On ne se bat pas contre le temps, il passe et ne revient plus. On fait juste ce qu'on a à faire dans le bon moment. Je jouais avec le feu sans vouloir me faire brûler. Deux semaines, une course contre la montre. Une course qui pourrait terminer sûrement et qui m'aiderait sans doute à bien refaire les choses. Trouver un appartement dans cette durée ne devrait pas être de la mer à boire. Mais cela m'en a tout l'air. Rester impavide, je ne pouvais pas, la pression me montait à la tête.
J'étais pourchassé par le temps qui filait sans cesse.
_ Christine, dis-je avec une voix aussi calme, cela fait bien longtemps que j'y pense et je trouve qu'il serait mieux pour nous qu'on déménage. J'essayais de la mettre de mon côté pour qu'elle ne soupçonne rien mais j'étais quand-même circonspect.
_ Quoi, la mafia Russe est à notre trousse? Répondit-elle avec une voix drôle qui avait réussi à me voler un sourire.
_ Peut-être bien. Mais on a passé pas mal de temps ici, il faut qu'on change un peu d'air, ça nous ferait un grand bien.
_ Moi je trouve qu'on est bien ici. On est ici depuis quoi, deux ans et tu trouves ça déjà long? Tu m'étonnes. Elle ne comprenait pas la situation et je ne veux pas prendre le risque de la lui expliquer mais on doit déménager, c'était vital. Si c'est vrai que toute acte à ses conséquences et qu'on ne peut jamais fuir, alors ils tomberaient sur ma tête.
_ Tu ne comprends pas. Soufflai-je en baissant légèrement la tête.
_ Ah oui! Alors explique-moi. Je veux comprendre. Elle se redressa dans sa chaise et me fixa. Son regard était tellement lourd sur moi que je n'arrivais pas à le supporter. Je détournai mes yeux pour fixer le repas qui était devant moi.
Dois-je lui dire que je veux déménager à cause de ma patronne ? Quel argument donnerai-je pour la convaincre. Surtout pas la vérité. Mieux vaut ne pas prendre le risque.
_ Je t'explique après mais tu vois, le temps joue contre nous et la meilleure chose pour nous trois, c'est qu'on déménage.
_ Je savais. Fit-elle en me regardant. Je reçu une décharge électrique dans tout mon corps quand elle prononça cette phrase. Elle savait quoi?
_ Tu savais quoi ?
_ Que tu me caches quelque chose. Cela fait quelques jours que tu agis bizarrement, je t'ai observé mais je ne voulais pas être la femme qui se fait des idées pour rien alors je n'ai rien dit mais cette fois, c'est confirmé, tu es bizarre. Elle a sûrement raison, personne ne peut avoir une telle pression et faire comme si de rien n'était, mais j'étais sûr de faire de mon mieux.
_ Arrête d'être parano.
_ Ah bon ! C'est moi qui suis parano, et toi donc? Tu veux bien me dire ce que ne va pas? Cela devenait intéressant et je n'aime pas vraiment l'allure que ça prend. Il faut que je l'arrête et vite.
_ Arrête ton cirque Christine, tu veux bien ? Tu vois toujours le mal partout, depuis quand tu étudies les troubles de comportements? Je te dis qu'il faut qu'on déménage et toi tu me sors tes analyses psychothérapeutiques.
_ Tu me traites de folle, c'est ça ?
_ Tu sais quoi, je monte me coucher, j'en ai marre de t'entendre raconter tes bizarreries. Tout était parti à la dispute et je ne voulais pas admettre qu'elle avait raison. J'étais un mauvais perdant. Cela me fait mal de devoir lui faire endurer tout ça mais elle doit comprendre que ce n'est pas facile pour moi également. Je montai dans ma chambre irrité et me jetai sur le lit.
Après quelques minutes, elle monta après moi.
_ Désolé pour tout à l'heure, je ne voulais pas te vexer. S'excusa-t-elle en bonne épouse.
J'avais honte de moi
_ Je suis désolé aussi. J'ai trop de pression ces temps-ci que je n'arrive pas à gérer. Excuse-moi si je t'ai mal parlé. Cela ne se reproduira plus. Et je ferai de mon mieux pour tenir parole.
_ Tu veux qu'on en parle. Tu sais que je suis toujours là pour toi.
_ Oui mais c'est professionnel, je gère. Ne t'en fais pas.
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MA PATRONNE
Storie d'amoreBonjour, je m'appelle Henri, j'ai 28 ans. Homme marié et père d'un enfant. J'ai été l'auteur de mes propres malheurs. Lisez plutôt.