Part XXXII

252 10 0
                                    

Ma respiration devint rapide et bruyante, ma gorge se serra et mon cœur battait encore plus fort. Un goût amer dans ma bouche, j'avais perdu ma langue. Christine venait de me vendre au loup sans le savoir. Je restai immobile un long moment, sans rien dire.

_ Tu es sûr que ça va? Dis Yvonne en me regardant transpirer.

_ Euh oui, ça va. Dis-je la voix tremblante. Je peux vous parler en privée s'il vous plait? Je pouvais deviner ce qui est entrain de se passer dans sa tête, ce qu'elle doit se dire en ce moment et je peux dire que la chance n'est vraiment pas de mon côté sur ce coup.

_ D'accord allons dehors. Proposa-t-elle gentiment. Je jetai un regard torve à Christine avant de suivre les pas de madame Yvonne qui sortit du salon.

Arrivé au niveau de sa voiture, elle se tourna brusquement je sentis le contact sec de sa main sur ma joue. Un contact tellement fort que j'ai cru avoir perdu une dent.

_ Mais je vais vous expliquer.

_ Tu essayais de me mentir pensant que je ne le saurai pas? Tu me prends pour une gamine. Le regard chargé de mépris et de colère, je ne me voyais plus sortir de cette situation.

_ Non, ce n'est ce que tu crois, j'allais t'en parler.

_ Tu penses que tu pourras encore m'avoir avec tes mensonges? Peut-être, je l'avais pensé au début et maintenant je me retrouvais pris dans mon propre piège. Je n'avais jamais imaginé qu'elle pourrait être au courant.

_ Non, crois-moi ce n'est pas un mensonge. S'il te plait. J'avais l'air débile, démasqué dans mes mensonges qui n'avaient plus désormais de crédibilités à ses yeux. Mais je faisais usage de toutes les armes possibles pour la convaincre.

_ Henri, la chance ne sourit qu'une seule fois, elle t'a souri et tu n'as pas su la saisir. Tu es un perdant. C'était vraiment une chance qu'elle m'a offerte? Je me posai la question. Elle m'a plutôt tendu un piège et comme un idiot, je suis tombé dedans sans me soucier des conséquences et maintenant je suis là à ramasser les pots cassés. Et si elle me traite de perdant, c'est ce que je suis, parce que je n'ai pas su être fort et ferme dans mes décisions.

_ Ne te dérange plus, repris-t-elle, j'ai déjà pris ma décision, je rendrai ta vie tellement misérable que tu n'auras même plus la force de te regarder dans un miroir. Tu reviendras vers moi en pleurant.

_ Je vous en prie ne faites pas cela, donnez-moi une seconde chance. Quand une femme de ce calibre te menace, c'est bien d'avoir peur. Parce que parfois, la peur nous permet d'éviter certaines situations.

_ La chance, je te l'ai déjà donné. Maintenant prépare toi à vivre dans le regret toute ta vie.

Ma respiration s'accélérait et mon cœur battait. J'étais debout dans la cour quand elle démarra sa voiture et jeta la poussière à ma figure.



Parfois, il faut cacher tes projets même à ta femme juste pour plus de sécurités. Vous ne pensez pas? :( 

MA PATRONNEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant