Part XXXVII

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La honte, la culpabilité et le regret m'ont envahi, je l'observai descendre ses valises et c'était comme dans un rêve. Je ne croyais pas.

_Christine, dis-je l'air sinistre en essayant de lui barrer la route.

_laisse-moi passer. Ordonna-t-elle les yeux mouillés.

_ Écoutes moi juste une minute. Je n'ai rien à dire pour m'excuser, je sais que j'ai mal agis. J'ai fait une erreur, et les erreurs, tout le monde en fait, s'il te plait comprends moi. Ce n'est pas comme-ci j'avais le choix.

Souvent, ce sont les personnes qu'on aime qui nous trahissent, et ça donne l'impression d'avoir chuté du haut d'une montagne. Je n'essayais pas de me mettre à sa place, mais la mienne aussi n'est pas la meilleure.

_ C'est tout ce que tu trouves à dire ? Après tout ce que tu as fait, tu oses dire que tu n'avais pas le choix ? Henri, je ne veux plus rien entendre, laisse-moi passer. C'est dur de voir ce qu'on a pris toute une vie pour construire s'effondrer en une si petite minute.

_ Tu n'es qu'un bon a rien, moi je t'aimais, j'avais mis toute ma confiance en toi, au lieu de ça toi tu me donnes un coup de poignard dans le dos. C'est comme ça que tu me remercies pour tout que ce que j'ai abandonné pour toi. Je le mérite de toutes les façons, j'aurai dû écouter mes parents aujourd'hui je vois les conséquences. J'étais tellement naïve. Je venais de donner raison à ses parents que me voyaient comme un moins que rien.

_ Christine, je t'en supplie écoute, tu es tout ce que j'ai de plus cher dans ce monde, avec George vous avez illuminé ma vie je t'en prie laisse-moi une chance de réparer mes erreurs. Je lui barrais le passage et elle essaya de forcer. Je sais que je suis le pire de salop, que ce que j'ai fait est impardonnable mais s'il te plait. Je ne suis pas parvenu à retenir mes larmes, des larmes qui ne coulent que rarement.

_ Si tu penses que je passerai une minute de plus dans cette maison tu te goures complètement. Laisse-moi passer et s'il te plait n'insiste pas. George dans sa main, elle me poussa et je le vis s'éloigner. Je me sentais impuissant et débile.

Toute chose a un début et une fin. Les bonnes fins sont peu fréquentes, mais certaines fins peuvent être évitables et quand on se sent incapables dans ses genres de situations on pourrait le regretter toute notre vie et c'était cela que je voulais éviter. Je ne pouvais pas la laisser partir, je devais me battre pour la garder.

_ Christine s'il te plait ne pars pas, donne-moi encore une chance s'il te plaît. J'étais naïf. Oui j'étais naïf, même abruti et je l'assumais mais je ne pouvais pas la perdre, ce serait perdre le goût de ma vie.

_ Oui, le naïf que tu es depuis toujours. Ne perd pas ta salive garde la, tu en auras besoin pour éduquer ton bébé avec ta patronne, quant à moi, j'irai faire ma vie ailleurs, loin de toi, et de tes mensonges. Les larmes qu'elle essuyait sur son visage était les preuves qu'il y'a une petite place pour moi dans son cœur mais elle s'était décidée. Elle paraissait ferme dans sa décision mais ses larmes la trahissaient, au fond de moi je savais qu'elle m'aimait encore. L'amour ne s'éteint pas du jour au lendemain, il peut être en colère mais ne jamais disparaitre.

_Christine je t'en supplie, pense à notre enfant, à tout ce que nous avons construit ensemble, pense à nous, à ce que les gens diraient.

_ Est-ce que toi tu y as pensé avant de te jeter dans les bras d'une autre, est-ce que tu as vraiment pensé à notre enfant, à moi, à notre famille, ou pensais-tu que la chance sera toujours de ton côté dans tes mensonges?

_ Je n'ai jamais menti sur mes sentiments et tu le sais. Mes paroles n'avaient plus d'effet sur elle, j'étais perdu.

Mes larmes coulaient, la culpabilité me rongeait, la solitude serait désormais mon seul témoin et seules quelques photos sur le mur compatissaient à ma douleur. Elle est partie, me laissant seul. 


MA PATRONNEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant