"Faites l'amour, pas la guerre !"
Gherson Legman
ORPHÉE
Durant peut-être une demie-seconde, j'ai eu peur. Peur d'ouvrir les yeux et me retrouver dans la boue, sous les flammes, les bruits des missiles me perçants les tympans et l'odeur des cadavres autour de moi.
Mais des flashs de ma discussion avec Izabelle me reviennent, ainsi que la proposition d'Arthur d'aller boire un verre avant le weekend.
Le sifflement dans mes oreilles est la seule chose que je puisse entendre. Le crépitement des flammes et le cris des blessés autour de moi résonnent en acoustique dans ma tête. Dans un premier temps quand mes yeux arrivent enfin à s'ouvrir, ma vue est trouble mais parvient à se stabiliser au bout de quelques secondes.Tout de suite, certains automatismes que j'ai pû développé pendant quatre longues années réapparaissent, comme si elles n'avaient jamais vraiment disparues.
Je me dégage des débris qui m'ensevelissaient et regarde autour de moi en cherchant Arthur des yeux.Soudain une main atterrie sur mon épaule. Je la saisie pour essayer de maîtriser la personne, mais je reconnais vite la voix me hurlant des choses dans une langue étrangère pour moi.
Quand je me rends enfin compte qu'Arthur essaye de se débattre comme il peut face à moi et avec ses blessures, je relâche absolument tout.- Arrête de pioncer et viens m'aider !
Je n'arrive pas à réagir, étant dans un état second, j'aimerais bouger mais mon corps ne semble pas vouloir m'obéir. Il est impossible pour moi à cet instant précis de dire si je suis dans le pub ou sur le champ. Des souvenirs réapparaissent comme des flashs et je n'arrive pas à discerner le réel ou le fictif de la situation.
- Soldat ! On se réveil !
Mon esprit repart comme un coucou suisse quand Arthur prononce ces mots.
Je me lève presque en sautant au vue de l'adrénaline qui pulse dans mes veines.Nous tentons d'aider le plus de personnes possibles à sortir mais nous nous rendons vite à l'évidence Arthur et moi que l'explosion à fait un plus grand nombre de morts que nous avons fait de rescapés.
- On a tous le monde ? Me cri Arthur à travers le brouhaha des flammes et du bâtiment qui commence peu-à-peu à s'effondrer.
Je jette un coup d'œil à la salle à la recherche de possible personne vivantes.
- Je crois ! J'affirme incertain.
- Il faut qu'on sorte ! S'exclame t-il en toussant à cause de la fumée qui commence à nous tuer.
Quand je m'apprête à sortir j'entends des gémissements de douleur non loin de moi. Donc avant de partir j'essaye d'apercevoir la personne qui a besoin d'aide.
Je cherche durant quelques secondes puis vois enfin un corps essayer de s'extirper de décombres qui sont beaucoup trop lourd pour la personne.
Je cours tête baissée vers la personne qui je vois bien manque de force et d'air.
- Orphée ! J'entends Arthur hurler mon prénom depuis l'extérieur.
- Deux minutes ! Je lui réponds alors qu'il me met la pression.
Je m'agenouille aux côtés de la personne bloquée, personne que je reconnais comme étant une femme, femme que je reconnais immédiatement.
Cheveux châtains, regard d'un délicieux chocolats, peau blanche, et lèvres pulpeuses ainsi que légèrement rosées.
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TROP jeune : Le Fruit Défendu
Любовные романы1919, le monde, bien que sortie d'une guerre dévastatrice, est divisé. Rébellion et lois s'affrontent dans le monde et la petite ville de Grande-Bretagne, Springdale. Moi Izabelle Saint-Roch, je ne me rendais pas compte à ce moment là que je n'étais...