Quand le doute s'installe

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             Laissez-moi vous raconter une histoire : la première fois que je l'ai aperçu. C'était à la sortie de chez Jimmie's, le petit café du coin, un mug fumant dans une main er un livre d'italien dans l'autre, elle discutait avec une autre fille. Je n'ai pas pu m'empêcher de regarder ses pointes blonde effleurer ses épaules,ou encore observer ses yeux bruns se teinter d'étoiles quand elle se mettait à rire. En reculant d'un pas, elle bouscula quelqu'un par mégarde mais s'excusa consciencieusement et avec beaucoup de gentillesse. C'était un ange, sûrement égaré. Comme on aurait pu le deviner, elle étudiait l'italien à l'université et elle avait décidé que ses parents ne devaient plus lui donner de l'argent tous les mois, à 20 ans il faut s'assumer tout seul !

La voilà donc à attendre le patron de l'épicerie à côté de chez Jimmie's. Elle s'amusait à regarder les produits alignés sur les étagères en bois, mais elle se tourna vite vers le rayonnage des livres. Elle lisait le résumé d'un livre s'appelant « La Vérité à Tout Prix » quand une grosse voix s'éleva dans le magasin :


Mademoiselle Mento ?

Oui! S'écria-t-elle en sursautant, je suis désolée, ces livres vont être un vrai piège pour moi.

Elle rigola et entraina le patron de l'épicerie avec elle.

Je m'appelle Marc, dit ce dernier, je peux t'appeler Leïla ? ( Elle hocha la tête) Bien ! Commençons, derrière la caisse il y a le pain, un employé de chez Jimmie's vient chercher une commande une fois par semaine, ne soit pas surprise s'il arrive quelqu'un qui te demande cinquante pains ! Les commandes sont à l'arrière

Très bien.

Et ils continuèrent ainsi sur tout le magasin. Bien qu'il soit petit,ils mirent une heure et demie a en faire le tour.

Bien, je te vois demain Leïla ?

Bien sur, répondit-elle sur le pas de la porte, à demain !

En sortant, elle percuta un jeune homme qui avait le regard scotché sur son téléphone portable.

Veuillez m'excusez, vous allez bien ?

Oh non, je suis désolée, c'est ma faute !

Ils avaient parlé en même temps et ils se mirent à rire de la situation gênante qui venait de se produire.

Je m'appelle Achille.

Leïla !

Ils se serrèrent la main.

Je ne vous ai pas fait mal au moins ?

Du tout ! Mais tu peux me tutoyer, je ne suis pas très à l'aire avec le vouvoiement.

Pas de problème.

Ils se regardèrent encore quelques seconde avant de partir chacun de leur coté. Cette rencontre avait été innocente. Trop innocente.Après quelques pas, Leïla se retourna une dernière fois.

Quand le doute s'installeWhere stories live. Discover now