Plusieurs mois étaient passés. Christine ne voulait toujours pas me voir. Elle avait installé une barrière entre nous, une barrière que j'ai du mal à briser depuis un long moment.
Je passais un temps de détresse et de dépression. Je souffrais. J'enviais tous les couples, je les jalousais et je me dis que j'aurai pu sauver mon couple je n'étais pas idiot.
Mais si je pouvais trouver quelque chose pour m'occuper, je pouvais mettre de l'ordre dans mes idées et être un peu allégé. Je devais quand-même gagner ma vie parce que j'avais toujours de l'espoir de regagner son cœur et si cela advenait, comment pourrais-je subvenir à nos besoins si je ne travaille pas? Je postulais dans une entreprise dans laquelle j'offrais mes services d'informaticien depuis un mois déjà. Je ne me plaignais pas de mon salaire. Chaque matin je m'occupais par mon travail et les soirs, je me retrouvais seul face à mes problèmes et mes soucis. Je ne pouvais pas me passer une seconde de penser à Christine.
Yvonne ne donnait plus de nouvelles. Et quelque fois je me demandais si l'histoire de la grossesse n'était pas un canular juste pour détruire mon foyer, mais au fond de moi, je m'inquiétais pour l'enfant qu'elle prétend porter pour moi. C'est mon enfant aussi de toutes les façons. Elle a détruit ma vie, et doit sûrement trinquer pour cette victoire chaque jour. C'était une mégère et j'ai mis trop de temps pour m'en rendre compte.
Si Christine avait réellement besoin de temps pour me reparler, je pense que deux mois c'est suffisamment long, je devais la revoir. La distance me paraissait déjà longue, son silence était d'une cruauté mortelle pour moi.
À la fin du boulot à 17h, je faisais une escale dans un bar en face de la villa de ses parents juste pour la voir sortir. La plupart du temps, je voyais la mère sortir et le père rentré en voiture. J'étais devenu un client fidèle du bar, je restais toujours sur le siège qui offrait une meilleure vue sur la maison. Je restais là-bas des heures, et quelques fois, je rentrais à 23h, des fois 22h juste parce que je devais la voir. La maison, les photos, tout me rappelle Christine. Je ne pouvais pas vivre sans elle. En vrai on ne reconnaît la valeur d'une chose qu'après l'avoir perdu. J'avais le manque d'elle, le manque d'une vie amoureuse, le manque de nous. Ce n'est pas les belles filles qui manquaient à Lomé mais une fille comme Christine, c'est rare d'en trouver.
Un jeudi j'étais toujours à mon rendez-vous comme d'habitude, buvant ma bière dans mes look français attendant désespérément ma Clochette. La porte s'ouvrit et j'espérais toujours voir les mêmes têtes mais c'était différent.
Elle était encore plus belle, une nouvelle coiffure Elle avait mis une culotte et un T-shirt un peu moulant. J'étais encore amoureux d'elle et la flamme s'alluma d'elle-même à un simple regard.
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MA PATRONNE
RomanceBonjour, je m'appelle Henri, j'ai 28 ans. Homme marié et père d'un enfant. J'ai été l'auteur de mes propres malheurs. Lisez plutôt.