CHAPITRE 15 : ENTRÉE EN GUERRE, POUR UN CLAN FRACTURÉ

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"La vengeance est un plat qui se mange sans loi"

Inconnu

IZABELLE

         Cela doit faire trois jours que je suis à l'hôpital, certe j'ai peut-être mal absolument dans tous les membres de mon corps cependant la véritable douleur est l'ennui qui règne et dont je suis victime.
Mais malgré tout je ne me plains pas... Ou alors très peu, car je suis bien heureuse et reconnaissante d'être vivante.

- Il vas falloir que tu te coupes les cheveux.

Me conseille Cassy alors qu'elle change ma perfusion. Ses gestes sont précis, concis, experts. Elle est d'une concentration extrêmes, il pourrait y avoir une bombe qui explose à côté d'elle, mon amie resterait de marbre.

Je tâte ma masse capillaire et remarque sous mes doigts avec surprise un écart de longueur, la partie droite m'arrive jusqu'à la taille et l'autre juste en dessous des épaules.

- C'est pas très grave, je comptais les couper de toute manière.

- Ah bah d'accord, j'ai hâte de te voir avec les cheveux courts. Elle rigole.

- C'est dommages que vous travaillez la journée Charlie, Clarissa et toi. Je me lamente un peu ironiquement.

- Ne t'inquiètes pas on revient ce soir et nous allons faire une soirée entre filles.

- On sait toutes les deux ce que ça donne quand on fait une soirée entre "filles". Je rigole, en faisant des guillemets avec mes doigts .

- C'est pas parce que nous avons cassé une seule fois le bras de Charlie, que cela vas se reproduire à chaque fois. Me suit-elle en ricanant devant mon angoisse à l'idée de passer la soirée avec elles, même si honnêtement je préfère la passer avec mes meilleures amies. C'est la faute au whisky de ton père... Il a tendance à monter à la tête.

Je n'ai pas le temps de répondre à Cassy que la porte de ma petite chambre s'ouvre bruyamment laissant les femmes de ma famille : Ma maman, Mimy ma grand-mère, Vilanelle ainsi que Sandy entrer.

- Bon je vais vous laisser en famille, je te ramène ton déjeuner.

- Merci Cassy. Après trois secondes de réflexion, je gueule dans la chambre avant qu'elle ne sorte, Ça rime en plus !

Je la vois rigoler avant de disparaitre puis ma mère souffle d'exaspération avant de remarquer en souriant:

- C'est que tu à l'aire d'être en forme pour continuer à faire tes blagues douteuse jeune fille.

- Je me distrais comme je peux, dis-je en rigolant, Ah oui Vilanelle est-ce que tu pourrais me couper les cheveux s'il te plaît ?

- Bien-sûr, quand tu rentreras à la maison, tu seras une nouvelle personne. Elle me sourit en me touchant les cheveux pour sans doute constater son travail.

Ma grand-mère vient s'asseoir sur mon lit à côté de moi, et ma mère prends la chaise pour se mettre à ma gauche, juste en face. Elle me prend la main toujours avec son radieux sourire, sourire dont plusieurs de ses enfants ont hérité.

- Tout se passe bien à la maison ? Je demande, toujours un peu inquiète pour les miens.

- Ne t'en fais pas mon ange, tout va très bien. Ton père est désolé, il n'a pas pû venir à cause d'une urgence aux distilleries mais il t'embrasse fort.

Maman m'inquiète beaucoup depuis trois jours, elle garde son sourire radieux mais je la connais, et je sais quand quelques choses ne vas pas.
Son visage reflète ses inquiétudes aussi minimes soient-elles, donc quand je la vois, assise à côté de moi avec ses sourcils blonds affaissés d'angoisse, j'avoue absorber son angoisse et ses craintes.

- Il a bien fait, je vais bien. Je lui dis pour la détendre un peu, je sais qu'elle a eu très peur pour Arthur et moi.

Je vois ma mère et Mimy ainsi que Vilanelle se lancer des regards gêné, tel que ceux que ma famille se lance depuis que je suis à l'hôpital, donc je pose la question qui fâche depuis trois jours mais dont je n'ai toujours pas la réponse, ce qui commence à m'inquiéter.

- Alors, quand est-ce que Klaus pourra venir me voir, je demande timidement, Je ne veux pas le déranger, si il ne peut pas, ce n'est pas grave. Je sais que ses études lui prennent du temps mais cela m'étonne tout de même.

- Oh non, bien-sûr qu'il veut te voir mon Ange, mais disons que Klaus... J'ai l'étrange sensation que ce que Maman veux me dire lui fait mal à la bouche.

Je regarde alors ma grand-mère pour savoir ce qu'il se passe, je le sens.
En voyant la détresse de ma mère je lui prends la main et commence à faire des mouvements circulaires avec mes pouces sur le dos de celle-ci.
Après avoir tenté de la rassurer, je dirige une nouvelle fois mes yeux vers Mimy qui comme à son habitude reste d'un sang froid à toute épreuve. Depuis que je suis née, je n'ai jamais eu l'occasion de la voir tressaillir face aux épreuves ou au problèmes se dressant devant elle, elle préfère les escalader et les surmonter, voir même les détruire elle-même.
C'est pour cette raison que je n'aurait jamais le même courage qu'elle ou Arthur, j'ai plus tendance à paniquer face à l'adversité et me laisser envahir par un flux conséquent d'émotions contradictoires.
Après des secondes qui me paraissent des heures en temps réel, ma grand-mère se décide enfin à me dire ce qu'il se passe.

- Ton frère, ne donne pas de nouvelles depuis trois jours Izabelle. M'avoue t-elle.

Ces simples dix petits mots réussissent à faire tomber tout mon monde en quelques secondes.

- Quoi ? Pourquoi ? Je redemande pour être véritablement sûre, comme si j'avais mal entendu.

Cela lui est arrivé quelques fois de partir une soirée ou même parfois une journée entière, mais ce sont des occasions rarissimes. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé dans la tête de Klaus, il n'y a aucune raison, il n'y avait aucun signe qui pouvait présager un quelconque départ.

- Arthur est sur le coup Izabelle, il retourne tout Springdale pour savoir où il est passé et pour savoir qui a posé cette maudite bombe. Me rassure Vilanelle. La police et lui ainsi qu'Orphée soupçonne une attaque des communistes.

- J'ai confiance en Arthur il trouvera la personne qui a fait cela, et il arrivera à retrouver Klaus, mais il faut que j'aille les aider. Ce n'est pas une attaque comme les autres, je pense que c'est plus comme une provocation, il y avait plusieurs policiers dans le pub. Et puis pourquoi Klaus a disparu, est-ce que c'est lui qui est parti ou, peut-être qu'il c'est passé quelque chose...

L'idée même qu'un drame aurait pu se produire me file un froid dans le dos et m'angoisse donc d'autant plus.

Je commence à m'exciter toute seule, alors que mes neurones tournent à toutes allure dans ma tête, de nombreuses idées fusent dans mon esprit et j'ai besoin d'en discuter avec Orphée ou Arthur. Cela concerne mon jumeau et même si cela me fait un peu peur il faut que je m'investisse d'avantage dans l'enquête si c'est possible.

- Calme toi Izabelle, Arthur est excellent dans ce qu'il fait, tu le verrais, il veut à tout prix savoir où se trouve son petit-frère et trouver le salop qui a fait endurer tout cela à sa petite-sœur...

- J'ai confiance en mon frère Mimy. Je la coupe vexée qu'elle puisse penser l'inverse.

Ma grand-mère me saisit ensuite les épaules et me regarde dans les yeux mais nous pouvons toutes sentir qu'elle s'adresse à tous les membres féminin des Saint-Roch.

- Aucun être vivant ne peut s'en prendre à notre famille sans en payer les conséquences.




Doja catt- Boss bitch
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J'espère que ce chapitre "girls power" vous aura plu.

À bientôt. 💛😁

TROP jeune : Le Fruit DéfenduOù les histoires vivent. Découvrez maintenant