•Chapitre 62

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                  Point de vue d'Angie.

     Nous nous réveillons dans les bras l'un de l'autre, et restons un bon moment ainsi. C'est ma grâce matinée préférée, mais celle-ci doit prendre fin dans très peu de temps car nous avons une longue journée qui nous attends. Une journée que j'appréhende un peu à vrai dire. mais je dois prendre mon courage à deux mains. Je me lève pour prendre une douche et me prépare rapidement, Alvin fait de même. D'ailleurs, il a loué une voiture le temps de rentrer chez nous. Il ne veut plus rester avec ma mère pour le bien de tous, car l'atmosphère est catastrophique.

     Je descends les escaliers pour la rejoindre dans la cuisine. Mon cœur commence à battre rapidement, et se serre. Je m'approche vers elle et la prends dans mes bras sans m'en rendre compte. Je m'abstiens vraiment pour ne pas éclater en sanglots et j'essaye de ne prononcer aucun mot pour éviter que cela arrive. Je me sens bizarrement bien pendant quelques instants, mais dès que je me sépare d'elle tout disparaît.

    Je suis consciente de tout le mal qu'elle a pu me faire, mais derrière ces pensées de haine, se cache une voix qui me dit qu'elle aussi, est un humain comme nous tous. Qu'elle fait juste les choses pas correctement et qu'elle a besoin d'aide. Elle ne peut pas n'être ainsi, aussi mauvaise. Il doit sûrement y avoir une explication. Donc, j'ai décidé de lui prendre un rendez-vous avec une psycologue. Je vais parler un peu avec cette dernière et lui expliquer en quelque sorte ce qui se passe. je vais dans très peu devoir quitter le canada car j'étudie, sans oublier mon petit job, et mon petit chat qui me manque tellement.

     Nous changeons tous, cela dépend du parcours par lequel nous sommes passés. J'écris ces mots en pensant à tout ce que j'ai pu faire de travers. Et en pensant à toutes la haine que j'ai pu recevoir car j'ai mal fais les choses. J'ai l'impression que nous devons être parfait mais nous y arrivons pas, alors les plus imparfaits essayent de trouver le mauvais chez les autres personnes pour se rassurer. Je sais que j'étais aussi comme ces personnes, mais en prenant du recul, je me pose énormément de questions.

     C'est vrai que le mal à ses limites. Mais est-ce que vous croyez que nous sommes nées en voulant faire ce que nous avons fais de plus pire, ou même cruel ?

     C'est ce qui nous entoure depuis le jour où nous avons pris notre premier souffle dans ce monde, qui nous poussent. Chacun sera " punit " pour ce qu'il a fait, et c'est à lui et sa personnalité de décider quel chemin prendre. Je ne parle pas des cas très grave. car ça, c'est tout une autre histoire.

     Je dis au revoir à ma mère, Alvin fait de même mais je le sens assez restreint, et nous quittons la demeure. Nous avons pour but aujourd'hui de rendre visite aux grands parents d'Alvin. Le stresse commence à augmenter, Mais je dois l'affronter.

Le trajet a été rapide car sa grand-mère n'habite pas très loin. Nous descendons de la voiture et nous nous dirigeons vers la porte d'entrée pour frapper dans cette dernière. Quelques secondes plus tard elle nous ouvre et la surprise mélangée avec un sourire qui montre à quel point elle est contente de notre arrivée, puis se jette dans nos bras. Rien de mieux qu'une étreinte à trois pour ressentir une chaleur au plus profond de nous.

— Ça me fait tellement plaisir de vous revoir mes bébés ! nous crie-t-elle presque d'une voix joyeuse.

     Nous entrons et nous nous asseyons dans le salon. Elle nous sert des biscuits, comme à son habitude. Elle s'assoit en face et nous commençons à parler de tout et de rien. Puis vient le moment où nous devons lui annoncer notre relation. Je ne sais comment elle va réagir, mais je décide de foncer sans me poser de questions.

— Nous sommes ensemble, dis-je précipitamment.

     Je sais que c'est la pire des annonces mais le stresse à prit malheureusement le dessus.

— Vous êtes des amoureux ? Mais c'est génial ! je viens d'entendre la plus belle des nouvelles, mes petits bébés qui grandissent vite. J'ai hâte de voir des minis Angie et Alvin se balader devant moi.

     Nous rigolons et je roule des yeux devant ses dires. Sa réaction me fait chaud au cœur.

— Pas pour le moment grannie, mais c'est une très bonne idée, dit Alvin, d'une voix pleine de sous entendus.

     L'après-midi se passe très bien. Elle nous a même montrée quelques photos de nous étant jeunes et nous a invité à dormir chez elle. Donc, la nuit tombe et nous sommes dans la cuisine entrain de préparer le dîner tous les trois. Alvin nous montre ses talents de chef cuisinier, c'est très impressionnant, et même sexy je dois l'avouer. Je ne peux m'empêcher de le regarder quelques fois sans exagérer, surtout quand il est concentré dans une des tâches qu'elle lui donne.

     Soudainement, la porte d'entrée s'ouvre. Et quelques minutes plus tard une fille qui doit avoir notre âge apparaît dans la cuisine. Elle est surprise un instant puis affiche elle aussi, un sourire chaleureux. Elle nous fait la bise, et stoppe devant mon petit ami avant de se jeter carrément dans ses bras.

Ow, je ne comprends pas. Elle se prends pour qui elle?

— Angie, si je ne me trompe pas? me demande-t-elle, en étant très proche d'Alvin.

— Oui, tu es?

— Elisa, la cousine de ton ami, Alvin, me dit-elle.

— Ma petite amie, la corrigea mon copain.

     Et elle change complètement de tête. Je dirais même qu'elle me déteste à cet instant précis.

— Je vous laisse, nous dit-elle avant de nous tourner le dos et partir.

     Sa réaction est étrange, mais je décide de ne pas trop prêter attention.

     Après tout, peu importe ce qu'elle peut penser cela ne m'importe pas. Car je tiens toujours à la promesse que nous avons fait avec Alvin.

" Peu importe ce qui peut se passer, rien ne nous séparera. "

Du moins...

     je l'espère.

Relève-moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant