Coloc' d'Enfer

CHAPITRE 1

Phylise

Soit mon rêve est super nul, soit mon réveil vient de s'allumer...

J'ouvre difficilement les yeux et me rend vite compte que mon réveil est bien en train de sonner ce qui veut dire que je dois me lever illico presto. Je me redresse péniblement en prenant en même temps mon portable pour éteindre soigneusement mon réveil qui indique huit heures du mat'. Qui met une alarme, un samedi matin sérieux ?

Étant une bonne petite fille, j'ai accepté que le petit fils d'une amie de ma grand-mère vienne s'installer dans mon appartement.

Qui fait ça bon sang ? Qui accepte qu'un inconnu emménage dans votre bulle, et vienne perturber votre tranquillité...

Et bien moi je fais toute ces choses apparemment. Bon, bien évidemment, ma grand-mère a su me convaincre comme elle le fait à chaque fois qu'elle me demande un service. Elle a commencé à me poser des questions du genre :

« Tu as bien trois chambres dont une qui te sert de chambre d'ami ? » ou encore : « Il est grand ton appartement non ? »

Moi, gourde que je suis :

« Oui Mamie, j'ai bien trois chambres, et mon appartement est assez grand. Pourquoi ? »

Et puis là, elle a commencé à me parler du petit fils de son amie qui allait être dans la même école que moi et qui ne trouvais aucun appartement. Il devait au départ aller dans l'appartement de sa petite amie qui vit aussi dans la même ville que moi, mais c'était jusqu'à ce que les parents de cette fille s'y oppose, ce qui fait qu'il n'y avait évidemment plus d'appartement de libre pour la rentrée de septembre. Du coup - vous sentez le piège à plein nez ? - elle m'a gentiment glissé que je pouvais éventuellement le laisser emménager chez moi vue que j'avais plusieurs chambres. En plus, je ne serais plus seul et j'aurais une rentrée d'argent, vu qu'il payera la moitié du loyer.

Et devant les yeux doux et insistant de ma grand-mère, j'étais bien évidemment obligé de répondre :

« Oui pourquoi pas, il ne faudrait pas qu'il se retrouve à la rue le jour de la rentrée le pauvre ... »

C'était censé être une réponse sarcastique que ma grand-mère n'a pas compris... elle m'a donc répondu :

« Je suis ravie que tu acceptes ! J'en ai déjà parlé à tes parents et ils trouvent que c'est une bonne idée. J'ai aussi appelé Colette pour lui parler de cette proposition qui, soit dit en passant, a accepter et en a parlé à Tyler. »

Génial... avais-je pensé sur le moment.

Bon ! Revenons a nos moutons, le fameux Tyler arrive à neuf heures trente ce qui me laisse une heure et demi pour me préparer, je me lève et je prends mes vêtements que j'ai préparé sur mon bureau la veille, je sors de ma chambre et vais à la salle de bain qui est accolé a cette dernière, je dépose mes vêtements sur le plan de la salle de bain, j'allume l'eau de la douche pour faire venir l'eau chaude et passe rapidement au toilette avant d'y aller.

J'enlève mon pyjama une fois revenue des toilettes et entre dans ma douche à l'italienne puis passe rapidement mon corps frissonnant sous l'eau chaude pour commencer à me laver. J'appréhende beaucoup cette colocation, je suis une fille plutôt du genre solitaire, je tiens à mes habitudes comme manger ce dont j'ai envie sans demander à l'autre si cela lui convient ou me promener nue dans mon appartement (oui j'aime être nue) !

A peine sorti de la douche, j'entends frapper à ma porte. Cela m'étonne car il est huit heures vingt et je n'attendais pas de colis, ni de visite à cette heure-ci. Il est bien trop tôt pour que ce soit Tyler. Je m'enroule dans une serviette et me dirige, à moitié nue et dégoulinante, à ma porte que j'ouvre brusquement dans la précipitation sans même jeter un œil par l'interstice. Je tombe nez à nez devant un mec trempé jusqu'aux os - il doit pleuvoir dehors - qui me regarde avec insistance tenant des bagages dans les deux mains. Je le regarde dans l'attente qu'il parle en premier mais en vain.