Relève-moi

•Chapitre 63

                 Point de vue d'Alvin.

     Me voilà entrain de cuisiner et de montrer mes merveilleux talents de cuisto. J'espère juste que le résultat ne sera pas si mauvais que ça, Angie fait la table et ma grand-mère toujours à mes côtés pour surveiller une quelconque bêtise de ma part.

— Je sais cuisiner grannie, je ne vais pas faire quelque chose de travers, la rassuré-je en roulant des yeux.

— Ce qu'il dit est totalement faux, il a même réussi à brûler des pâtes ! donc le mieux est de le surveiller, crie Angie depuis la salle à manger.

     Je demande à ma grand-mère de tenir la poile un moment, puis me dirige vers la salle à manger.

     Elle est de dos, entrain de poser soigneusement les couverts. Je m'approche et la tient par la taille, elle sursaute et ses yeux croisent les miens.

— Ça serait dommage de devoir te punir pour des mots aussi banales et faux, chuchoté-je, puis quitte la pièce et reviens à mes préoccupations d'avant.

     Je ne l'ai même pas laissé réagir ou faire quelconque remarque. Je suis certain qu'elle a très bien compris, mais elle fera comme si de rien n'étais. Je termine le repas, nous nous mettons à table, et servons chacun notre part. Elisa fait son apparition et se sert elle aussi.

— J'étais vraiment fatigué, une bonne douche froide m'a fait du bien ! nous annonce Elisa.

— Tant mieux alors.

     Ma cousine commence à nous raconter différentes histoire. Puis a poser des questions à ma petite amie. Je vois très bien son petit jeux, même si elle se comporte de manière très polie avec Angie. Je sens quelque chose derrière tout ça.

— Vous voulez un desert ? demande ma grand-mère.

— Avec plaisir !

     Elle nous sert aussi, toutes sortes de sucreries et nous nous jetons dedans sans se faire prier. Nous rigolons et passons un très bon moment. Cela fait tellement du bien de se sentir comme chez sois, avec les personnes que nous chérissons le plus.

     Je parle de ma petite amie et ma grand-mère, bien évidement.

     Une fois que nous avons terminé, nous nettoyons puis avec Angie rejoignons la chambre respective. Je me jette sur le matelas de fatigue. Angie fait de même et nous respirons un bon coup.

     Je lui siffle pour attirer son attention vers moi, et plonge un moment dans son regard, Avant de dire d'une voix roque.

— Tu veux jouer ?

— Tout dépend à quoi, répond-elle d'une voix pleines de sous entendus.

****

     Les oiseaux chantent de bon matin, les volets sont ouverts et un beau soleil apparaît devant mon champ de vision, de quoi commencer une merveilleuse journée.

     Je prends une bonne douche et descends prendre mon petit déjeuner. La maison est très calme et je me demande bien où Angie peut se trouver.

     Elle doit sûrement être dans le jardin.

     Une fois terminé, je passe un coup de fil à mes amis. Ils me manquent tellement, cela fait quand même un petit moment sans eux et je sens déjà un vide dans ma vie. C'est là que je me rends compte de l'importance qu'ils ont à mes yeux, et que leur présence m'est indispensable.

     Ils me racontent des ragots, des conneries en tout genre qu'ils ont pu faire en mon absence et je ne cesse de rigoler. À mon tour de raconter ce qui s'est passé depuis notre arrivée, et chacun d'entre eux me donne un avis à propos de tout ce qui se passe.

     Ma grand-mère entre dans la pièce et dès qu'elle a su que je parle avec mes amis, elle n'a pas attendu une seconde avant de m'enlever le téléphone des mains et à commencer à avoir une bonne discussion avec eux.

     C'est pour ça que je l'adore, son grand cœur est unique.

     L'appel prend fin, je me lève pour nettoyer ce que j'ai fais et m'assois à côté d'elle. Nous commençons à parler de tout et de rien. Elle me pose des questions à propos des études, et tout ce qui va avec. Puis plus le temps passe, plus je commence à me poser des questions à propos d'Angie.

     Je me lève et me dirige directement vers le jardin, il est vide. Je retourne vers notre chambre et ne trouve personne. Même si elle est sortie, elle me l'aurais quand même dit non ?

— Grannie, tu n'as pas vu Angie ?

— Elle est sortie avec Elisa ce matin.

     Je soupire et me mets en colère. Ce n'est pas le fait qu'elle soit sortie qui me dérange, c'est le fait qu'elle soit avec ELLE.

     Cette fille je ne l'aime pas, et je sais qu'elle a une idée derrière la tête.