Enfants, Zoe et Isaac étaient inséparables. Meilleurs amis passionnés de surf, rien n'aurait pu les séparer. Du moins, jusqu'à ce qu'un drame ne les éloigne.
Ils mènent une vie tranquille, en apparence. Derrière sa froideur, Zoe cache ses blessures...
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S'il y a bien une fête que j'attends plus que tout depuis mon entrée au lycée, outre le bal de promo, c'est le feu de camp des terminales. Une vieille tradition instaurée à l'époque de nos parents. Elle a toujours lieu en avril puisque le mois de mai est dédié au bal de promo et à la remise des diplômes.
Je suis en train d'entortiller deux mèches de cheveux pour les attacher ensemble lorsque j'entends une voiture se garer devant chez nous. Pas besoin d'être devin pour savoir qu'il s'agit d'Isaac, il est supposé venir me chercher pour le feu de camp.
Lorsqu'il sonne à la porte, j'accours lui ouvrir et ne peut cacher un sourire en le voyant habillé d'un short de plage – noir. Ça ne lui va pas si mal.
— Tu es à l'heure.
— Seulement quand c'est important, dit-il en entrant, avant de m'embrasser. Tiens, j'ai volé ça devant chez toi.
Dans sa main, il tient une fleur blanche aux bords roses. Ce sont des fleurs sauvages qui poussent chaque année devant notre clôture, mais qu'il ait pris le temps de m'en prendre une me fait plus plaisir qu'il ne peut l'imaginer.
— Elle est magnifique ! m'exclamé-je en la glissant dans mes cheveux, là où se trouve ma pince. Merci.
— C'est juste une fleur.
Il semble mal à l'aise à en voir son regard fuyant et sa main frottant sa nuque, alors je décide de ne rien ajouter.
Nous rejoignons sa Jeep après que papa a servi son discours sur l'importance d'être sobre au volant, sachant aussi bien que nous que même si nous sommes tous mineurs, certains terminales apporteront de l'alcool. Mon père est passé par là.
— Pourquoi un tee-shirt blanc ? demandé-je à Isaac lorsqu'il démarre.
— Pour faire parler les curieuses.
Je roule des yeux, toutefois amusée par sa remarque.
— C'est plutôt inhabituel de ta part.
— Je voulais te surprendre, dit-il dans un sourire charmeur.
Si seulement il savait qu'il le fait tous les jours. Quoique, il risquerait de prendre la grosse tête s'il l'apprenait.
Ça fait presque deux semaines que j'ai montré mes cicatrices à Isaac, et je regrette de ne pas lui en avoir parlé plus tôt. Il n'a rien à voir avec mon ex. Isaac n'a pas fui en découvrant la vérité, il ne me regarde pas comme si j'avais la peste, et ces derniers jours n'ont jamais été aussi calmes entre nous. Maintenant qu'il connaît tous mes secrets et toutes mes failles, notre relation semble rouler comme sur des roulettes.
— Ta tenue est vraiment jolie, déclare-t-il en touchant le col bardot de ma combishort. Le rouge va bien avec ta peau bronzée.
— Je croyais que tu ne pouvais pas conduire sans les deux mains, répliqué-je en remarquant l'une d'elles se poser sur mon genou. M'aurais-tu menti ?
