VIII

164 26 0
                                    


     Point de vue Amir.

   Je n'avais pas cessé de frapper le volant au moindre bouchon. Où est-ce qu'elle pouvait bien être ? Comment pouvait elle nous laisser, me laisser sans aucune nouvelle. Elle ne daignait même pas se soucier de la santé d' Abuela.
    À un autre feu rouge, je poussai mon énième juron. Je regardai l'heure à ma montre, il était un peu plus de 16h. Plus de deux heures coincé dans les bouchons. Je regardai par la fenêtre, et je vis un couple qui roucoulait sur un banc. Ils étaient adorables. Et cette vue me ramena quelques instants à elle. La seule femme qui me mettait dans tous mes états actuellement. Ann-Louise était d'une beauté sans égale, forte et douce à la fois. Je m'en étais rendu compte dès l'instant où elle est entrée dans ma vie de la manière la plus inattendue possible. Mais je l'avais brisée, sans réellement m'en rendre compte. J'aurais aimé resté assis à la même table qu'elle, même si elle ne me parlait pas, juste pour la regarder.
J'étais de trop mauvaise humeur pour rester à côté d'elle. J'ai besoin d'évacuer.

    En trente minutes, j'avais rejoins l'édifice qui abritait mon entreprise, oui contrairement à ce que ce cher Parker pense, il s'agit de la mienne. En me dirigeant vers l'ascenseur je croisai mon frère Giovanni, avec qui je travaillais, -- ainsi que son jumeau Guillaume -- il vint à ma rencontre.

  - Amir, dis moi. Du nouveau ?

  - Non, concernant Abuela la situation est stable, je vais me déplacer dans quelques jours pour aller la chercher. Du côté de Cataluna toujours rien.

  - Putain, Mélinda est dans tous ses états elle n'a pas cessé d'appeler.

       La situation était très tendue depuis que ma demi-sœur Cataluna avait été enlevée, en se rendant à un défilé sur Milan. C'était arrivé il y'a une semaine. Et depuis quelques jours ses agresseurs n'avaient pas donné de nouvelles.

  - La pauvre, actuellement Élodia aussi est introuvable, elle ne répond plus à mes appels depuis deux jours.

  - ¿Dios mío, que pasa en esta familia? ( Mon Dieu, que de passe-t-il dans cette famille ? ) Putain, on est pas dans un jeu, à quoi elle joue !; dit-il en commençant à élever le ton.

     Il était au bord des larmes. Tout aussi nerveux que moi.

  - Eh Giovanni, ce n'est pas le moment d'accord ? Calma. Il est où Guillaume ?

  - Son ami policier l'a appelé au sujet de Cataluna, il ne m'a pas dit grand chose.

  - D'accord, rentres te reposer. Tu en as besoin. Je te préviens s'il y'a du nouveau.

       Nous nous séparâmes sur une accolade, où j'essayai de nouveau de rassurer mon frère du mieux que je pouvais. Il était très attaché à nos sœurs, il était capable du pire pour elles, il me l'a réitéré en me quittant : " Je tuerai ces bâtards si elles ne reviennent pas saines et sauves". Sur ces mots il tourna les talons et sortit du bâtiment. À mon tour, je pris le chemin vers mon bureau. Je fus surpris de trouver Emily adossée sur mon bureau, dans une tenue plus que provocante.

  - Qu'est-ce que tu fais là?

  - Je me suis dit que ce serait bien de passer te faire une petite visite ; répondit elle le regard aguicheur.

De la comédie Au réel...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant