Je marche en traînant des pieds. Je n'ai vraiment pas envie de rentrer a la maison. Sur le chemin du retour je vois mes camarades sautés de joie. Ils sont très content de leurs réussite au Bac.
Bah moi j'ai échoué . Je n'ai même pas été acceptée au second groupe. Pourtant depuis mon enfance j'ai toujours été première de ma classe. Je me suis tellement tue dans les études que je pouvais sentir la Feuille de mon attestation au Baccalauréat dans ma poche.
C'est vrai lorsqu'on dit que l'examin relève parfois de la chance.
J'arrive enfin a la maison. Il était 16h passé. Je rentre dans la cour et trouve ma mère et ma petite sœur assise devant notre case.
Moi : Asalam Aleykoum.
Ma mère : Wa aleykoum salam. Matno té aÿ izo ( Comment a été les résultats du bac ?)
Moi : Kal sourou aÿ gnah. ( Ça n'a pas marché cette année ). J'avais déjà les larmes aux yeux.
Même pendant les compositions je ne permettais a personne de me dépasser en note et si tel est le cas je me mets a pleurer et a déprimé. Imaginez ce que je dois ressentir après avoir fait un échec au Bac.
Ma mère : ka néh ( Vient là ). Je m'assise par terre près d'elle et met ma tête sur ses genoux. Elle me caresse la tête et me chantonne une berceuse en langue peulh.
Ma mère n'a jamais mit pied a l'école. Elle est d'origine peulh du Fouta. Elle a 45 ans et ne connais rien aux études, pourtant elle a toujours été là pour me soutenir et m'encourager a avancer pour devenir quelqu'un de bien.Je continue de pleurer dans ses bras.
Ma mère : Djamila sourou sabey gah dangaÿ ( Calme toi Djamila ). Elle me parle zarma ou sonraÿ car je ne comprends pas bien ma langue maternelle. Je suis une déracinée je sais😖
Mon père est sonraÿ. Nous sommes des Nigérien et vivons a la campagne. Nous habitons un village appeler Namaro. C'est un village typique des vrai sonraÿ et se situe a une 50en de km de Niamey la capitale.
Ma petite sœur de 4 ans ne nous prête pas attention et va dehors jouer au fleuve Niger avec les enfants du village.
Plus tard après avoir prié , je commerce a balayer la cour. Elle est très vaste et comporte 3 cases. Une pour ma marâtre ( la première femme de mon père ) une pour mon père au milieu des autres cases et la dernière pour ma mère et nous.
Mon père s'appelle Alhadji Sadou. Il est très respecter dans le village. Nous se roulons pas sur l'or mais on a de quoi survivre. Nous ne manquons de rien.
Samira ( ma marâtre ) : Hé toi là bas , balaye bien devant ma cour.
Moi : D'accord aÿ gnah ( mère ). C'est mon père qui nous a ordonné de l'appeler notre mère. Ma petite sœur Aïcha n'a aucun problème avec ça mais moi je vois bien qu'elle ne mérite pas une telle appellation.
Après mes travaux domestiques j'etale une natte a l'ombre de la concession et amène de l'eau fraîche du Canari. Il était déjà 19h et le muzzin avait déjà fini la prière du couché du soleil.
Mon père rentre du champs avec mes 5 grands frères ( touts enfants de Samira donc mes demis frères )
Ma mère : Konda donno ni baba sé da nima tchiassé matkan noh téh ( Apporte la bouillie a ton père et explique lui le résultat de l'examen )!
Je fais comme ma mère me la ordonner. Je prend la calebasse remplis d'un mélange de mil pilée a la main mélangé avec du bon lait de vache et un peu de sucre. C'est ce que mon père prend a chaque rentré de champs. C'est plein de vitamines.
Moi : Fanda kayan baba ( Bonne arrivé père ). Je dépose la calebasse a ses pieds et m'assoie près de lui la tête baissée.
Nous les sonraÿ on accorde beaucoup d'importance a nos parents surtout au père. Ce sont eux le pilier d'une famille.
Alhadji : Bani sameÿ aÿ izo ( Alhamdoulliah ma fille ). Il prend une louche et commence a remuer le mélange pour bien faire dissoudre le sucre.
Moi : J'ai a vous parler.
Il comprend le français. Il a été inscrit a l'école des blancs mais après son certificat il en sortit pour faire des études coranique. J'aime bien lui parler français ça me donne des aires d'intelo.
Et dire que j'ai zoppé mon Bac😖, monde pourri 😒Lui : Je t'écoute .
Moi : C'est a propos des résultats du Bac je n'ai...
Je ne fini pas ma phrase que ma marâtre apparaît dans la cour.
Elle : Alhadji a quoi tu t'attendais avec les filles de cette là. Dit elle en désignant ma mère.
Moi : Mais...
Elle : Mal élevé , tu voudrai parler pendant que je parle ?
Je me tais sinon ça va partir en couille.
Elle : Je t'avais dis de ne pas la mettre a l'école tu a refusé. Après qu'elle ai fais sa pute dans tout le village voilà qu'elle échoue l'aménagement au Bac. Que va tu faire avec cette raté ?
Je bouillonne de l'intérieur. C'est comme ça avec ma belle mère. A chaque fois elle nous insulte ma mère et nous.
Tout ça parceque mon père lui a fait une coepouse et elle n'a pas pus le supporter. Elle nous a fait vivre la misère depuis des années.
Moi : Mais père...
Il avait soulevé la calebasse a ses lèvres pour boire le contenu mais se ravisa. Il la dépose par terre et se leva.
Je vis de la déception dans son regard. Mon père est toute ma vie avec ma mère et ma petite sœur, je ne veux pas les voir triste ou déçu de moi.
Moi : Baba ???
Il ne me répond pas et part dans sa case.
Merde tout ça a cause de ma belle mère.
* Non a cause de ton échec au Bac * me souffle ma conscience
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Le Mari De Ma Sœur
RomanceL'amour est un sentiment merveilleux qui mérite sa place dans le cœur de tous.