CHAPITRE 17 : LES CICATRICES DU CORPS ET DE L'ÂME

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"Veni vidi vici."

Jules César

IZABELLE

          En aillant la sensation d'être une petite fourmis perdues et insignifiante dans ce monde de géants. Je m'avance dans l'allée, impressionnée par la charmante "maison" de mon employeur. Même si je ne sais pas si nous pourrions peut-être plus la qualifier de palais enchanté comme il m'a été donné d'imaginer durant toute mon enfance.

L'extérieur est comme à son effigie, parfait, net, précis, sans une branche trop grande qui dépasse, sans une feuille morte qui aurait osé tomber par terre. Ce qui tout de même m'interpelle le plus est que malgré la saison et le temps qui commence à se rafraîchir et devenir un peu plus gris, c'est l'état de verdure de son extérieur impeccable ainsi que les fleurs qui sont encore colorées pour l'époque de l'année, comme si mère nature n'avait pas de pouvoir sur ce lieux.

Même l'étang à ma gauche, où j'ai déjà pu le voir nager la dernière fois avec Sandy. Paraît calme, paisible à tel point que l'envie de m'y jetter depuis le petit pontons boisé ne manque pas.

Je monte les petites marches en pierre grises, et observe avec admiration sa grande et imposante bâtisse recouverte de lière d'un vert flamboyant. Ce qui donne du caractère à la maison.
Les fenêtres blanches sont nombreuses, immenses et d'une grandeur que l'on n'a pas l'occasion de voir sur toutes les maisons de Springdale. Je lève la tête et vois sur le toit plusieurs ouverture de cheminée sur celui-ci, ce qui signifie qu'il doit y en avoir plusieurs dans la maison. Je suis curieuse de découvrir l'intérieur qui doit sûrement être d'autant plus élégant que l'extérieur.

Arrivée devant la porte blanche, je cherche un moyen de manifester ma présence. En remarquant une cloche à la droite de la porte je la fais sonner mais après quelques minutes d'attente personnes ne vient.
Pour être honnête, je m'attendais à ce qu'un groom habillé en or m'ouvre la porte et me conduise jusqu'à son roi assis sur son trône dans cet immense palais royal.
Mais aucune réponse, comme si seul le silence habitait ici et qu'il s'amusait à titiller mes nerfs.
Au bout d'un long moment, la non réaction commence à m'énerver donc je décide d'aller voir, à mes risques et périls par une des fenêtres pour voir si il y a une autre personne que le néant dans cette baraque.

Je colle mon nez contre le carreau pour tenter d'apercevoir du monde, mais je ne vois personne. Quand je m'apprête à retirer mon nez visser sur la vitre depuis au moins trois minutes. Quelque chose viens encombrer ma vision depuis l'intérieur de la maison.

Mon cœur qui n'est pas prêt à une telle frayeur à, je pense cessé de battre pendant quelques secondes.
En plus de cela je n'arrive pas à réussir à contenir mon cri de stupéfaction dans la gorge. Néanmoins mon cris n'est pas le seul que je ne contrôle pas, car mes pieds qui sont des entités à part que celle mon corps et qui font leur propre vie au quotidien, s'en mêlent entre eux et me font tomber à terre.

- Aïe. Je souffle alors que j'entends la porte s'ouvrir.

- Tes parents ne t'ont jamais dis que c'était impoli de regarder par la fenêtre de la maison des gens.

Le ton agacé et lourd de reproches qu'il adopte avec moi m'agace au plus au point, ce n'est pas de ma faute si il n'est pas ponctuel.

- Reste pas à même le sol comme ça.

À ce moment précis j'ai bien l'impression que le sol est le seul endroit qui me comprenne en ce moment. Lui au moins il ne pose pas de questions, ne fait pas de reproches, ne panique pas pour rien...

- C'est ici qu'est ma place maintenant. J'avoue en m'installant un peu plus confortablement sur le sol.

J'entends un ricanement étouffé face à ma bêtise, qu'il essaye de vite dissimuler.

TROP jeune : Le Fruit DéfenduOù les histoires vivent. Découvrez maintenant