Aminae : kidnappée par la mafia [Terminé]

Partie 5

Aime-moi en
Silence

Rosalia

—Ne me touchez pas !
M.Van-Kelevitch : Je vous conseille de rester tranquille. Plus vous bougez, plus je vous ferais mal.

Je déteste cette homme.
Je déteste Anton Van-Kelevitch !

—Qu'est-ce que vos fils penseraient de vous ? Vous êtes ignoble.

Il se met à rire, afin de montrer qu'il ne me prend pas au sérieux, et qu'il ne le fera jamais.

Cela fait dix ans déjà. Dix ans que je subit les atrocités d'Anton Van-Kelevitch, père de Nicolaï et Vladimir Van-Kelevitch.

Il me fait tellement de mal.

À chaque fois que je refuse de coucher avec lui, j'ai le droit à quelques brûlures sur la peau, des coups de fouets, d'être privée de nourritures et plein d'autres atrocités encore.

M.Van-Kelevitch : Quand comptes-tu te donner à moi ?
—Jamais ! Jamais je ne me donnerais à vous.

Une gifle douloureuse m'est donnée.
Cet homme en plus d'être ignoble est violent.

M.Van-Kelevitch : vous n'avez que 25 ans Rosalia. Vous vous donnerez bien à quelqu'un un jour, et ce quelqu'un sera moi.

Aminae

J'ai l'impression qu'après nos tourments, il n'y a plus rien.
J'ai l'impression de marcher sur un fleuve sans fin, n'ayant aucune idée de la destination, et étant menacée de couler sans cesse.

Je n'ai jamais eu la possibilité d'avoir des gens avec qui je suis proche. Un peu comme-ci à part ma sœur, la vie ne me laissait plus d'autres ouvertures. Un peu comme-ci le monde était cruel sans qu'on ne puisse rien y faire.

J'ai l'impression d'être tombée dans un piège, d'en être consciente, mais de ne pas pouvoir m'échapper.

J'ai l'impression de mériter tous les rejets, que j'ai eu venant de ceux avec qui je voulais être amie, de ceux avec qui je m'entendais.. Les mêmes qui m'ont humilié et tellement fait souffrir.

Je sens mes entrailles se déchirer de l'intérieur. Comme-ci les souffrances secrètes que j'essayais de garder devenaient un fardeau trop lourd à porter pour moi.

J'ai l'impression d'être une constitution du néant de l'univers. Un rejeton qui ne sert à rien, et dont les larmes n'abreuvent que le vide.

Je n'ai jamais cherché à réellement prendre conscience de mes sentiments, parce que je...je ne suis rien.

Le bruit d'un oiseau nocturne me sort de mes pensées. Je tourne mes yeux vers l'horloge de ma chambre.

Il est 22 heures quand je sors de la chambre que Nicolaï m'a attribuée.

Je marche dans un long couloir. Il fait assez frais, et les lumières allumées sont tamisées.

Je passe par le grand escalier, et je descends.

Une merveilleuse odeur qui me fait penser à Nicolaï envahit mes narines. J'ai l'impression qu'il est là, mais je ne le vois pas.

Je veux voir s'il y a quelqu'un. J'observe les alentours mais je ne vois personne. Je commence alors à faire le tour du salon dans lequel je suis.