VII. Vérité sur vérité

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Quand j'ouvris les yeux, je vis quatre silhouettes penchées sur moi.

- Elle se réveille ! Vite, Melle la directrice !

Ma vision s'éclaircit et je vis Mme Glendy, l'infirmière sortir en trottinant. Les trois autres silhouettes appartenaient à Démétra, Isis et Eragon.

- Tu vas bien ? demanda ce dernier.

- Mais laisse lui donc le temps de... répliqua Isis qui s'arrêta net en voyant qu'elle grondait Eragon !

Démétra s'approcha de moi et me dit :

- Que s'est-il passé ? Nous t'avons entendu crier à l'aide mais nous sommes apparemment arrivés trop tard ; quand nous sommes arrivés, tu gisais par terre, le bras ensanglanté. Jérémy, lui, était déjà là mais il a été attrapé par des professeurs. Certains disent qu'il va être jugé, d'autres affirment qu'il va aller dans la fameuse prison de l'oubli...

- Hein ?!

Ce fut tout ce qui sorti de ma bouche. J'aurai préféré dire Ouf ! Youpi ! En fait, il a voulu m'assassiner ! Mais le plus bizarre, c'est qu'il dit...que j'ai un sang royal ! Mais j'avais l'esprit trop embrouillé pour aligner deux mots à la suite.

Mme Glendy arriva et dit à mes amis :

- Retournez dans vos appartements ! Pour le bien des blessés !

- Tu nous dois des explications, m'ordonna la directrice, qui était avec Mme Glendy.

J'expliquai toute l'histoire bien que je passais sous le silence le passage du sang royal que je préférais garder secret. Je baissai les yeux et vis mon bras gauche momifié ; un bandage le recouvrait du poignet à l'épaule.

- Il y a une chose que je ne comprends pas. Enfin non. Plusieurs chose que je ne comprends pas, répondit la directrice après avoir réfléchit. Par exemple, que faisait-tu dans le bureau de Mme Florissa ?

- Elle m'y avait convoquée...

- Pourquoi ?

Mme Glendy alla ouvrir la fenêtre puis se retira.

- Elle...enfin, elle se demandait comment je pouvais comprendre l'ancien langage aussi bien. Je crois.

- Je vois. Et qu'as-tu répondu ?

- Je n'ai pas vraiment eu le temps de lui répondre mais... Pour moi, c'est comme si elle parlait normalement. Par exemple, si elle disait bonjour en ancien langage, je comprenais bonjour avec un accent un peu... Enfin, je ne pense pas que ce soit très important...

- Bien. As-tu une idée de la réponse à cette question : pourquoi t'ont-ils attaqué mortellement ?

- Non madame, mentis-je.

En vrai, j'avais bien une idée ; ils voulaient mon sang « royal ».

- Si je puis me permettre, combien de temps ai-je dormis ?

- Plus d'un jour. D'après Mme Glendy, tu peux retourner dans ta chambre à condition que tu fasses attention à ton bras.

- J'y ferai attention, dis-je en me levant pour partir.

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- Alors, qu'est-ce qui s'est passé ? me demanda Démétra une fois rentrée dans la chambre.

Nous avions 2 heures de libre et nous étions seules dans la pièce : Isis et Eragon étaient sortis pour une petite ballade. Après lui avoir tenu le même discours qu'avec la directrice, Démétra me demanda en regardant la porte :

Princesse de l'autre mondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant