Attention, sujet sensible abordé
Le viol est une violence comme une autre, un crime comme un autre.
Ce n'est pas sur votre tenue, les rues que vous fréquentez. Le plus souvent, trop souvent, le viol se déroule dans le milieu familial, là où la confiance est plus grande. L'habit importe peu, votre âge aussi. Seule votre fragilité, votre innocence permettront à votre agresseur de vous atteindre plus facilement sans que vous puissiez vous échapper.
Cela peut être votre père/mère, votre oncle/tante, un.e ami.e de la famille, votre petit.e ami.e. N'importe qui : femme, homme, de votre âge, plus vieux.
Vous serez enfermé.e, choqué.e à tel point que vous ne pourrez plus bouger, vous ne pourrez pas crier, votre intimité sera brisée en mille morceaux, vous aurez honte, vous n'oserez pas en parler pendant des mois, des années, vous ferez des cauchemars, vous aurez des réminiscences plus terribles que celles de la mort, vous serrez terriblement méfiant.e, la nuit vous aurez peur, vos habits ne seront plus les mêmes, vous tomberez en dépression, cet enfer va durer des années, vous prétendrez que tout va bien, vous allez haïr votre corps, tomber en surpoids, frôler l'anorexie, vous pleurerez sans que les autres ne puissent comprendre, vous hurlerez d'agonie lorsque personne ne sera là.
Et l'autre ? Le violeur, la violeuse ?
Au choix : iel vit sa meilleure vie, continue à agresser d'autres victimes. S'iel est doué, iel peut même gagner des prix.
Ou iel se lamente en prison après son jugement.
Mais étonnement, les violeurs courent toujours et les victimes n'obtiennent presque jamais justice. Parce que l'on ne les croit pas. Parce que les proches ou les témoins atténuent le crime en visant l'agressé.e. Parce que l'on en rit. Parce qu'il existe des livres et des films qui renferment des scènes considérées comme faisant partie du passage "romantique" (edit : hein 365 jours ?). Parce que le viol, à travers la pornographie, la violence dans le cadre familial ou pire dans l'inaction de ceux qui sont sensés vous protéger, est considéré comme un cas banal à classer dans un dossier qui ne sera plus jamais rouvert.
Cette merde s'appelle la culture du viol. Et si je ne déteste pas grand chose, elle, je la hais de toute mon âme.
Pour vous les victimes, nous continuerons à nous battre. En rien vous n'êtes responsable. Ce sont eux les coupables.
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La culture du cliché
RandomOu comment repérer et éviter les bêtes noires trop souvent présentes dans nos récits. Salutations distinguées à tous.tes ! Sans surprise, on aborde les clichés récurrents et mal utilisés dans nos livres (ainsi que sur Whattpad, hum hum). Ici vous tr...