fin

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Poursuivons notre histoire avec notre troisième protagoniste, Lucas Vagaboni. Pour lui aussi ses derniers jours n'ont pas été de tout repos. Rappelez-vous qu'il fut arrêté mardi. Il a alors fait la rencontre de la policière Elodie Troma. S'en suit sa sortie et sa dérive dans la ville. Jusqu'ici vous suivez. Et bien après sa prière pleine de larme et de souffrance, il rentra chez lui et s'endormi le cœur lourd.

            Le matin au réveil, Lucas Vagaboni voulait récupérer des cours pour oublier tout ce qui venait de se passer et se remettre au travail. Mais il savait aussi qu'il n'arriverait pas à se concentrer tant qu'il n'avait pas réglé son problème. Sachant que la police le suivait lorsqu'il était dehors, et que son téléphone était sous surveillance, il échafauda un plan. Il appela quelques-uns de ses camarades dont il avait le numéro, et demanda s'il pouvait emprunter les cours qui lui manquait. Ce qu'ils acceptèrent volontiers. Tout le mercredi, il se tortura l'esprit. Est-ce que c'est la bonne décision ? est ce qu'il va se faire choper ? est-ce que ce ne serait pas mieux de juste récupérer les cours et rentrer chez lui ?
Non, il devait le faire, il devait couper les ponts avec ce trafiquant. Parce que la policière avait raison. Ça avait beau être de l'argent facile, ça avait beau l'aider, et il avait beau essayer de ne pas empoisonner les gens, il le faisait quand même. Et même s'il choisissait des clients avec des cas particuliers, il faisait partie de cette entreprise criminelle et immorale. Il pouvait nier et se réconforter dans l'idée qu'il ne faisait rien de mal, savoir qu'il était dans l'illégalité, et dans un marché aussi crapuleux lui donnait mal au ventre. Le fait qu'il se soit fait arrêter en était trop. Alors il décida qu'il ne ferait pas marche arrière.

            Il attendit le lendemain pour sortir de chez lui. Il toqua chez quelques étudiants, récupéra des devoirs et cours, et alla chez son « ami ». Les flics penseraient sûrement que c'est un étudiant parmi tant d'autre, et s'ils ont un doute, ils ne sauront pas qui est l'étudiant ou le dealer. Il est devant la porte de son patron. Il respire un bon coup et toque. Quelqu'un ouvre la porte. C'est une femme, la cinquantaine. Elle l'enlace, la cigarette à la main et lui dit d'entrer.

« Ben alors, Lucas, tu t'es fait arrêter ?

- Oui, désolé, ils ont pris tout ce que j'avais.

- Combien de gramme, déjà ?

- 10...

- Bon, ça peut allez. Ce qui compte c'est qu'il ne te soit rien arriver mon petit Lucas.

- Ben justement, je vais avoir des problèmes.

- Comment ça ? dit-elle en fouillant dans son bureau très mal organisé et pleins de papiers partout. Ils ne t'ont pas laissé un avertissement avec ta petite bouille d'ange ?

- Quoi ? non ! mon affaire est en cours de jugement, là. Ils auraient pu me laisser si j'avais collaboré.

Elle redresse la tête.

- Et tu l'as fait ?

- Non ! tu me prends pour qui, jamais je ne t'aurais fait ça.

- Donc t'es en cours de jugement et tu viens me voir seulement deux jours après que tu sois sorti ? tu n'es pas très malin, toi.

Elle se dirige vers sa fenêtre.

- Non arrête, ça aura l'air suspect. Ils croient que tu es une étudiante, je fais le tour du quartier pour récupérer des cours, si tu regardes dehors ils vont trouver ça louche.

- Hmm si tu le dis. Au moins tu te remets au travaille, c'est bien mon p'tit. Ne lâche pas tes études.

Elle lui tend une enveloppe. Il sait ce qui s'y trouve à l'intérieur.

Chez Jacques Où les histoires vivent. Découvrez maintenant