Shinya x reader

Malentendu et accident

Le lendemain, je me réveillais tranquillement assez tôt. Norito était déjà partit. Je m'habillais lentement et sortis pour me diriger vers le bureau de Shinya. Ne sachant par l'heure de ma convocation, je frappais à la porte et attendis. C'était aux alentours de 8h. J'attendais une dizaine de minutes avant que la porte s'ouvre, laissant apparaître un Major-Colonel avec des cheveux ébouriffés, et un sourire inégalable.

-"Seigneur Shinya, vous m'avez demandé ?" demandais je, un peu confuse de le voir sans son habit de militaire.

-"T'es au courant qu'il est super tôt et que je me suis couché il y a quelques heures à peine…" me répondit il avec un sourire.

-"Oh...toutes mes excuses seigneur…" je m'inclinais et tournais les talons pour repartir lorsqu'il m'attrapa le poignet :

-"Je n'ai pas dis que tu devais partir." M'annonça t-il.

Je me retournais vers lui. Il poursuivit :"Entre, je ne pourrai pas me rendormir de toutes façons."

J'entrais donc, et je m'assis sur le me siège où je me trouvais quelques jours plus tôt. La porte adjacente à la pièce était entrouverte, et je pouvais voir son lit défait. Il s'assit derrière son bureau et me souris :"Alors, que veux-tu ?"

-"Je..je croyais que c'est vous qui vouliez me voir seigneur…"

Il ouvrit grand les yeux :"Ah bon? Je n'ai rien demandé pourtant."

Surprise, je continuais :"Heu… c'est Sayuri qui est venue me voir hier en disant que vous désiriez me voir seigneur.."

Il croisa les doigts et posa ses coudes sur le meuble :"Mhm…"

-"Seigneur?"

Il sembla prit dans ses pensées un moment puis me fit signe de repartir.

Au moment de quitter la pièce, il me dit :"Au fait, lorsque nous sommes tous les deux...je veux que tu m'appelles Shinya. C'est un ordre." me dit-il avec un grand sourire. Je lui souris en retour :"Bien...Shinya." Je repartis au centre d'entraînement.

Les heures suivantes passèrent assez vite, et c'est toute courbaturée que je rentrais chez moi pour manger.

L'après-midi fut consacré aux réunions et temps libres. J'en profitais pour aller me balader dans un parc non loin de mon building. 

On dirait que la nature me souriais, et je m'assis dans l'herbe grasse et ferma les yeux pour sentir le vent sur mon visage. Un bruit d'écureuil se fit entendre sur ma droite, et je rouvris les paupières pour essayer de le localiser. Je ne le trouvais pas. Par contre, quelqu'un en avait profité pour m'approcher par derrière et poser ses mains sur mes yeux. Je sursautais quand une voix me demanda :

-"Qui c'est ?"

-"Mhm…"

-"Oh, Allez, arrête ! Tu sais qui je suis n'est-ce-pas ?"

Je ris :"C'est bon Norito, je sais que c'est toi."

Il me libéra et m'attira contre lui et m'embrassa sur le front. Je rougis et détournais les yeux.

-"Hé, qu'est-ce qu'il y a ma belle?" me questionna t il.

-"Rien…" dis je.

-"Tu es sûre que tu vas bien?"

Une vois interrompit notre moment de tranquilité.

-"Hé Goshi !"

Norito frissonna et se retourna, de même pour moi. C'était Shinya. Il avait une expression de colère dans ses yeux, mais il se forçait à sourire.

-"Il faut que je te parle. Tout de suite." Sa voix ne laissait pas le choix à une réponse négative.

Mon fiancé leva un sourcil et se leva, moi aussi, et m'embrassa avant de partir avec Shinya. Je les regardais s'éloigner impuissante, et Shinya tourna la tête vers moi et me souris….d'un sourire sincère et sans colère.

Le soir, j'attendais Norito dans notre chambre commune. J'étais assise sur le lit, et je fixais ma bague. L'idée de la retirer et de la jeter par la fenêtre était tentante, mais je n'en fis rien. Norito se serait douté de quelque chose. Je me couchais et attendis. Attendis. Encore et encore. Je fus prise d'une angoisse assez forte, mais bizarrement, ce n'était pas seulement pour mon amant que je m'inquiétais, mais aussi pour Shinya. Il avait prit soin de moi alors qu'il n'était pas obligé.

Soudain, la porte s'ouvrit violement et je me redressais paniquée. Norito se tenait là, avec une expression de colère que je ne lui avait encore jamais vue. Il me fixa du regard et s'approcha de moi :

-"Heu...Norito? Qu'est-ce-que tu-". Il m'attrapa vivement le bras et de son autre main, il m'ecrasa la gorge :

-"Tu sais n'est-ce-pas ?!" me cria-t-il.

-"Argh…" J'avais de plus en plus de mal à respirer, et j'essayais de lui faire lâcher prise mais il était beaucoup plus fort que moi. Il me secoua :"Réponds sale garce !" Il me projeta contre la tête de lit et ma tête cogna le bois avec un bruit sourd. J'étais encore hébétée lorsqu'il me reprit par le bras et me jeta par terre, et commença à me mettre des coups de pieds rageurs dans le ventre. Je ne tardais pas à cracher du sang, mais il ne s'arrêta pas pour autant. Il me criait sans cesse :"Tu sais hein! Réponds ! RÉPONDS !!".

Il finit par arrêter et me laissa respirer. Mon corps me faisait mal de partout, et je n'eus pas la force de résister lorsqu'il me souleva pour me giffler et me bloquer contre le mur:

-"Allez, dis moi. DIS QUELQUE CHOSE !!" Il me secoua encore et encore, tant et si bien que j'avais la tête qui tournais. Dans un dernier effort, et profitant du laps de temps où il ne me frappait pas, je criais :"A L'AIDE ! SHINYAAAA !" Je fis stoppée par un poing en plein dans la mâchoire. Je m'affalais sur le sol, à demi consciente. Norito me criait :"ALORS C'EST LUI!! TU ME TROMPES BIEN AVEC CE FILS DE PUTE!!" L'ironie de la situation me fit sourire faiblement, car lui aussi me trompais. Mais moi je n'étais pas en couple avec le major-colonel. A vrai dire, je ne savais pas pourquoi j'avais crié son nom.

Sans défense et affalée sur le sol je ne pouvais rien faire contre la colère de mon fiancé. Il prit une chaise et brisa la vitre. Nous étions au 5e étage. Il me souleva sur son épaule et me chuchota à l'oreille :"Je ferais croire que c'est un accident…" La peur me bloqua la respiration et j'essayais de me débattre en vain. Il s'avança vers le bord de la fenêtre, et me lança dans le vide avec toute la force qu'il possédait. Je tombais dos au sol, je ne résistais plus, je le regardais me fixer dans ma chute puis retourner à l'intérieur. Je fermais les yeux à mon tour, et le dernier son que j'entendis fut le bruit de mon corps sur quelque chose de dur.