Chapitre 1

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J'aurais dû venir ici plus tôt, j'aime tellement être de retour dans mon pays.

Bon ce n'est pas MON pays, je n'y ai pas grandi mais j'y ai passé tous les étés de ma vie, j'ai arrêté de venir quand j'ai commencé mes études, j'habite trop loin de cette île. Mes grands-parents vivent ici, mes parents sont nés, ont grandi, se sont rencontrés et mariés ici avant de partir vers leur nouvelle vie. ça fait 5 ans que je ne suis pas revenue et ça m'a tellement manqué. Aujourd'hui c'est journée plage avec mes cousines et mes amies que je fréquentes depuis toujours. C'est toujours compliquée d'aller à la plage ici avec elles, parce que certaines d'entre elles portent le voile et ne peuvent être vu par les hommes sans, bien évidemment.

Mais je suis heureuse d'avoir enfin trouvé la solution. Mon grand-père a acheté un terrain au bord de la mer il y a quelques semaines, c'est comme si il avait prévu ma venue ici. Je comptais lui faire une surprise en venant et lui m'a surpris en me l'offrant comme cadeau de "fin d'études", même si je sais que derrière ce cadeau se cachent ses intentions pas très honnête concernant son envie, de me voir habiter ici, d'en faire mon foyer, donc bien sûr de me voir marier et d'y fonder ma propre famille. ça leur tient beaucoup à coeur que je décide de rester ici définitivement, mais bon ce n'est pas dans mes projets. J'ai 23 ans, ma vie commence maintenant et je compte bien en profiter.

Le bruit d'un klaxon me sort de ma petite rêverie, le reste des filles vient d'arriver. Je suis déjà assise sur le sable, sous le soleil de fin d'après-midi, dans ma robe à bretelles recouvrant le milieu de mes jambes. Deux de mes cousines qui étaient avec moi se lèvent pour saluer nos copines en leur faisant la bise, je fais de même.

       - Bon, je crois qu'il est temps d'aller dans l'eau, le soleil se couchent dans moins d'une heure. dis-je en retirant ma robe.

       - Oui allez, VAMOS ! crie ma cousine Barbara.

Le reste des filles crient pour exprimer leur enthousiasme tout en se déshabillant.

Je retire l'élastique de mes cheveux chocolat, ils tombent en cascade sur mes épaules ils s'arrêtaient juste en dessous de ma poitrine. Je n'attendais pas les autres et me mis à courir vers la mer. Les filles me suivaient et criaient de plus belle à leur contact avec l'eau.

On se baignait depuis ce que me paraissait être 10 min quand ma copine Leila me signalait la présence d'un homme sur la plage qui était en train de déboutonner sa chemise.

       - Faut que tu fasses quelque chose, vite avant qu'il v.... (me dis Leila l'air inquiète, étant donné qu'elle ne porte pas son voile elle ne peut pas être vu comme ça).

Je ne lui ai même pas laissé le temps de finir sa phrase que je nage pour arriver au bord.

Je me mets à marcher, difficilement dans l'eau mes jambes sont hyper lourdes.

Une fois sortie, je me dirige vers cet homme torse nu, qui était entrain de retirer ses chaussures, il souriait à ma vue. Mais pour qui il se prend celui-là. 

       - C'est une propriété privée, vous ne pouvez pas rester là. (dis-je sèchement)

il me regardait de ses yeux noisettes sourire au lèvre.

       - Je veux juste me baigner avant que le soleil ne se couche

       - Vous ne comprenez pas ? (dis-je en fronçant les sourcils, j'essaye de me montrer aimable mais s'il ne veut pas coopérer je ne vais pouvoir me retenir longtemps). Je vous ai demandé de partir, vous n'avez pas le droit d'être là.

       - La plage n'appartient à personne que je sache (dit-il avec son sourire en coin, il croit vraiment gagner à ce petit jeu).

       - Oui mais pour vous y rendre vous êtes obligé de marcher sur mon terrain, et je ne me rappelle pas vous y avoir autorisé.

Il m'énerve à sourire comme ça, il retire son pantalon ,mais quel imbécile

       - Vous savez qui je suis ? (ajoute-t-il avec un air supérieur)

       - Non et j'en ai rien à foutre, vous savez qui je suis? (je n'aime pas faire ça d'habitude mais il est persistant et je pense à mes amis en premier)

Il hausse les sourcils en faisant non de la tête.

       - Vous connaissez Kaelig Esaïe Hiram ?

Enfin son sourire disparaît de son visage qui se raidit, il n'a plus l'air si sûr de lui. Je continue profitant du fait qu'il a perdu ses corones (cou*****)

       - Je prends votre silence pour un oui. Ce terrain lui appartient, donc merci de débarrasser le plancher à moins que...

Je finis pas ma phrase, je le vois ramasser ses affaires énervé. Bye bye p'tit con.


Deux jours plus tard, 

Je me rends à la plage, les filles ne vont pas tarder. Je vois une voiture que je ne reconnais pas, garée sauvagement sur mon terrain.

J'avance jusqu'à arriver sur le sable et je vois un homme dans l'eau. Je continue d'avancer en plissant les yeux pour mieux voir, je lutte contre le soleil. J'arrive à apercevoir des cheveux bruns, quand j'arrive à distinguer le visage de la personne. Mon sang se mit à bouillir, ce mec, celui d'hier, de retour pour à ce que je vois me défier. Il commence vraiment à me faire chier putain.

       - QU'EST CE QUE VOUS FOUTEZ ENCORE ICI ? DÉGAGEZ !!!! dis-je en criant même si je dirais plus hurler.

       - Vous faites moins votre maligne aujourd'hui !

       - C'EST UNE PROPRIETE PRIVEE VOUS N'AVEZ RIEN A FAIRE ICI !!!

je perçois d'ici son sourire d'imbécile.

Il soulève les épaules comme pour montrer qu'il n'en a rien faire, il me challenge.

       - Viens on y va, il n'en vaut pas la peine

Je me retourne étonnée de voir Leila, je ne les ai même pas entendu arriver.

       - VOUS VOUS ETES FROTTÉ A LA MAUVAISE PERSONNE SALE CON. (hurlais-je une dernière fois avant de tourner les talons)

       - AU REVOIR (dit-il en criant bien fort pour que je l'entende)

je le déteste celui là.

J'avançais à côté de Leila quand soudain l'idée me vînt.

Je me fais demi-tour et retourne où j'étais, je ramasse ses affaires, même ses clés de voiture, et reprends mon chemin.

       - HEY TOI SALE PUTE REVIENS (hure t-il)

Mais c'est que j'ai énervé la bête.

Je me mets à courir pour rejoindre les filles, je leur fais signe de partir. J'ouvre ma voiture et continue à courir en direction de celle-ci. Je me retourne une seconde et le vois entrain de sortir de l'eau. Je l'ai bien distancée. Je monte dans ma Jeep, démarre et bye bye l'imbécile. Je lui fais signe de la main en m'en allant. Il l'avait bien cherché. Il est 17h40, le soleil ne va pas tarder à se coucher. Je mets à sourire quand je me rappelle que mon terrain se trouve éloigné de la ville, personne n'habite dans les environs, il n'y a rien, le seul p'tit village que je connaisse dans les alentours se trouve à une bonne demi-heure de marche faut-il encore savoir où il se trouve tout de même. La grande ville se trouve à 40 minutes de voiture. Je lui souhaite bon courage à ce p'tit con pour rentrer chez lui.

Je ne suis même pas à la moitié du chemin pour rentrer en ville qu'il fait nuit, et il se met à pleuvoir. ET oui c'est une île tropicale, il pleut sans prévenir et j'adore la pluie ! Surtout aujourd'hui. Oh pauvre bébé, tout seul dans la nuit marchant seul sans vêtements, je n'ai pas pu embarquer ses chaussures mais bon. Je ne vais certainement pas m'apitoyer sur son sort il m'avait bien cherché donc il m'a trouvé. 



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⏰ Last updated: Mar 16, 2020 ⏰

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Le temps d'un étéWhere stories live. Discover now