Sad Bitch

1. "Grab my waist..."

6h20 - Lundi Matin

Le réveil s'alluma d'un coup, déclanchant une sonnerie stridente, qui fit écho dans toute l'immensité de la maison des Harper. Une main s'extirpa de l'amas de couette blanche comme la neige qui était plutôt épaisse il fallait se l'avouer. Celle-ci tatônna sur la table de nuit en bois avant de frapper le réveil, mais cela n'y fit rien et on entendit un râle provenir de cette montagne de tissus. Alors, il s'éleva, laissant en sortir la tête matinale de Cherry Harper. Ses boucles brunes retombèrent devant son visage alors qu'elle se penchait pour tirer d'un coup sec sur le fil qui reliait l'appareil au mur, appareil qui se tut immédiatement. L'adolescente soupira et se laissa retomber sur le lit en fixant le plafond.

"Et c'est reparti."

Cherry Harper, fille de Tessa et Alexeï Harper, dignes héritiers de l'entreprise automobile de la famille de madame. Malgré cette tête fatiguée d'un lendemain de soirée improvisée, Cherry est véritablement et simplement : LA fille que tous les garçon hétérosexuels, bisexuels, que toutes les filles bisexuelles, lesbiennes, veulent se taper. Corps de déesse, visage d'ange, intelligence à toute épreuve, son seule défaut : son arrogance. Oh oui, Cherry est certainement l'une de ces filles détestables qui savent qu'elles ont ce petit plus qui fait d'elles des femmes fatales. Et ce n'est pas tout. En plus d'avoir ce corps irrésistible, Cherry a vraiment beaucoup, beaucoup d'argent. Elle vit dans une véritable villa en bord de mer, et son dressing fait certainement trois fois la taille de votre chambre. Je ne connais pas la taille de vos chambre mais j'ose imaginer que vous puissiez trouver ça grand. 
Sa chambre, spacieuse, épurée, remplie par des coussins, des tapis, et un immense lit blancs, est composée à 99,99% de fourrures : au sol, en couverture, en oreiller, et même en vêtements. Oui parce que pour marcher dans la chambre de Cherry, il fait passer par dessus des montagnes de vêtements non portés qui possèdent tous cette caractéristique particulière d'avoir au moins une note de rouge ou de blanc.
Quoiqu'il en soit, c'est un matin comme les autres qui se leva ce jour là sur le joli minois de Cherry Harper.

La brune s'étira et se redressa, rejettant ses cheveux derrière ses épaules avant de prendre son téléphone dernier cri pour passer ses doigts aux ongles parfaitement manucurés sur l'écran, défilant les photos de la veille postées par ses amis du lycée... Et autres. Soudain, elle eu le malheur de glisser à droite, et elle écarquilla les yeux en voyant son propre visage.

"Eurk... Qui a osé mettre ce masque sur mon visage ?!"

Elle se leva, lâchant son téléphone sur son lit, et sauta de son lit,filant dans la salle de bain. Après avoir passé un coup de brosse dans sa crinière, maquillé très légèrement son beau visage, et réajusté son pyjama de satin, elle revint à son lit, et une fois l'environnement arrangé, elle prit son téléphone portable, et le porta au dessus de son visage. Un, deux, trois, peut-être quinze clics plus tard, elle se redressa, appuyant sur "galerie". Vingt-deux photos de prises pour n'en garder qu'une à poster sur son mur Instagram. Elle sourit, satsfaite, et, se déplaçant avec agilité à travers son bazar-rangé, s'enfonça dans son dressing pour en sortir sa tenue du jour. C'était très simple : un tailleur et son pantalon assorti d'un rouge vif, et en dessous, un débardeur moulant noir. Pour aller avectout ça, elle porterait des baskets blanches et des boucles d'oreilles en or. 
Un passage sous la douche et un remaquillage complet plus tard, la voilà fin prête. Elle se regarda dans le miroir, et se sourit à elle même, levant la main pour se saluer.

"Salut, je m'appelle Cherry Harper ! Heureuse de te rencontrer."

Elle haussa les sourcils, satisfaite, et rejeta ses cheveux en arrière pour sortir de la salle de bain. Elle prit son sac de cours, rempli d'affaires en tout genre, et porta ses lunettes de soleil à son visage pour les poser sur son nez. Alors, elle poussa la porte de sa chambre et descendit les marches qui menaient à sa porte d'entrée. Dans la cuisine, sa mère et son père se faisaient face, tous deux un café à la main. En voyant passer leur fille, ils la hélèrent.