Just a shadow among many others

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Je marchai au milieu de la foule.

La tête baissée et le dos voûté.

Seul. Anonyme. Comme une ombre parmi tant d'autres.

Je marchai au milieu de la foule. Elle était faite d'hommes gris, aux costards impeccables ou aux vestes en jeans délavées. Elle était une vague. Une vague qui me poussait vers le large avec la force d'un mastodonte. Mais je tins bon. Je me laissai bousculer mais continuai à avancer vers ma fin.

Personne ne semblai tourner ses yeux vers moi. Parce que personne ne savait. Mes larmes étaient passées, l'abandon arriverai et mes idées noires elles... Étaient bien présentes. Prenant ma raison et toute mon âme pour me pousser à ... Juste faire.

J'en avais assez de parler pour ne rien dire face à ces sourds qui n'entendaient que ce qu'ils voulaient.

Alors aujourd'hui je marchai au milieu de la foule en me demandant: et même s'ils savaient... Que feraient t'ils pour me retenir. J'étais bien placé pour savoir que quelques phrases ne suffiraient pas. Une phrase peut détruire une existence mais elle ne peut la réparer par la suite. Il faut des actes, une volonté de reconstruire le bâtiment. 

Les regards braqué sur leurs smartphones, sur leurs montres, ou simplement par terre comme moi. Pourquoi ne nous regardions nous pas dans les yeux pour une fois? Chacune des ces ombres monotones avaient une vie. Peut-être heureuse ou malheureuse. Peut-être avait elles une famille, des enfants. Toutes liées par la  seule envie de survivre afin de connaître un lendemain sans facette, inconnu, pour certains... Inespéré. Sauf moi. Mon lendemain lui, ne serait jamais.

Lorsque vous vous levez chaque matins avec la prédiction d'une journée morne, sans but, sans saveurs, vous ne pensez qu'une seule chose: Et si aujourd'hui je ne me levai pas de mon lit? Qu'est ce que cela changerait? Personne n'était là pour m'en faire sortir de toute façon.

Un bonheur inespéré . C'est pour cela que vous vous battiez tous? Je préférai en finir que voir ce putain de monde s'écrouler sous le poids de leur hypocrisie. Ce putain de monde qui ne méritait la présence d'aucune lumière. Pourtant je m'étais bien levé dans le but de la rejoindre non? Tsss... Encore l'une de mes nombreuse contradictions.

Alors je continuai à marcher au milieu de la foule. Avant d'arriver devant cette immeuble. Celui dans lequel j'avais bousillé des années de mon existence sans aucunes raisons. Je ne pris pas l'ascenseur, je préférerai monté les escaliers , compter ses marches une à une, je voulais prendre mon temps. Parce qu'au fond, même si je ne voulais pas me l'avouer... J'avais peur. Y avait-il réellement quelque chose de plus beau en dehors de cette vie? Ou était-ce l'une de ces nombreuse illusions auquel on croyait pour ne pas devenir fou. Fou de larmes, de déceptions incontrôlées. Hum... Comprenez-vous seulement ce que j'étais en train de vous dire? Non. Les mots envahissent mes pensées , pour ne laisser que des phrases vides de sens.

J'arrivai au dernier étage. Je montai sur le toit. M'approchai du bord. Et fermai les yeux. À ce moment j'aurais tout aussi bien voulu devenir sourd. Pour ne pas entendre leur cris affolés, désemparés. Je le savais, même sans les voir, que certains sortait leur téléphone pour appeler les secours. Mais ils était déjà trop tard. Ils avaient laissé passer leur chance...

La colère me submergea. Pourquoi fallait-il que tout le monde se préoccupe de moi seulement maintenant. Pourquoi le faisaient-ils tout simplement? J'approchai un pied plus près du bord. À quelques centimètres d'une nouvelle vie... Seul, comme toujours.

Lorsque soudain, je senti une main se poser sur mon épaule. Elle était là , à me sourire avec pourtant ce regard grave. Elle était là et je croix que cela à suffit pour que je comprenne. Pourquoi se battaient-ils tous.

Parce qu'ils avaient une raison. Un but , peut-être insignifiant pour moi mais qui avait son importance pour eux. Elle me tendit la main. Et je la pris. 


Je savais qu'a partir de ce moment... 

Je ne détesterai plus la vie. C'était juste un test. Et je l'avais réussis. Parce qu'il ne s'agissait pas de se foutre en l'air. Je ne l'ai compris que maintenant...


Qu'elle serait ma raison.


Le passé, le présent.

Je m'en foutais.


Elle serait  ma raison...







 De vivre.

Just a shadow among many othersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant