LA OU NOUS MENERA MON COEUR ISOLE

QUI SUIS-JE EXACTEMENT

Je m'appelle Manon, j'ai dix-sept ans et je vis dans une situation précaire à Angers.Un père alcoolique et une mère dépressive, je m'occupe seule de mon petit frère Mathis, dix ans.Je parlerai si j'en ai envie ici. Certains moments je ne serai pas apte à intervenir, mon être inconscient prend ma place et parle pour moi dans ces cas là ; vous remarquerez très vite mes problèmes psychologiques qui me forcent à me déconnecter de la réalité et de basculer dans le monde parallèle de l'univers... Un monde tout à fait paisible sans bruit avec une nuit douce coulant sur le flot des belles étoiles dansant dans la vallée de l'espoir. C'est beau n'est ce pas ? Tout le monde rêverai de me suivre pour y trouver la paix. La paix qui ne règne malheureusement pas dans ce monde. Sentir les glaciers des bras de mon père s'approcher de mon coup, c'est souvent à ce moment là que je me retrouve dans ce monde de l'étoile. Dans ce monde de l'épanouissement. Je me réveille tardivement et me retrouve comme à chaque fois sur un lit d'hôpital, sans parents, léguée à mes pensées, confiée aux infirmières... Elles même s'amusent à me dire que je n'aurai pas dû» jouer dans les escaliers, c'est la seule excuse de mon père. Ma mère est incapable de bouger une phalange pour m'apporter une miette de pain dans ma chambre quand j'avais la jambe cassée. Oui une jambe cassée. Je me faisait harceler par un groupe de jeunes garçons. L'un d'eux m'a violée. J'ai porté plainte mais mon père m'a dit que c'est parce que j'étais habillée comme une belle pute... Qu'elle mentalitée. Qu'elle vie. Quel beau merdier. Je me devais de trouver l'émancipation au plus vite. Dans sept mois j'ai dix-huit ans. Dans sept mois je fais mes propres choix de vie. Dans sept mois je suis libre de cet enfer. Dans sept mois je me suis promise le monde de l'étoile pour toujours. Vous savez, quand on meurt, notre cerveau survie encore sept belles minutes. Ces sept minutes sont le tunnel de la paix. Le seul tunnel que je devrai emprunter dans ma vie à dix-huit ans. Après c'est la paix... La paix...