𝟔 • 𝐋𝐚 𝐠𝐞̂𝐧𝐞

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. . ⇢ [𝑆𝑐𝑦𝑙𝑙𝑖𝑎] ˎˊ˗ ꒰  :👠: ꒱
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— -> Un Gala sera prévue pour Lundi prochain monsieur Brown m'a demander de vous prévenir car il aimerais que vous y participiez

Que fait-il encore éveillé à une heure pareille ? Ce n'est pas vraiment le moment pour moi de me poser ce genre de questions. Je regarde son message un instant, hésitant à répondre, mais la fatigue prend le dessus. Mes yeux se ferment tout seuls, et je décide que je lui répondrai demain. Après tout, rien ne presse.

Je pose mon téléphone sur la table de chevet et me replonge dans mes draps, essayant de retrouver le fil de mon sommeil. Alors que je sombre à nouveau, des images envahissent mon esprit. Je m'imagine dans une magnifique robe, digne d'une princesse de conte de fées, éblouissante de beauté et d'élégance. Ce serait l'occasion parfaite pour capter l'attention de Luxian, le milliardaire.

Je me vois déjà en train de descendre un grand escalier, tous les regards tournés vers moi, et parmi eux, celui de Luxian, captivé. Cette pensée me fait sourire légèrement dans mon demi-sommeil. Peut-être que bientôt, ce rêve deviendra réalité...

Ce matin, mon réveil sonne, et j'ouvre les yeux avec un grand sourire sur le visage, toute joyeuse. Je me sens légère, presque euphorique. Je saisis mon téléphone et lance une playlist de musique latine. Les rythmes enjoués remplissent la pièce, et sans hésiter, je me mets à danser, me laissant emporter par les sons vibrants. Mes hanches bougent au rythme de la musique, mes pieds glissent sur le sol avec enthousiasme, et je me sens invincible, prête à conquérir le monde.

Mais soudain, la réalité me frappe en plein visage comme une gifle glaciale. Je me fige, les bras encore en l'air. Ce soir, il y aura sûrement des gens de la haute société, des personnes pour qui l'argent n'est qu'un détail insignifiant. Et moi, je n'aurai même pas assez d'argent pour me payer une simple paire de boucles d'oreilles. Le contraste entre mes rêves et ma réalité me fait l'effet d'une douche froide.

Mon enthousiasme retombe aussi vite qu'il était monté, et je soupire profondément, un peu triste. Je regarde autour de moi, la chambre modeste qui m'entoure, les murs qui me rappellent que je suis loin de ce monde de luxe et de privilèges. Mais bon, je n'ai jamais laissé les obstacles m'arrêter... Pas question de me laisser abattre.

Je reçois un message d'un numéro inconnu, et je fronce légèrement les sourcils en regardant l'écran de mon téléphone. Ce numéro ne me dit rien, mais en y réfléchissant un instant, une idée me traverse l'esprit. Un léger sourire se dessine sur mes lèvres. Je devine rapidement que cela doit être Sandra. C'est forcément elle, avec son charme et sa manière de faire les choses de manière inattendue. Mon cœur bat un peu plus vite à l'idée d'ouvrir ce message, curieuse de découvrir ce qu'elle a à me dire.

Message de 034... -> Coucou ! J'ai su que tu était aussi inviter au Gala ça te dirais qu'on ce voit ce week-end quand t'es libre pour faire les magasins ?

Je tape une réponse rapidement.

<- — je pense pas venir... j'y aurais pas ma place.

— -> Oh non ! Tu vas venir il est hors de question que tu rate ça, je viens te chercher samedi après-midi au travail et tu na rien à redire.

Je souris en lisant son message, un mélange d'excitation et de satisfaction m'envahit. Après avoir relu ses mots une dernière fois, je finis de me préparer, enfilant ma tenue avec soin et ajoutant une touche de rouge à lèvres pour parfaire mon look. Je me dirige ensuite vers le travail, le pas léger et la tête pleine de pensées.

Une fois arrivée, l'effervescence de la matinée au bureau m'accueille. Dès que je franchis la porte, je croise Stef. Elle est plongée dans une conversation avec un homme plus âgé, probablement un client qui semble un peu perdu. Je lui adresse un salut rapide, un sourire complice aux lèvres, mais je vois bien qu'elle est trop absorbée par son échange pour vraiment me répondre. Je continue alors mon chemin, me dirigeant vers mon bureau avec l'énergie de cette nouvelle journée.

La deuxième personne que je croise n'est malheureusement pas celle que j'aurais souhaité voir, surtout dans un espace clos. C'est Mia Wilson, la grande et fameuse reine du sarcasme, celle qui pourrait décrocher un prix Nobel de la critique acide.

Comme à son habitude, elle me scrute de haut en bas, son regard aussi tranchant qu'un couteau. Mais cette fois, elle reste étrangement silencieuse. Pas un mot, pas une pique... Curieux, non? Aurait-elle perdu sa langue, ou bien prépare-t-elle quelque chose? Ce silence inhabituel me laisse presque sur mes gardes.

Je sors de l'ascenseur et la secrétaire de Luxian me fixe avec un regard étrange. Ce n'est pas vraiment nouveau, elle a toujours cet air légèrement méprisant, mais aujourd'hui, il y a quelque chose de plus intense, presque oppressant dans sa manière de me dévisager.

Je me dirige vers le bureau, essayant d'ignorer cette tension, quand soudain, je sens une main ferme se poser sur mon épaule. Avant que je puisse réagir, je suis poussée à l'intérieur du bureau avec une telle rapidité que je n'ai même pas le temps de protester. Je me retrouve face à Nohan Marvellous, encore sous le choc de cette intrusion inattendue.

— Monsieur Marvellous, que faites-vous ?! dis-je, le souffle encore court.

— Je vous retourne la question. Je ne savais pas qu'on manifestait contre le port du pantalon aujourd'hui ! répond-il avec un sourire amusé.

Je fronce les sourcils, ne comprenant pas tout de suite ce qu'il veut dire. Puis, par réflexe, je baisse les yeux pour vérifier ce qu'il en est de mon "pantalon". Mon cœur rate un battement.

— OH MON DIEU ! s'échappe de mes lèvres.

— Chut, doucement, murmure-t-il, essayant de calmer la situation.

Je réalise avec horreur que dans ma hâte ce matin, j'ai oublié de mettre un pantalon. Je me tiens là, devant mon supérieur, simplement en culotte.

Je suis loin d'être pudique, c'est vrai. Montrer mon corps ne me dérange pas tellement, mais il y a des moments et des endroits pour ça, et clairement, ce n'est pas le bon contexte. Mon regard se pose sur Nohan, et une vague de gêne me traverse. Si ça avait été quelqu'un d'autre, peut-être que je trouverais la situation moins embarrassante, mais là... c'est différent.

Je me sens soudain très consciente de son regard sur moi, et tout devient plus bizarre, plus inconfortable. Je me rappelle alors la réaction de Mia plus tôt, son silence inhabituel. Tout s'explique maintenant. Pas étonnant qu'elle en ait perdu sa voix...

— Je... suis désolée, j'ai oublié... enfin, vous voyez.

— Non, je ne vois pas du tout. La seule chose que j'observe en ce moment, c'est votre petite culotte en dentelle bleue.

Premièrement, ce n'est pas une culotte, c'est un string... mais je pense que je me suis déjà suffisamment faite remarquer.

Sedúceme si puedesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant