Chapitre 4

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Le lendemain matin.
Holly s'était endormie relativement vite hier, et nous n'avons malheureusement pas su discuter de notre soirée. Mais elle se rattrapa vite. Dès que j'ouvris les yeux..

- Aloooors?! Comme ça Mademoiselle la prude sort voir un concert et craque sur un gars! Whouuuu sortez le champagne!

Je n'avais même pas le temps d'enregistrer tout ce qu'elle m'avait dit qu'elle enchaîna :

- Raconte-moi! Ne me laisse pas mariner! Vous avez parlé de quoi? Vous avez dansé ensemble, je suis sûr! DIS-MOI TOUUUT !

Je m'étira, me mis sur le côté et répondit.

- Déjà, je n'ai craqué sur rien ni personne! Et de toute façon la seule chose qu'il a dit est qu'il n'en avait rien à foutre si Ayden et toi faisiez l'amour sur le trottoir et que je fixais les gens comme une tarée. Fin de l'histoire. Merci et bonne journée.
Je me cachais ensuite sous la couette, j'avais honte, je venais de réaliser que je m'étais laisser traiter de tarée par un gars que je ne connais même pas! Il en as du culot, lui!

Elle se glissa à son tour entièrement sous la couette et m'enlaça fermement.

- Je suis fière de toi. Dit-elle. Tu m'as accompagné sans trop rechigner, et tu as même réussi à t'amuser et profiter de la soirée. Je n'aurais pas cru que tu y arriverais. Ne pense pas à Caleb, les hommes sont souvent irrespectueux et ça faisais si longtemps que tu n'avais pas craqué sur quelqu'un, mais ça t'arrivera encore beaucoup, tu sais. Ne perds pas espoir pour ça. Tu aimeras à nouveau et tu te feras aimer en retour un jour.

Jamais encore elle ne m'avait parlé comme ça, et ça me faisait tellement de bien. De savoir que quelqu'un tient à moi. Que malgré tout, je ne suis pas seul. Mais un détail ne me plus pas dans tout ça :

- JE N'AI PAS CRAQUÉ SUR CALEB! Je rêvassais comme d'habitude! Jamais je ne craquerais sur un gringalet au regard de shooter!
Elle rit et me serra encore plus fort.

Nous passions le reste de la journée à faire les feignasses, nous regardions quelques épisodes de Once upon a time avec un bon chocolat chaud et de bons petits oreo, histoire de bien grossir pour ne plus du tout plaire aux garçons.

Le soir venu, l'appel qu'Holly attendait impatiemment finit par arriver. Elle me demanda pardon et alla se réfugier dans sa chambre. Quelques minutes plus tard, Holly réapparaissait, souriantes comme jamais.

- Ayden m'invite à passer la nuit chez luiiiii! Oh .. Ça ne te dérange pas, j'espère ? On passait une bonne journée entre filles, si tu veux je peux ann...

- Non, non, ne t'inquiète pas, va voir ton Ayden. J'ai un millier de choses as faire chez moi.
Ce n'était pas vrai. Mais elle avait l'air si heureuse, et c'est plutôt rare qu'Holly voyant un gars plus d'une soirée. Pour une fois, je pense qu'elle craquait vraiment, alors je n'allais pas la priver de son apollon.
Je pris mes affaires et me mis en route pour rentrer chez moi.
Dehors, il faisait froid, et noir. La lune éclairait à peine le ciel.
J'aime bien me balader la nuit, car tout y est calme, aucun bruit de voiture ni de bavardages. Le vent caressa délicatement mon visage, et je pris la peine de le savourer les yeux fermés. Pour une raison inconnue, je me sentais en paix. Comme si rien n'avait d'importance. Comme si, mon passé, n'avais jamais existé.

Mais quelque chose me tira de mon paisible petit moment.

- Une demoiselle comme toi, aussi tard dehors? Tu es sûrement à la recherche de sensations, je me trompe?

Je restais quelques minutes silencieuse, me parlait-il à moi? Cet homme se dressait devant moi, je ne savais même pas d'où il venait, mais ça ne présageait rien de bon. Son visage n'était pas très visible, mais je pus apercevoir ces yeux verts, ils était aussi transparent que ceux de Caleb. Il avait une capuche qui formait une ombre sur la moitié de son visage, mais je pouvais clairement voir des mèches noires chatouiller ces joues.
Soudain, il s'approcha dangereusement de moi, m'attrapa l'avant-bras pour le plaquer contre lui.
Il fourra son visage dans le creux de mon cou, et prit une grande inspiration.

- Tu sens tellement bon. On va passer un très bon moment, laisse-toi faire.

Une de ces mains glissa rapidement et fermement sous mon t-shirt pour monter vers ma poitrine.
J'étais tétanisé. Mais quand je sentis sa main chercher à agripper mon soutien, je paniquai et lui assena un violent coup de pied à l'entre jambes.
Il ne s'y attendait visiblement pas, car il me lâcha.
Et je courus aussi vite que je pouvais vers mon petit appartement, en sécurité. À présent, la nuit ne sera plus aussi paisible.

[ PAUSE ] AddictionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant