OS - Le train de nuit

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Note de l'auteur : attention, cet OS comporte des scènes détaillées pouvant choquer les plus jeunes. Si vous êtes trop jeunes pour les lire ou n'aimez pas ça, passez votre chemin vers une autre fanfic. Pour les autres, enjoy it!

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Un soir d'hiver, un jeune homme d'une vingtaine d'année fixait d'un regard vide la fenêtre du train. Celle-ci, dévoilant habituellement de beaux paysages du sud de la France, reflétait en ce moment précis uniquement le reflet du jeune homme rêveur. Le visage pâle, les cheveux blonds retombant de manière désordonnée sur les yeux du jeune adulte. Il ressemblait à un ange déchu, perdu dans la recherche de la solution de sa rédemption.

La nuit était tombée depuis maintenant plusieurs heures et pas un bruit ne se faisait entendre dans le wagon. Seul le bruit du train frottant les rails résonnait dans les oreilles des passagers. Le jeune garçon ne faisait pas attention aux quelques autres passagers du wagon. Ce jeune homme se nommait Drago Malefoy... Mais il n'utilisait plus ce nom depuis plusieurs années maintenant.

Depuis le lendemain du combat final et de la victoire de l'ordre du phoenix précisément... Le soir après cette bataille meurtrière fût étonnamment calme. Chacun savourait intérieurement le retour de la paix et de la sérénité. Les années qui avaient précédées ce jour, avaient été terribles, sanglantes. Tous se terraient dans la peur d'être pris comme cible par le mage noir. Chaque famille avait subit les conséquences de cette guerre. Beaucoup avaient perdu un être cher. Que ce soit du côté moldu ou du côté sorcier les pertes avaient été lourdes. Drago avait versé plus de larmes qu'il ne se serait cru posséder pendant ces années noires, il lui arrivait encore de céder à cette envie de pleurer lorsque qu'il se remémorait certaines scènes de son passé. La mort de Pansy, découverte espionne par Voldemort ; Drago l'avait retrouvé dans une ruelle, dix jours après sa disparition. Il l'avait alors serré dans ses bras, ne voulant pas croire à la mort de son amie. Celle-ci avait fait le choix de combattre le seigneur noir de l'intérieur et de s'opposer aux idées de sa famille en le trahissant dès qu'elle en avait l'occasion. Le coma de Ginny, qui lorsque qu'il était parti ne s'était toujours pas réveillée après près d'un an dans son lit de Ste Mangouste.

Il y avait tant de souvenirs de violence, de deuils et de larmes. Drago n'en pouvait plus, c'est pour cette raison qu'il s'était éclipsé de ce monde en reconstruction dès que la menace s'était évanouie. Tous, avant même le début de cette guerre prônant la supériorité du sang pur, croyaient que l'unique héritier Malefoy se destinait à suivre les traces de son père, Lucius, mangemort notoire et l'un des plus fidèles de celui dont on en devait pas prononcer le nom. Mais Drago en avait décidé tout autrement. Il n'était pas comme ça. Pas comme son père. Le masque de froideur et d'indifférence, il ne le revêtait que pour se protéger, lui mais aussi sa mère, de la cruauté paternelle. Les paroles blessantes qu'il s'efforçait de dire lui égratignaient le cœur chaque jour un peu plus. Mais il n'avait alors pas le choix. 

Lorsque son père décida qu'il était temps pour lui de rencontrer le Lord noir et de commencer son initiation, Drago prit peur. Il n'était en aucun cas quelqu'un fait pour tuer. Son âme, enfouie sous une arrogance feinte, était sensible et aimante. Certes il avait été à Serpentard, beaucoup pour son père en vérité. Il avait lui-même prié le Choipeau de l'envoyer dans cette maison plutôt qu'à Serdaigle. Son père s'en serait prit à lui et à sa mère pour se défouler de son humiliation. Drago n'avait guère eu une enfance facile, obligé de se cacher pour aimer sa mère, seule amie qu'il avait eue les premières années de sa vie. A Poudlard, il avait joué la comédie, affichant ouvertement les idées de Lucius comme étant siennes. Il ne faisait confiance à personne.

Les autres maisons, il devait les considérer comme ennemies et dans sa propre maison personne ne savait réellement les idées de chacun. Il se méfiait même de ses soi-disant amis de l'école, il ne savait pas à qui se confier, quels étaient les partisans de Vous-savez-qui et quels étaient les autres. Ces derniers se faisaient discrets à Serpentard ou alors feignaient d'être d'accord avec ces idéaux racistes. Tant que son père demeurait en vie, sa mère et lui étaient en sursis. C'est pourquoi lorsqu'à la fin de sa cinquième année au château abritant l'école de sorcellerie d'Angleterre, où Lucius fût envoyé à Azkaban, Drago y vit la seule chance pour lui et sa mère de s'en sortir.

Le train de nuitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant