Mon Oméga T2 : La Genèse [terminée]

Chapitre 39 : Notre nouvelle première fois

Attention, ce chapitre contient des scènes à caractère sexuel homosexuel. 

PDV Victor
Après nos retrouvailles, et avant de le quitter pour rentrer chez moi, j'ai invité Nicolas à dîner. Il n'était malheureusement pas disponible dès le vendredi soir, mais il sera là ce dimanche soir. J'ai donc la journée pour tout préparer. Ou plutôt, pour donner toutes mes consignes à mon personnel. Car, depuis le départ de James, je passe tellement de temps à mon travail que j'ai choisi d'embaucher des Bétas pour s'occuper de la maison. J'ai une femme de chambre qui s'occupe du ménage et des lessives (comme à l'époque où Nicolas était là, sauf que ce n'est plus la même personne), un jardinier à mi-temps, et un maître d'hôtel pour chapoter le tout, sans que j'ai à m'en préoccuper. Je me continue à cuisiner, quoi que de moins en moins, mon maître d'hôtel étant aussi compétant dans ce domaine, ce qui m'évite de cuisiner le soir quand je suis fatigué ou quand je reçois du monde.

Mais ce soir, pour le retour de mon cœur, je ne me voyais pas ne pas faire le dîner moi-même. Et cela, même si j'ai des lacunes en pâtisseries. Car je n'ai pas oublié que Nicolas est un gourmand qui a une forte préférence pour le sucre.

Je lui concocte donc un repas qui devrait lui plaire : une salade de pousses d'épinard avec des billes de pastèque, suivi d'un magret de canard avec une poêlée de poires, en fromage, un mille-feuille de brick au kiwi et fromage frais, et en dessert, je lui compose une petite glace à la fraise et au yaourt...

Ce n'est pas tellement à mon goût, mais je suis certain de lui faire plaisir.

Mon maître d'hôtel s'occupe de la mise en place, et je file me changer avant que mon cœur n'arrive. J'hésite un moment sur la tenue à porter... Dois-je mettre un costume, avec cravate, pour lui montrer à quel point j'accorde de l'importance à sa venue, ou dois-je préférer une tenue plus simple pour ne pas lui mettre la pression ? Je ne veux pas qu'il soit mal à l'aise face à notre différence sociale, qui est encore plus marquée qu'à l'époque.

J'opte finalement pour une tenue qu'il a déjà approuvée : un pantalon de costume, et une chemise aux manches remontées... Comme il me l'avait conseillé le jour où il était venu garder James.

J'entends la porte d'entrée s'ouvrir, et, par la fenêtre de mon dressing, j'entrevois mon maître d'hôtel aller payer le taxi avec lequel Nicolas est venu. Je me dépêche de descendre pour être là quand mon cœur passera la porte ; ce qu'il fait un instant plus tard, précédent mon domestique. Il porte un jeans et un petit pull à col roulé noir, et l'un comme l'autre moulent délicieusement son corps.

_ Tu sais que j'aurais pu payer mon taxi moi-même, n'est-ce pas ? » me demande-t-il en guise de bonsoir.

_ Et tu sais que je ne l'aurai pas permis. » lui réponds-je avec un sourire.

Il me sourit en retour et je m'approche doucement de lui. Mais je reste à plusieurs pas, j'ai peur de l'effaroucher, de le voir s'enfuir. Son sourire s'agrandit, amusé, et il franchit lui-même la distance qui nous sépare, avant de caresser mon visage et de m'embrasser doucement.

_ Bonsoir Victor. » murmure-t-il en se retirant.

_ Bonsoir mon cœur. » réponds-je à peine plus fort.

Je me sens soudain pris d'une extrême timidité. J'ai l'impression qu'un faux pas pourrait tout gâcher. Aussi n'ose-je pas bouger.

Mais Nicolas a apparemment plus d'assurance que moi, car il passe ses bras autour de mon cou et me sourit en rivant ses yeux aux miens. Et, comme à l'époque, je me perds dans la contemplation de ses iris marron.