La mer, mon tombeau

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Et si... et si elle pouvait voler ? Prendre son envole et rejoindre les mouettes, son oiseau préféré. Cette petite si renfermée, trop seule voudrait tant voir le monde mais avant tout le ciel, l'infini du ciel...

Les vagues heurtent les rochers,
Du haut des falaises je crie,
J'hurle, je tonne sous la pluie,
Jusqu'à avoir la voix brisée.

La mer recueille ma colère,
Et les abysses, mes douleurs,
Je me lâche, y vide mon cœur,
L'horizon devient mon repère.

Le bruit des vagues me rassure,
La lune me donne conseil,
Je suis gagnée par le sommeil,
Des berceuses, l'eau me murmure.

Je regarde l'eau, attirée,
Le cœur alourdit de regrets,
L'âme lassée de mes secrets,
Je me laisse alors tomber.

La chute paraît infinie,
Marre de toujours ressasser,
Lassée de devoir me cacher,
Délivrée de mes insomnies.

Et enfin je suis apaisée,
De mes tourments, mes aléas,
La vie éternelle est à moi,
La mort, je l'ai apprivoisée.

Je me sens à nouveau entière,
Avec pour dernières paroles,
Un doux et anodin ; « je vole »,
Et enfin, je rejoins la mer.

La jeune fille se releva, du bord de sa falaise, la vieille longue-vue de son grand père à ses côtés, voilà, sa plume avait encore donnée vie à son histoire. Et si sa vie venait à se terminer comme cela ? En volant ? Ses yeux brillèrent en regardant les oiseaux au dessus d'elle : majestueux et libres et puis elle regarda en bas, non. Elle avait une vie devant elle, des pages blanches à remplir et des crayons à user !

Encore une autre histoire spéciale, un petit poème écrit comme ça, à l'arrache mais j'espère qu'il vous plaît !

269 mots

L'amour n'a pas de genreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant