- Combien de tempsnous sommes ici ? Enfermés dans cette chambre ? demandais je aprèsde longues minutes de silence.
- Je ne sais pas.
- Combien de tempsje suis restée inconsciente ?
- Je ne sais pas.
- On va faire auplus simple, qu'est ce que tu sais ? l'interrogeais je avec unsourire.
- Je sais que malgréton état de convalescence, tu restes insupportable, répondit iltout sourire.
Je réajustais maposition en relevant un peu plus mon buste non sans douleur etremontais le drap contre ma poitrine dans un geste enfantin.
- Je te retournes lecompliment.
Une grimace dedouleur m'arracha le sourire qui étirait mes lèvres quelquesinstants plus tôt. J'avais l'impression que tous mes organesfuyaient mon corps, mon ventre me faisait un mal de chien. Jedéplaçais ma main en direction de ma blessure afin de soulager monventre mais je stoppais mon geste lorsqu'une odeur métalliqueparvient jusqu'à mes narines. Je n'avais pas besoin d'enlever ledrap pour savoir que ma blessure saignait. Celui ci était légèrementtacheté de gouttelettes rouges.
- Arzhel, mablessure recommence à saigner, l'informais je en regardant le drap àl'endroit où mon sang le tâchait.
Arzhel suivit monregard et ôta le drap afin de regarder. Bingo, mon pansement étaitimbibé d'hémoglobine. Il le retira et d'un claquement de doigt, descompresses et du scotch apparaissent sur le lit, là où se trouvaitmon pansement sanguinolent auparavant. Arzhel attrapa une compresseet essuya le sang séché autour de la plaie. Je lâchais un soupirde douleur lorsque la compresse s'approcha près de l'ouverture.
- Désolé, s'excusaArzhel tout en continuant à nettoyer la plaie.
- Alors, dis je enessayant de me concentrer sur autre chose que la douleur, quel est leprogramme ?
- Le programme ?répéta Arzhel avec un froncement de sourcil.
- Oui, je veux direqu'est ce qui va se passer maintenant ? Parce que ,qu'on soit biend'accord, il est hors de question que je reste ici. Je veux m'enaller.
- Et je t'emmèneraisloin d'ici, crois moi, mais tu ne peux aller nulle part tant que tues blessée. Navré mon ange.
- Ne le sois pas, cen'est pas de ta faute si j'ai un trou béant dans le ventre,plaisantais je.
Ma plaisanterie n'apas eu l'effet escompté. Après avoir totalement nettoyer lescontours de ma blessure, Arzhel place une compresse sur l'ouvertureet découpe soigneusement de l'adhésive avant de coller les bords dela compresse. J'étouffe des cris de douleur, je sens des gouttescouler le long de mes temps. Mon effort m'a beaucoup coûté au vu dela transpiration qui couvre mon front et colle mes cheveux. D'ungeste mignon, Arzhel décolle des mèches de cheveux qui me barrentla vue et les replace derrière mes oreilles.
- Merci, soufflaisje en ancrant mes yeux dans les siens.
- À votre servicemademoiselle, dit il en faisant une révérence.
- Ainsi le rois'abaisse au rôle de serviteur, rigolais je.
-Seulement pour sareine.
Mon rire se stoppeimmédiatement à l'entente de ce mot. Reine. Une multitude dequestions me viennent en tête.
- L'ai je déjà été? Ta.... ta reine, demandais je en me raclant la gorge
- Comment ça ?
- Rien, laissetomber, abandonnais je.
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Tombée du ciel: ange sans L
ParanormalSelon nos croyances, les anges sont délicats, gentils, attentionnés, beaux, souriants... Bien des qualités et aucun défaut mais est ce vraiment la réalité ? Seuls les habitants de Célestia le savent, ils le savent même que trop bien puisqu'ils sont...