Marina m'avait rejoint sur la piste avec un verre, à partir de là plus rien ne comptait que les bass donnant à mon coeur un rythme régulier et vivant tandis que l'alcool et les quelques herbes de tout à l'heure empêchaient mon cerveau de penser aux conséquences.
Nous étions conscientes des regards qui se portaient sur nous, tantôt aguicheur tantôt désapprobateurs mais dans ces moments je n'en avait rien a foutre d'être le centre de l'attention. Je me frottais sur elle comme si ma vie en dépendait. Elle allumait clairement Karim avec son regard de braise l'invitant silencieusement à venir nous rejoindre ce qu'il fit sans attendre, incapable de résister à ce regard.
Je les laissais profiter de leurs préliminaires et retournait à la table m'enfiler un autre verre.
- qu'est ce qu'une jolie fille comme toi fais tout seule ? Me souffla un type si près de mon oreille qu'il aurait pu me mordre le lobe pour conclure son approche.
Ça aurait peut être mieux marcher que sa punchline trop banale.
- je ne suis ni jolie ni seule retorquais-je sans le regarder.
Il éclata de rire comme si je venais de lui sortir la blague de l'année et celui qui s'était moqué de mes baskets se moqua à nouveau. Agacée, je me lançais dans une provoque inutile. Même si je refusais de l'avouer je me sentais seule et mal à l'aise à cette table.
- tu m'offres une clope intimais-je au dragueur qui me sourit d'une façon peu rassurante. Mais il valait mieux laisser un inconnu croire qu'il pourrait obtenir quelque chose de moi plutôt que de laisser les potes de Karim se foutre de ma gueule.
Le type m'entraîna dehors sans attendre et nous nous retrouvons sur le parking en un rien de temps. On se pose sur un banc un peu trop à l'écart. Il tire deux cigarettes de son paquet tout neuf et m'en tend avant de me fourrer sous briquet sous le nez.
Je prend une premiere taff en espérant qu'il entame la conversation mais il se contente de laisser couler son regard lubrique sur ce qu'il pense être moi. A ce moment précis pourrais-je me vanter d'être autre chose que l'allumeuse qu'il a vu sur la piste. Je me sens ridicule dans ma robe trop courte, mon maquillage m'ettoufe et je ne sais pas qui me dégoute le plus entre lui ou moi.
Je le remercie pour la clope et tente de regagner l'intérieur de la boîte mais d'un geste rapide il me tient par le bras.
- nan ma belle, tu ne vas pas me laisser ici tout seul. Sa voix a radicalement changé et je me sens encore plus ridicule.
Il m'attire à lui sans que mon corps frêle ne puisse réellement lui opposer une quelquonque résistance. Je devrai me laisser faire juste parce que je l'ai bien mérité mais je mesure à peine le merdier que j'ai provoqué alors dans un dernier élan de courage je lui balance un crochet du gauche dans la mâchoire.
Je suis tellement loin dans le ridicule que je n'en voit plus les limites, il éclate de rire avant de me me rendre un vrai coup dans la gueule. Je m'ecroule au sol, sonnée par ce bruit qui réveille des souvenirs trop brûlants. A partir de là tout mon corps se fige, anesthésiée par cette douleur que j'ai trop ressenti je sais qu'il pourra faire ce qu'il veut de moi. Mon corps et mon esprit m'ont abandonnés.
Comme spectatrice de la scène, je le voit plus que je ne le sent se mettre a califourchon sur moi. Ma robe remonte un peu plus vers mes hanches. Je ne tremble pas. Je ne pleure pas. Je n'ai pas peur. J'attends simplement que tout cela cesse.
D'un coup je ne sens plus rien. Je vois son corps projeté avec force contre le banc. Tout s'est arrêté sauf ce bruit. Le bruit d'une bouteille en plastique qu'on tord. Une fois deux fois, trois fois. Sa nuque rebondie mollement contre l'arrete du banc et je comprend que ce bruit ce sont ces cervicales qui craquent. Qui ont craquées .
Quand il retombe à côté de moi sur le sol bétonné du parking du tweenties, je sais déjà qu'il est mort. Ça y est je prends enfin la pleine mesure du merdier dans lequel je me suis foutu.
- putain merde qu'est ça qu'as ta fait ?!
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Im fine,thank you.
RandomJe suis morte une fois. Après ça je ne pensais plus pouvoir vivre ni mourir et encore moins tuer. Il m'a fait aimer, il m'a fait tuer et surtout il m'a fait vivre. vivre dans la mort et ce n'est même pas une histoire de zombie c'est juste du sexe e...