Conditionnée

I

Je me suis toujours demandée où je serais si je n'avais pas accepté ce verre avec elle. Si je n'avais pas passée la nuit avec elle ou alors si je serais parti lors du premier coup reçu. Je n'ai pas les réponses évidement. Avec des « et si » on referait le monde dit-ont. Elle était pourtant parfaite, je me sentais tellement importante à ses yeux. Je me suis bien bien faite avoir quand j'y pense. Je suis très clairement une femme battue. Elle me rabaisse, me viole, me frappe et parfois tout en même temps. Je suis devenu son jouet. Sa femme de ménage, sa bonne à tout faire, son sac de frappe, son sex-toy.. elle m'a déshumanisée, réduite en chose utile à son quotidien. Elle m'a bien eu. Petit à petit. Je n'ai rien vu venir. Quand je m'en suis rendu compte il était déjà trop tard, je n'avais plus rien.
Tout à commencé il y a quatre ans, je venais d'avoir 18 ans et je fêtais la remise des diplômes. Avec une bande d'amis du lycée nous sommes allé dans un bar-karaoke, j'adorais chanter sans me soucier si sa plaisait ou pas d'ailleurs. Non, je voulais juste m'amuser sans prise de tête avant la vrai vie. Puis dans la soirée après une chanson sûrement à nouveau massacrée sur cette scène une femme, une femme absolument magnifique est venu m'aborder. Elle était tellement souriante, vous savez ce genre de sourire contagieux. Le genre de personne totalement sympathique qui plaît à tout le monde. Elle venait me féliciter pour ma prestation et si possible m'offrir un verre. J'ai dis oui. Elle était blonde aux yeux bleu, environ 1m75. La belle femme qui retournait sûrement la tête de tout le monde. Un visage angélique. J'étais sous son charmes en un rien de temps. Qui pouvait m'en blâmer ? Tout le monde l'était. Ma famille, mes amis, tous l'adoraient. Quand la soirée touchait à sa fin, nous avions énormément parlé, nous étions inséparable se soir là. Alors elle m'a invité chez elle. Elle disait vouloir m'entendre à nouveau chanter, que j'étais d'une beauté incroyable. Que mes cheveux roux feu l'attirait, que mes yeux verts l'envoûtait. Je me suis faite avoir oui. J'avais 18 ans, jamais on ne m'avais valorisée de la sorte. J'étais encore innocente, vierge, j'attendais la bonne personne. Je ne voulais pas banaliser la chose et pourtant ce soir là, elle a réussi à m'avoir. Comme si c'était normal suite à la soirée qu'elle avait passée à me séduire. Comme s'il s'agissait d'un du. Cependant elle a été douce, j'ai eu une première fois magnifique. Ça reste un merveilleux souvenir. C'était sûrement un moyen de me faire tomber encore plus amoureuse d'elle. Ça a marché, oui. Je suis tomber dedans la tête la première. Suite à cette nuit d'ivresse, je n'avais yeux que pour elle et cette soirée idyllique. Ainsi que le matin qui a suivi, petit déjeuné au lit, caresses, elle vantait mes louages. Je suis rentrée en étant sur un petit nuage. Comment une femme aussi parfait pouvait exister ? Et bien elle n'existait pas justement, mais ça je ne le savais pas et personne ne m'avais prévenue.

Après quelque mois de pure bonheur, elle m'a demandée de venir vivre avec elle. Je trouvais qu'elle se précipitait, je n'avais jamais eu de relation auparavant alors j'angoissais à l'idée de tout faire de travers. Évidemment elle avait de très bons arguments, mon université était juste à côté, j'aurais plus à prendre le train, ni louer de chambre étudiante hors de prix et minuscule pour au final n'y dormir quasiment jamais. On était heureuse ensemble et la vie à deux était simple alors elle disait qu'on serait encore plus heureuse tous les jours ensemble. Elle a convaincu mes parents en disant qu'elle voulait faire sa vie avec moi, que j'étais la femme parfaite et qu'elle voulait aussi m'aider financièrement. Que payer une chambre était ridicule alors qu'elle pouvait prendre soin de moi. Elle avait vraiment réponse à tout, tout le temps. Son éloquence était sans faille. Une parfaite oratrice, se qui amenait à lui faire confiance. Une avocate du tonnerre. J'ai fini par accepter. Je dois dire que ça se passait merveilleusement bien, elle cuisinait tous les soirs. Quand je rentrais je n'avais rien à faire. Elle me traitait comme une véritable reine. J'étais heureuse. Je chantais souvent pour elle, des qu'elle me le demandait je le faisais, c'était la moindre des choses à faire. Elle qui faisait tout pour moi. Elle avait aussi souvent envie de moi, alors pareille des qu'elle le voulait je disais oui. Ça me semblais normal, j'étais à elle, je l'aimais et elle le voulait. Au départ ce qui était doux et romantique a prit une tournure plus brut. Je ne savais pas trop quoi en penser, peut être était-ce normal au bout d'un temps. Je n'avais pas de comparaison aucunes autres connaissances qu'elle. Elle a commencé avec des liens de cuire, puis des bâillions. Ensuite il y a eu les coups, seulement dans les rapports. Elle disait que ça nous rapprochait. Qu'elle aimait vraiment dominer sans pour autant me maltraiter, elle voulait que je prenne mon pieds aussi. Quel beau mensonge.

Les mois sont passés et finalement notre couple n'était plus aussi fusionné ni passionné. Je n'étais plus passionné mais effrayée, et pour cause elle avait changer. Elle ne faisait plus rien à la maison, plus de dîners, plus aucune attention autre que ses séance de sexe brutale. Elle était plus dur, me frappait plus fort, elle utilisait des fouets, des pinces ou des chaînes. Tout était bon pour me contrôler. Je devais obéir ou être punis. Punitions qui étaient très douloureuses. Puis j'ai du l'appeler maîtresse, ou madame Johns. Les rapports étaient très violent j'avais très mal. Parfois marcher devenait difficile. Elle en était fière. J'étais à elle.

Finalement au fil du temps j'ai perdu contact avec mes amis, puis ma famille a suivi. J'ai arrêtée l'université également. Je suis tomber dans l'alcool pour oublier. Elle avait une emprise total sur moi. J'étais totalement dépendante d'elle. C'était fini. Alors j'ai bu pour supporter. Le pire est qu'à ce moment là j'étais toujours incapable de lui en vouloir. J'étais devenu faible et ivre et elle devait me faire remonter la pente par n'importe quels moyens.