William
Je ne sais pas trop quel film qu'Antoine a mit, car je ne le connais pas, n'écoutant que très rarement des films d'animations. Cependant, cela me va. C'est tranquille et j'apprécie.
Même si je n'ai pas manger ce soir, je n'ai aucunement faim. Il faudra que je fasse un tour à l'épicerie du coin pour avoir un minimum de truc pour survivre, même si je n'ai aucune envie d'aller dans cet endroit. Depuis ce moment, j'évite de sortir... Je ne veux rencontrer personne, parce que s'ils me reconnaissent, les insultes vont revenir fragiliser mon cœur déjà bien amoché... Je suis épuisé, tout revient toujours à Mayson et tout ce qui va avec ces souvenirs douloureux...
Je finis par m'endormir sous les caresses d'Antoine qui m'aide grandement à ne plus penser à celui qui m'a totalement démoli...
Mayson... Mayson et tout ces gens, rigolant, me filmant, me pointant du doigt. Ces visage me regardant en me jugeant, se moquant et m'insultant de tout les noms inimaginables.
<< Tu croyais que je t'aimais?, rit Mayson. Comment pourrait-on t'aimer? Tu n'es que bon à baiser! >>
Je tombe sur les genoux, pleurant à chaude larme. Mon cœur éclate, me faisant tellement souffrir. Mes mains trouvent rapidement mon visage, voulant me cacher, m'enterrer six pieds sous terre, à l'instant même.
<< Tu étais tellement heureux avec moi, j'avais tellement hâte de te briser et ce devant tout le monde! >>
Il rit encore plus et tout le monde fait comme lui.
<< Je t'imaginais exactement comme ça! Des grosses larmes coulant le long de tes joues, humilié!
Mes larmes redoublent... Des mensonges... Ma relation avec lui a été basé sur des fausses promesses... J'ai fais mon coming-out, j'ai perdu l'amour de mes parents et c'est de ma faute... Ma faute d'avoir cru en lui, à ses '' Je t'aime '' et ses '' T'es le premier avec qui je ressens de l'amour '', d'avoir eu des sentiments, des relations sexuelles avec lui et de m'avoir fait jeté comme une grosse merde, devant presque la totalité de l'école.
Il s'approche de moi et relève mon visage avec sa main, me sourit méchamment, voulant me détruire encore plus, voulant remuer encore plus le couteau dans mon cœur.
<< Tu n'es qu'une pute de plus à mon harem, me crache t-il avant de me tourner le dos. >>
Cette phrase m'achève complètement et mon cœur perd des morceaux qui ne se recolleront plus jamais. Les voix se font beaucoup plus forte et intense. Je suis comme piégé et je n'arrive pas à sortir. Je ne peux plus bouger. Tout ces gens me paraissent de plus en plus proche, mais je ne peux en être sûr, car ma vision se fait de plus en plus sombre. Malheureusement, même si je ne vois plus, j'entends tout. Tout... Être heureux, ne m'apporte que du mal, de la douleur...
Je me réveille en sursaut, pleurant à chaude larme et suffocant légèrement. Je sens un corps contre moi, me serrant fortement.
<< Hey, Willi, respire lentement, me souffle la voix d'Antoine. >>
Il caresse mon dos et mes cheveux doucement.
<< Tout va bien, Willi. Je suis là... >>
Je lâche quelques plaintes tout en reniflant. Mes mains serrent fermement un tissu que je pense être son t-shirt.
<< Willi, dis-moi ce qui se passe, dit-il doucement, en continuant ses caresses.
- C'e-C'est de ma faute!, dis-je fortement, pleurant toujours autant.
- Qu'est-ce qui est de ta faute?, demande t-il.
- Tout!
- Explique-moi, Willi, dit Antoine. Je veux savoir... >>
Je ne répond rien et je continu de pleurer contre lui, jusqu'à ce que je tombe de fatigue.
Je lâche des soupires de bien-être quand je sens des caresses sur mon bras et sur ma tête jusqu'à ma nuque. Je me redresse légèrement et frotte mes yeux de mes mains.
Quelqu'un me caresse... Je retire vivement mes mains de mon visage et je vois le visage d'Antoine éclairer par la lumière du jour.
<< Bon matin, Willi, me sourit-il doucement.
- Antoine? >>
Qu'est-ce qu'il fait ici? Pourquoi est-il sous moi? Sous moi... J'écarquille les yeux en me redressant et je me lève debout. Il rigole un peu, en se redressant à son tour.
<< Ça va mieux?, me demande t-il. >>
Je fronce les sourcils avant que les évènements de la veille revienne dans mon esprit. Je baisse la tête et je sers les poings.
<< Willi... Je veux savoir ce qui c'est passé, hier soir.
- J'ai juste fais un cauchemars...
- Juste un cauchemars? Willi, tu étais complètement en panique...
- C'est toujours comme ça, de toute façon... Juste, d'habitude, je suis seul...
- Alors, il se passait quoi dans ce cauchemar?, demande Antoine. >>
Est-ce qu'il va m'insulter? Me trouver con d'avoir des sentiments pour Mayson? S'éloigner de moi? Partir à tout jamais...
Pourquoi est-ce que mon cœur se serre légèrement quand j'imagine Antoine m'insulter et partir loin de moi? Je... Je suis déjà en train de m'attacher... Je vais finir avec un cœur encore plus brisé et encore une fois seul... Il doit partir... Partir et je ne dois plus le revoir! Plus jamais... Je ne dois plus m'attacher, plus jamais!
<< Sors de chez moi..., soufflais-je
- Quoi?, fait-il en se levant.
- Sors de chez moi, dis-je plus sévèrement.
- Mais, Willi? Je veux juste t'aider..., dit-il en s'approchant de moi.
- Sors de chez moi et ne revient plus jamais!, dis-je en reculant pour qu'il ne me touche pas. >>
Il va se moquer comme tout les autres... L'histoire va recommencer à l'infini... Tout raconter, me faire insulter et je vais me retrouver dans le noir sous ma couette, seul, le cœur brisé. Je devrais juste partir, disparaitre... Mourir. Où tout serais mieux... Plus de cœur brisé, plus d'insulte, plus de sentiment, de douleur, de Mayson... Juste moi et le paradis...
Je me sens d'un coup faible. Je cligne plusieurs fois des yeux pour essayer de retrouver ma vision, mais elle se rétrécie de plus en plus. Je recule et je tangue. Je sens ma respiration s'accélérer et un immense mal de tête arriver. Je serre ma tête de mes mains, pressant le talons de celles-ci sur mes yeux.
Qu'est-ce qui m'arrive?
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Chérophobe [ BxB ]
Roman pour AdolescentsJe ne peux pas être heureux, ce n'est pas pour moi, c'est mauvais pour moi. Une énorme perte de temps et d'efforts. Pourquoi perdre son temps pour quelques choses qui n'est pas faites pour soi? Mieux vaut abandonner et essayer de vivre sans ça, même...