Ush ROWTAG T1.5 : Magie courante.

Isotz Hautz

Alors. Aloha.

Je dois vous avouer un fait. "Magie courante" a principalement été créée pour cet homme. Je me disais qu'il méritait un point de vue, mais je ne savais pas comment le placer dans l'histoire principal.

Sur ce, des bisous.

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- Je vous jure Achtar Hautz, je vous jure que je ne vous ai pas trahi !

Ennuyé, il continua de regarder le bébé vamps, qui continuait à hurler son innocence. Si jeune et pourtant trop ambitieux. Et beaucoup trop ignorant. Il aurait dû savoir qu'on ne pouvait pas lui mentir, pas quand on avait si peu d'année à son actif. Son magister allait s'expliquer et il comprendrait en quoi il était mauvais de faiblir à ces devoirs. Il faisait partie d'un bon millier de magisters qui avaient pris des libertés ces derniers siècles et Isotz en avait déjà assez de devoir remettre tout ce beau monde sur le droit chemin à cause d'une petite humaine. Grâce. Grâce à un petit bout de femme fragile.

- Achtar ! Je vous en prie, je ne mens pas ! Je –

- Assez, chuchota-t-il.

Sa voix se répercuta sur les murs du cachot. Toutes les voix qui murmuraient leurs innocences, toutes les voix de toutes les cellules se turent. Ils savaient tous qui était le plus grand prédateur dans les environs.

Et ce n'était pas eux.

Il décroisa les bras et fit craquer sa nuque en sortant de l'ombre. Le bébé vamps arrêta de respirer comme incapable de raisonner. En général, le contrôle sur son pouvoir était plus précis mais depuis peu sa patience était de plus en plus limitée. Lorsqu'il n'aurait plus de patience, des têtes tomberont et il n'en éprouverait aucun remord.

On ne titillait pas des créatures anciennes.

- Quelqu'un aurait dû t'expliquer qu'il faut éviter de mentir en ma présence. Je vais donc te laisser une dernière chance. Pourquoi ne respectes-tu pas les règles de ton Achtar et qui est ton magister ?

Le vampire inspira rapidement, tenta de se libérer de ces chaînes quelques instants, renonça et décida de le prendre pour un con. Encore.

- Je vous jure que je n'ai rien fait de mal, je ne mens pas !

Il détestait être pris pour un abruti. Alors, Isotz laissa échapper une goutte de son pouvoir qui partit directement s'attaquer au jeune vampire. La seconde suivante, des hurlements résonnèrent dans les couloirs. Il se délecta de ce son. Cinq longues minutes s'écoulèrent avant d'entendre des pleurnicheries. Il était jeune. Hautz s'avança vers lui, s'accroupissant devant lui et, faisant fi de ses mouvements de recul, prit son menton visage entre ses doigts. Il était poisseux dû au sang qui dégoulinait par chacun de ses pores. Il était si jeune et il allait mourir.

- Maintenant que j'ai toute ton attention, je vais le demander une dernière fois. Une unique et dernière fois...

Assis devant son bureau, au fond du siège, il observa le plafond et essaya de déterminer à quel moment ses problèmes avaient commencé. Bleue nuit et orné de détails qui avaient couté un bras, il était plus haut que la plupart des plafonds à cause de sa taille. Il s'efforçait en public de ne jamais dépasser les deux mètres même s'il y avait quelques temps des ratés. En privé en revanche il s'agissait d'une autre histoire. A sa gauche se trouvait sa collection d'encyclopédie sur la physique, à sa droite celle sur l'histoire du monde. Derrière lui, les vitres teintées donnaient sur la cour intérieure avec au loin le pont menant au manoir ou au centre de la zone Sud. Un peu plus loin, la forêt cachait des Métamorphes sauvages et des Vampires souhaitant être seuls.