Quelques heures plus tard.
Maison des Barton, quelque part on ne sait trop où.
Lorsque Tony pose enfin le Quinjet, au beau milieu d'un champ vierge, Lila s'empresse d'en sortir pour aller retrouver sa mère et ses frères. Quelque peu timide et ne me sentant pas à ma place, je reste en arrière et me contente de suivre l'équipe de loin, le regard rivé vers le sol. Nous avançons sur un chemin fait de cailloux et de terre, jusqu'à ce que l'on arrive devant une grande maison construite à côté d'une ancienne ferme qui doit aujourd'hui servir de hangar de stockage. L'équipe montre les quelques marches qui nous séparent du porche en discutant et riant entre eux, et entre dans la maison à la suite du père de Lila. Lorsque j'arrive en bas des marches blanches, je m'arrête, hésitante. Je ne devrais pas être ici, c'est à cause de moi que la petite a été enlevée. Même si Clint a fait preuve de clémence et de gentillesse à mon égard, ça ne signifie pas que sa femme sera tout aussi heureuse de me rencontrer. Et puis, ça ressemble plus à une grande réunion de famille plutôt qu'à une réunion d'équipe, et puisque je n'en fais pas partie, je ne devrais peut-être pas les importuner avec ma présence.
Alors que je reste figée sous le léger vent de la fin d'après-midi, j'entends des pas faire grincer le parquet du porche.
« Eh. Tu comptes rester dehors ? »
Je relève le visage pour voir le sourire de Clint. Puisque je ne lui réponds pas, il se rapproche du bord des marches et tend sa main en ma direction.
« Allez, rentre.
- Je ne sais pas... Je ne suis pas à ma place, ici. Je devrais peut-être m'en aller. »
Il soupire et descend les marches pour se retrouver face à moi. Il se passe une main dans la nuque et semble chercher ses mots, le regard lointain.
« Je comprends ce que tu ressens. Tu penses que tu n'as rien à faire ici parce que tu penses que toute cette histoire est entièrement de ta faute. Oui, ils ont enlevé ma fille pour te récupérer, mais ce n'est pas comme si c'était toi qui avais fait en sorte que ça arrive. Au fond, tu n'es rien d'autre qu'une victime de plus d'Hydra. D'ailleurs, je voudrais que tu me racontes ce qui t'est arrivé. »
Je hoche simplement la tête pour lui répondre. Il esquisse de nouveau un sourire et pose une main sur mes omoplates.
« Allez, rentre maintenant. Sinon tu ne pourras pas choisir ta pizza avant que Tony ne les commande. »
J'esquisse un sourire à mon tour et je le suis à l'intérieur. Sur la droite de l'entrée se trouve un petit salon rempli de jouets pour enfants, ouvert sur une grande cuisine qui donne envie d'y cuisiner pendant des heures. Après avoir posé sa main sur mon épaule, comme pour s'assurer que je ne puisse pas me défiler et m'enfuir au dernier moment, Clint me guide jusqu'à une femme qui vient de mettre un bébé dans les bras de Natasha. Elle porte des vêtements simples et tâchés de peinture à l'eau et arbore un grand sourire sous ses longs cheveux bruns.
« Laura, je voudrais te présenter Misha, la petite nouvelle. Misha, je te présente Laura, ma magnifique femme.
- Ravie de te rencontrer, me dit-elle avec le sourire. J'ai appris ce qui s'était passé, tu vas bien ? Tu n'es pas blessée ?
- Hum... non, merci, je vais bien, répondis-je en baissant les yeux.
- Viens avec moi, je vais t'emmener à la salle de bain et je vais te prêter des vêtements propres. Ça te fera du bien.
- Merci beaucoup. »
Décidemment, ils sont vraiment tous admirables dans ce coin du monde. Je m'attendais à un regard noir, un reproche, mais non. Ce ne sont que de la bonté et des sourires m'ont accueillie. Peut-être un peu de pitié aussi, mais elle est bien cachée. Laura me demande d'attendre une petite seconde pendant qu'elle termine de préparer le biberon de son fils, toujours tenu par Natasha. Je me tourne vers le reste de l'équipe, qui rit comme s'ils ne sortaient pas d'une mini-guerre contre Hydra.
VOUS LISEZ
The Twins - ABANDONNE
FanfictionAprès Washington et la chute des héliporteurs, le monde pensait être débarrassé d'Hydra. Mais comme ils aiment à le dire : "coupez une tête, deux autres repousseront". La nouvelle Hydra grandissait dans l'ombre, silencieusement, et attendait patiemm...