Dansune petite ville de France prêt de la mer, là où le vent frappe sifort, là où la mer se déchaîne , je suis là dans mon littranquillement allongé entrain de regarder mes dessins animéspréférés dans mon pyjama rouge bordeaux dans lequel je me sens ensécurité.
Jeme lève tranquillement je marche je me sens éveillé, une trèsbonne journée commence... en tout cas même si elle pourrait ne pasl'être je le sens. Je me sens juste bien.Jem'habille tranquillement et ma grande sœur vient à moi pour medire :
«Hey on va se promener ? Je connais un endroit, il y a une maison oùune sorcière habite ! »
Forcément,je m'empresse de m'habiller puis je sais très bien que lessorcières n'existent pas.
C'est juste une histoire pourm'effrayer mais je ne le suis pas, je veux juste passer du tempsavec ma grande sœur.J'étaisjeune... j'avais environ 4-5 ans. Un petit garçon blond très vifet très courageux. La seule chose qui me faisait réellement peur,c'était de perdre mes parents.
Et certainement pas d'unesorcière.Nousdescendons alors les deux étages de mon appartement. Il faisaitsombre dans la cage d'escalier. La pluie cognée légèrementcontre les vitres. C'était bizarre une bonne journée mais unejournée si sombre... des nuages gris qui cachaient tout rayon desoleil. J'ai l'impression que ce n'était pas une bonne idéed'aller dehors par ce temps.
Nousentamons la petite marche qui mène à un petit sentier justederrière mon bâtiment. C'est une petite forêt où les arbres nelaissent que peu de lumière passer en plein jour. Le temps apporteun contraste fort lugubre et terrifiant . Je vis alors ma sœur sepencher par-dessus une rambarde pour me dire doucement avec le doigtsur la bouche « Chuuuuuut.. Elle est là »
Elle est là quoi .La cabane ? La sorcière ?Jeregarde alors et j'aperçois camouflé par les arbres une petitecabane en bois.
Un bois assez sombre... une couleur marron trèsfoncéeEnregardant ma sœur je lui ricane au nez en lui disant que c'est unepeureuse et qu'il n'y a rien
Faché, elle me répliqua : « Net'approche jamais de cette cabane. »Nousrepartons alors chez nous. Je raconte immédiatement à ma mère nospetites aventures.
Ma mère est très croyante. Elle croit au vaudou, aux mauvais esprits, aux malédictions et au mauvais œil.
Ellecrie alors sur ma grande sœur. Étant petit je ne comprenais paspourquoi ma sœur se faisait engueuler. Je me disais que peut êtrec'était un endroit dangereux. Et c'est vrai ! Un gamin de 5 ansen forêt avec la pluie et le mauvais temps j'aurais pu tomber...Dansla semaine qui précède, je demande à ma sœur chaque jour si onpeut aller à cette cabane. Je voulais vraiment voir ce qu'il yavait dedans.
La réponse était toujours non. Mais j'ai de lachance car un parc se trouver juste à côté. Il n'était pasgrand mais nous allions souvent là-bas pour manger des pignons.
C'étaitle crépuscule. Le soleil commencé à s'éteindre dans la petiteville du sud de la France. Avec les jeux de ma sœur nous oublions letemps et nous jouons à rigoler jusqu'à en pleurer.Avecle soleil qui s'endormait lentement, la nuit venait nous enlacersans que l'on se doute de rien. Ma sœur prise dans le jeu secachât dans le parc. Je la cherche je l'appelle et je n'aiaucune réponse
Étrangemais c'est le moment ! Le moment pour moi d'aller voir cettecabane !
Je pris une pierre je me dépêchai d'aller sur larambarde pour regarder la cabane puis dans un élan je jette alorsune pierre sur le toit en ricanant puis dans un élan de stupide, jecrie :
« Sorcière, sorcière tu ne viens pas me manger ? tu aspeur ? ben reste caché ! »Cefut tout à coup très calme. L'envie de rire avait disparu. Lanuit était tombée j'étais seul au-dessus de la cabane qu'onpouvait à peine distinguer que grâce à un vieux lampadaire dequartier.
J'attends et rien ne se passe mais j'ai un sentimenttrès étrange qui me parcourt le corps.
Puis la peur. Une peurque je ne saurais expliquer
Tout ça c'est déroulé en 5minutes maximum et pourtant je cours vers ma sœur mais je ne latrouve pas je suis un petit garçon seul dans la nuit au milieu d'unparc apeuré vulnérable je sens que quelque chose me regarde je criepour demander à ma sœur de se montrer aucune réponse... jecommence à pleurer à crier
Puis ma sœur apparaît derrière unarbre.
Sans comprendre mon état elle me demande pourquoi jepleure
Je lui dis que je voulais rentrer mais qu'elle m'alaissé
Elle me dit que pourtant elle était juste à quelquesmètres de moi
Je ne la crois pas j'ai l'impression qu'ellen'était plus là que j'étais seul que le temps s'étaitarrêté autour de moi. Une ambiance sombre qui m'avait enlevé majoie..
Nousrentrons et je lui fais alors la tête sans lui parler de toute lasoirée. Je suis fatigué et cette histoire de stupide cabane m'aeffrayé. Je ne suis qu'un gamin de toute façon et les histoiresd'horreur font peur à tout le monde.
J'essaye de me rassurermais je sens au fond de moi quelque chose de bizarre. Une chose queje n'aurais pas dû faire. Une chose dont je ne parlerais pas à mamère. Je pense que je me ferais engueuler et je n'ai pas besoin deça pour ce soir...
Le sommeil me guette malgré la peur. Je suispourtant dans mon lit je scrute chaque coin de la pièce. Mespaupières deviennent lourdes. Je sens mon corps s'écraser dans lachaleur de mon lit. Puis sans combattre davantage, je m'effondre unmonde se crée dans ma tête, mes rêves me prennent sans que jepuisse lutter davantage...
YOU ARE READING
La dame en noir
HorrorIl est bien loin le temps des comptines pour enfants... le temps des comptes et des histoires qui font peur aux gens Ces mêmes gens qui ont eu peur des démons cachés sous leurs lits lorsqu'ils étaient petits... Ou dans leurs placards lorsque la nuit...