Tes lèvres pulpeuses mettent mon appétit
à rude épreuve. Pendant que tu fais la moue
Mes pensées dansent, et tu hantes mon esprit
Tes lèvres sur ma bouche, ma bouche à ton cou
L'étau de mes dents forment un collier de perle
Je te tiens ! Et tu m'embrasses encor plus fort
Souffle la canicule, un océan déferle
Secs et humides, en tes yeux j'ai vu la mort
Tu as rougis, souris et tenaillé ma chair
Nous nous sommes battu toute la nuit durant
Comme deux loups affamés et solitaires
Qui n'avaient eu que pour seule compagnie : le Temps
En cette nuit si noire, il est déjà trop tard
Le ciel est à l'orage, le soleil se meure
Et la lune n'a pu détourné le regard
Les aiguilles de l'horloge ont sonné ton heure
Sublime essence que celle qui sème en toi
un souffle de joie, une eau salée et acide
Les draps sont souillés et cassée est ta voix
Tes lèvres ont su attiser ce corps placide