Etape 11 : Surprise en dentelle

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Emma était légèrement stressée. C'est bizarre d'ailleurs, puisqu'elle était déjà venue ici. Mais là, ce n'était pas pareil. Là, tout avait comme un goût différent parce qu'elle savait ce qu'il allait se produire. Et ça, ça la terrifiait. Elle récupéra sa valise et attendit que les autres récupèrent leur valise. Cela faisait plus d'un mois que Regina l'avait rejointe à Boston et leur amour était toujours aussi fort, si ce n'est plus. Cependant, la distance avait fait son temps et le temps avait créé sa distance. La distance était plus dure aujourd'hui et elle était de moins en moins supportable pour les deux Bostoniens à qui la brune manquait. Le temps avait fait sa distance, car le manque venait également de brune qui, par habitude, lorsqu'elle avait une émotion trop forte, préférait y mettre de la distance. Plus le temps passait et plus Regina mourait d'envie de retrouver les deux amours de sa vie et à chaque fois qu'elle raccrochait, elle se sentait vide. Un vide qu'elle n'avait pas ressenti depuis très longtemps. Et ce vide était tellement étouffant. La seconde d'avant, elle se sentait pleine. Pleine de vie, pleine d'amour, pleine de gens ... et la seconde suivante, une fois qu'elle ne voyait et n'entendait plus les deux citadins, alors elle se sentait vide. Son cerveau s'anesthésiait et elle se sentait plus que seule. Alors, elle limitait la durée des appels et depuis quelques semaines, elle était passée de quatre appels par semaine à seulement deux appels. Emma avait essayé de savoir si tout allait bien, mais rien. Elle sentait que sa relation lui échappait et elle n'était pas prête à la perdre. Mais à plus de douze mille cinq cent soixante - quinze kilomètres et trente - trois mètres, elle ne pouvait pas faire grand chose à part en parler à Zelena.

Et celle - ci avait eu la meilleure des idées. Et les voilà. Le vingt - quatre décembre et ils étaient là, de retour en Alaska, pour Noël. Une surprise de taille puisque presque personne n'était au courant. Tout s'était prévu deux jours à l'avance. Après avoir parlé avec Emma, Zelena l'avait rappelé et lui avait fait part, à deux heures quarante - trois du matin, de son idée. Et peut être était ce parce qu'il était très tôt, trop tôt, mais Emma avait de suite approuvé l'idée et n'avait plus dormi. Elle s'était empressée de réveiller Henry pour lui demander son avis et à ses parents. Chacun avait répondu par l'affirmative. Et les voilà. Ils étaient tous là. Emma, Henry, August, Neal, Mary - Margaret et David. Tous là pour Noël. Et seul Zelena, Robin, Margot et Granny étaient au courant.

Tous valise à la main, ils sortirent du petit aéroport figés par le froid encore plus vif qu'au mois d'octobre. Mary - Margaret manqua de glisser sur une plaque de verglas juste à la sortie, mais fut rattrapée par les bras robustes et forts de son homme. Emma se retourna rapidement pour s'assurer qu'elle allait bien et reporta aussitôt son regard à droite. Puis à gauche. Elle vit un gros 4x4 rouge avec un chasse -neige accroché à l'avant lui faire des appels de phares. Elle s'avança prudemment vers la grosse voiture afin d'être sûre que c'était bien pour elle - même s'il y avait peu de doute étant donné qu'il était les derniers dans l'aéroport - et elle reconnue Robin. La petite troupe se dépêcha de rejoindre la voiture et ils entrèrent, presque avec fracas, dans l'habitacle, soufflant un grand coup, soulagés d'être protégés du vent violent.

-Je suis ravi de vous voir. Déclara Robin alors qu'Emma mettait fin à leur accolade et qu'August et lui se serrait la main. Emma fit les rapides présentations et Robin démarra, écoutant Henry raconter ses histoires.

Emma se cala sur le côté, contre la fenêtre, et n'écouta que d'une oreille les bavardages, se concentrant sur le paysage qui lui avait manqué. C'était fou de tomber à ce point amoureux d'un paysage, d'en rêver la nuit et d'en être nostalgique de ne plus le voir. Emma n'avait connu que la ville, mais elle avait beaucoup voyagé dans sa vie et elle avait vu pleins de paysages à couper le souffle. Mais celui - là n'égalait aucun des paysages : cet horizon dégageait une espèce de plénitude perpétuelle qu'Emma n'arrivait pas à oublier. Et paradoxalement, elle trouvait cette nature imprévisible et dangereuse, sécurisante, rassurante sans trop qu'elle ne sache pourquoi. Elle était heureuse de retrouver ces terres et son bonheur était décuplé à l'idée de savoir que dans sept heures, elle verrait sa brune ténébreuse. Elle reporta son attention sur Robin qui expliquait que seul Granny avait été mis dans la confidence.

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