CHAPITRE 2

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J'avais les jambes flageolantes, mes mains tremblaient. "Mais qu'est ce que c'étais?" En avancant discrètement vers l'endroit où l'ombre ténébreuse avait passée, je remarquais, à environ trois centimètres du sol, une trace de brume noire qui partais de ma porte de cuisine à aller jusque dans les bois, où je perdais la trace. J'essaya d'y toucher, mais au contact de mon doigt, l'étendue ténébreuse disparue en s'estompant dans l'air. Je marchais alors directement vers l'entrée de derrière. J'atterisais dans la cuisine quand j'entendis mon père, qui devait être rentré pendant mon jogging, parler à quelqu'un;

- Non, il n'y a eu aucun incident "étrange" chez moi madame. Alors je vous prierais de lâcher ma fille tranquille avec vos histoires des plus idiotes.

C'étais clair, il parlait avec une femme. "Mais qui m'a dit des histoi... Mme Lévinski!" Je prêtais alors une oreille des plus attentive en fesant bien attention de rester à l'écart de son champ de vision ou de faire un quelconque bruit qui trahirais ma présence aux côtés de mon père.

- Que cela soit bien clair, Célile, ma fille est normale, vous entendez? Elle n'a aucun rapport avec vos sattanées ombres, et je ne veut plus que vous pourrissiez son esprit avec des histoires à faire coucher dehors!

Jentendis au loin le sifflement rageur de Mme Lévinski qu'elle poussa à l'autre bout de la ligne. Cette femme n'étais pas normale, elle étais folle!

- Non! Ne vous approchez plus de nous, je ne veut plus que vous téléphoniez ici! Au revoir, Célile, fini mon père avant de raccrocher sèchement le combiné au nez de cette vieille femme terrifiante.

- Alicia, sors. Je t'ai entendu.

Je me levais de derrière le contoir, incrédule. "Comment a-t'il pus..? J'étais dans la cuisine!". Et comme s'il lisait la question sur mon visage, il ajouta;

- J'ai des pouvoirs..! Oouh! Tremble! dit-il en balancant ses bras dans les airs, et de pousser des "Oouh!" comme un fantôme.

J'esquissais un sourire à son enfantillage, pensant plutôt qu'il me fesais penser à la voisine. Et il s'approcha alors de moi, le visage sérieux. "Ooh ooh..."

- Alicia, je ne veut pas que tu écoute Mme Lévinski, d'accord? Elle ne dit que des bêtises, laisse-là déblatérer. Mais ne répond plus au téléphone lorsque c'est elle, ok?

- Ok, bien sûr... dis-je, mal à l'aise.

Ce que mon père ne savais pas, c'est qu'il y avait bel et bien des ombres étranges aux alentours... Et ce qu'il refusait catégoriquement d'accepter, c'étais que Célile avait raison. Je décidais donc de ne pas l'informer de ce qui c'étais passer dehors. "Ça ne c'étais jamais produit, alors ça ne reviendrais pas, non?". Pas si sûre...

- Sa va Ali? Tu as l'air blême?

- C'est le jogging, papa! m'empressais-je d'ajouter, ce n'est rien! Je doit juste aller prendre une douche!

Je partit alors en haut en courant pour aller chercher de quoi me changer et glissa sous la douche. Quoi de mieux qu'une bonne douche chaude? Après un bon trente minutes, ma mère m'interpella;

- Alicia! Débarque de la douche, sa fait assez longtemps il me semble!

Je tirais la poignée et fermais l'eau, sortis un pied hésitant sur le tapis de douche, et prît finalement la serviette pour me la nouer autour du corps. Mon frère entra alors à cette instant dans la chambre de bain, la porte n'étant pas verrouillée.

- Sooort! hurlais-je de rage.

Je prit la première bouteille de gel douche qui me passa sous la main et la lui lancait. Le bouchon ouvrit au contact de ses bras et répandit du gel bleue un peu partout sur son pantalon. Il darda sur moi un regard noir. Oups! Mon frère ayant quinze ans, je craignais quelque peu qu'il prenne sa revanche. Mais soudain, il sourit malicieusement et me dit d'un ton suave;

- Fais attention Ali...

- C'est sa, Delyn! Maintenant sort! répondis-je sèchement, oubliant sa remarque.

Et c'est ce qu'il fît, à mon plus grand étonnement. Il tourna les talons, et je n'eut le temps que d'entrevoir ses cheveux bruns avant qu'il ne referme lentement la porte. "Il étais déjà revenu de chez Kellie?". J'haussais les épaules. "Ce n'est pas mon problème!". Mais je savais que ce soir, ce serait lui qui me 'garderais', car maman et papa avaient tous deux une soirée au sein de leur entreprise de vente. Ils travaillaient tout les deux pour Gelhkos Heel en vente d'électronique. Mais je ne m'intéressais guère à ce qu'ils fesaient dans leur métier, et de toute façon, papa et maman étaient très clairs sur le sujet: moi et Delyn ne pouvions profiter du fait que maman et papa travaillent dans l'électronique. Nous ne sommes donc pas vraiment plus gâtés que les autres enfants de notre âge. Mais sa me va. J'aime mieux passer mon temps à travailler sur les animaux. Non, en fait, c'est ma passion. Si je le pouvais, je receuillerais tout les animaux blessés. Mais c'est juste totalement impossible. Alors je me contente de mon chien, mes deux chats et des autres animaux sauvages que je trouve à l'extérieur, notre propriétée étant à la campagne.

La fenêtre sur le mur de gauche était ouverte, et la brise d'automne un peu trop fraiche à mon goût vint caresser ma peau détrempée, laissant sur son passage une vague de froid intense. N'en pouvant plus, je la fermais rapidement et m'essuyais en hâte. Je penchais la tête vers le sol pour imbiber l'eau cachée dans mes cheveux bruns-rouges et la remontais en la secouant de tout les sens, laissant un sillage de gouttes d'eau sur les murs et sur le mirroir en face de moi. Je l'essuyais avec la serviette, pour y découvrir mes yeux verts-bleus, presque identiques à ceux de mon frère, ma peau blanchâtre de porcelaine, mes cheveux tombants en vagues à côté.

Propre, je sortis discrètement de la chambre de bain, évita mes parents et Delyn, et m'enfermais dans ma chambre. Je me mis à penser à cette idée qui tournais dans ma tête depuis tout à l'heure, depuis que j'avais surpris mon père en train de parler au téléhone avec Mme Lévinski. J'ai vue cette ombre ténébreuse, j'ai vu sa trace, comme celle d'une limace, mais d'un noir profond. Elle, elle saivais ce que c'étais. Pas moi. Mais il fallais que je sache. En attendant, je devais faire exactement comme si de rien n'étais avec ma famille, et j'irais la voir plus tard. Mais il me fallais un prétexte pour sortir de la maison... Si! J'irais faussement chez Chelsya, elle ne reste pas loin, et dans la même direction que Célile, c'est à dire à notre droite. Parfait! Il ne restais plus qu'à attendre le soir avec calme et certitude...

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⏰ Dernière mise à jour : Nov 03, 2012 ⏰

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