2 'Crois-tu aux anges?'

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« Gabriel? » Je croyais bien l'avoir dis mentalement mais comme d'habitude, je suis un putain de gaffeur, je l'avais dis à voix haute. C'était trop fort pour qu'elle ne m'aie pas entendue. Comme je l'avais pensé, elle s'était retourner pour me faire face. En quelques secondes elle était debout devant moi, la bouche ouverte, cherchant les mots.

« Mmh. » Fut la seule chose qu'elle réussit à dire.

« Tu crois aux anges? » Avais-je questionné.

« Tu crois aux êtres-humains? » Avait-elle demandée en riant. L'ironie dans sa voix pouvait se sentir. Ce qui m'avait fait rire.

« Je ne crois pas aux anges. »

« Tu devrais. » Elle avait dit ça en souriant. C'était la première fois que je le remarquait. Si joli. « Mais ce n'est qu'un sourire. » M'avais-je dis mentalement.

« Pourquoi dont? »

« Parce que parfois, ce en quoi l'on ne croit pas, peut être devant nous sans qu'on ne le sache. »

***

Cette phrase m'avait perturbé. Elle était si sérieuse mais son incroyable beauté changeait les choses. C'était comme si elle m'avait empoisonnée. Je ne voyais plus les choses de la même façon lorsqu'elle atterrissait dans le décor. Son rire c'était logé dans ma mémoire. Je l'entendais chaque secondes. C'était comme être dans deux mondes. Celui où elle est là et le vrai, la réalité. Mon pou s'était accélérer. Je ne voyais plus les cases et les visages de tout mes camarades. Je voyais un monde blanc, démunit. Neutre et sans une moindre tache de couleur. Je pouvais sentir mon cœur ralentir. Ça me faisait mal, c'était terrible. C'était comme si une main était entrée en moi, traversant ma cage thoracique pour atterrir sur mon organe. Cette main le serrait si fort, de toute ses forces. J'avais pressé la paume de ma main sur mon thorax, complètement à bout de force. Je ne pouvais plus respirer mais, quelque chose me donnait de l'oxygène. Je pouvais sentir le brancard allongé sous mon corps et l'air frais qui rafraîchissait ma peau humide. Des mains se promenaient un peu partout sur mes bras et d'autres partis de mon corps que je ne pouvais identifier dans mon état. « Accroche-toi mon grand. » C'était une voix d'homme, rauque, une voix de fumeur. J'avais supposé que c'était un ambulancier. Mon cœur continuait de chuté. La sensation de perdre mon âme s'intensifiait. Jusqu'à ce qu'un bruit strident, celui de électrocardiogramme qui faisait signe de ma mort, retentit. Mort? Je ne pouvais être mort puisque j'entendais tout. Les voix, la brise du vent, le bruit que produisait les pas des ambulanciers contre le sol. « Le brancard, trois, deux, un, on lève. » Maintenant c'était la douce voix d'une ambulancière. Elle avait l'air essoufflée, si fatiguée. J'avais pu sentir le choc du défibrillateur contre ma peau qui était maintenant à ciel ouvert, quelqu'un m'avait retiré mon haut et tentait de ma ramener à la vie. Je ne comprenais pas, je ne comprenais pas du tout. J'étais loin d'être mort. « Tu aurais dût de me dire que tu croyais en eux. » Cette fois-ci je pouvais le sentir. Ce n'était pas la voix d'une ambulancière ni celle d'un ambulancier. C'était la merveilleuse voix d'Élisabeth. Elle me parlait mais je ne pouvais être certain d'à partir de quel monde elle le faisait. Le vrai, celui de ma supposé mort ou d'un autre, complètement inconnu? Mon corps avait reçu une énorme dose d'électrochoc. Mes poumons avaient repris charge. J'avais échappé un long soupir. L'électrocardiogramme me confirmait le battement de mon cœur. « On a réussit. » Avait affirmé la douce ambulancière. Mais je n'y croyais pas. Je n'étais plus le même. Quelque chose avait changé. Ce pouvait être le fait d'avoir été sur la pente de la mort, mais ce ne l'était pas. C'était mon dos, il me faisait terriblement mal.

Incontrôlable 1 | l.tOù les histoires vivent. Découvrez maintenant