4 'La réalité rêvée'

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Ce chapitre m'a prit beaucoup de temps, de patience, d'imagination. J'espère que je vais réussir à vous faire atterrir dans l'autre monde que je me suis imaginée.

J'étais dans une petite pièce aux murs et aux sols de bois. Couché sur un matelas, j'observais. Il n'y avait décidément aucune portes et aucune fenêtre. Il n'y avait aucun lustre, aucune lampe, aucune source de lumière. J'étais installé, épaule gauche contre la couverture. Je n'avais aucun haut, laissant mon dos à air ouverte. C'était un picotement mais, aucune douleur. Quand je fus assis, une grande charge était sur mon dos, mais quoi? Quand j'eu tourné le regard derrière moi, mon souffle s'était arrêter, même si je ne pouvais respirer. C'était comme être sous l'eau avec une bonbonne d'oxygène. Comme si, malgré ta difficulté de respirer, tu y arrivais tout de même. C'était si surprenant. Des plumes blanches encombraient mon dos, le laissant invisible.

C'était étrange mais magnifique. Je m'étais levé et, à ma grande surprise, les murs n'étaient plus fait de bois mais de miroirs. Je pouvais apercevoir mon reflets à mes alentours. C'étaient des ailes. J'avais ouvert grand mes yeux. Ils auraient très bien pu sortir de ma tête. J'avais voulu crier, frapper sur le matelas, casser les miroirs mais j'étais figé. Sachant très bien que c'était un phénomène impossible, je m'étais écroulé à genoux sur le sol. Ce n'était plus du bois mais une substance douce, comme de la barbe à papa. J'avais passé une de mes mains dans celle-ci. Des frissons avaient parcouru chaque partis de mon corps, une par une. J'avais voulu prononcer quelques mots mais c'était comme si je ne savais parler. Comme si le vocabulaire avait complètement disparut, sans laisser de traces dans mon esprit. J'étais une âme perdue, seule sur ce nuage. Je ne savais guère la raison du pourquoi j'avais pensé à un nuage, mais j'avais gardé cette hypothèse. J'avais passé ma main dans mes cheveux, ceux-ci étant bruns, en tirant brusquement, comme si j'avais cru que cela allait me réveiller. Mais personne n'avait dit que je rêvais. Je n'y croyais tout simplement pas. Dans tout ça, il y avait Élisabeth.

Mon cœur s'était mis à battre pour la première fois depuis un temps indéterminé, mais je pouvais le savoir, le sentir. J'avais baissé la tête pour échapper un petit rire de bonheur. Lorsque mes yeux furent ouverts à nouveau, tout avaient changés. Je pouvais voir les cieux. C'était noir. J'avais voulu dire « Noir, plus que noir. » mais je trouvais cela complètement inutile. C'était incroyable à quel point le noir était foncé, ici. Était-ce moi qui devenait fou ou était-ce la réalité?

Je n'en savais rien. La substance qualifier comme nuage était maintenant d'une couleur orange, rouge, mais jaune. C'était brulant, tel du feu. Il n'y avait aucune flammes mais j'avais la sensation de cette chaleur qui me montait au nez. Ça me rappelait les feux de camps que mon père organisait de mes huit à mes treize ans. Les plus belles années de ma vie.

J'avais délicatement lécher ma lèvre inférieure, le goût était différent. C'était sucré. Comme si je l'avait trempée dans un bol de sucre. C'était absurde. J'avais levé les yeux vers les cieux. Le noir me surprenait encore. En observant bien, j'avais pu voir des formes. Des triangles et des losanges, des pointes. J'avais fermé les yeux brusquement, espérant de nouveau me réveiller. Lorsqu'ils furent ouverts à nouveau, le ciel n'était plus un ciel, mais une tonne de papillons. Des papillons aux ailes noirs. On aurait bien pu croire que c'étaient des chauves-souris. Je me débattais. Mes bras cachaient du mieux que je le pouvais mon visage. J'avais voulu crier mais ce n'était rien de plus qu'une impossibilité.

C'était alors à cette instant que mes pensées furent pour elle. Elles m'avaient parlée des anges. Lors de ma crise et de ma route en ambulance, elle m'avait parlée. Mais je n'y avais accordé aucune putain d'importance. Le seul problème c'est que mon âme était vide, sans vocabulaire, sans paroles. J'essayais de me souvenir de ce qu'elle m'avait dit mais ma mémoire était complètement vide, un trou noir. « Un trou noir. » j'avais bien cru l'avoir pensé pendant un instant mais ce n'était pas ma voix fine. C'était celle d'une personne complètement inconnu. Vous savez lorsque vous êtes déguisés pour la fête d'Halloween et que votre ami est costumé d'un masque? Vous ne voyez que ses yeux, pourtant, vous savez que cette personne est quelqu'un dont vous connaissez l'identité. Mais vous êtes incapable de l'identifier.

J'avais mal au cœur, j'étais pris de nausée. Sans y réfléchir, j'avais incliné ma tête vers l'avant. Laissant la nourriture remonter jusqu'à ma bouche pour atterrir sur le nuage. Dire « nuage » n'avait plus aucun sens puisque j'étais à l'église, encore.

Incontrôlable 1 | l.tOù les histoires vivent. Découvrez maintenant