Ambre de France (Tome 2)

Quidditch

Nicholaï l'attendait sur le terrain de quidditch. À ses côtés, la caisse avec les différentes balles et deux balais. À l'approche de Ludovic, son regard s'embrasa. Il est plutôt mignon avec des yeux pétillants comme cela.

-Bonjour.

-Quelqu'un t'a déjà dit que ton accent français était adorable.

Lamontagne resta surpris et bouche bé. Venait-il de lui faire du charme? Si oui, ça fonctionnait, il avait déjà le rouge qui lui montait aux joues. Ressaisis-toi, il voulait juste être poli.

-Non, mais merci du compliment.

Domovoï lui lança un regard sournois. Comment devait-il l'interpréter?

-Bon, je suis là. Ne t'es tu pas donné comme défi de me faire aimer la quidditch?

Le jeune russe eux tous la misère du monde à enlever son regard des yeux bleus de Lamontagne.

-Je réussirais mon défi. Monte sur ce balai.

Il lui tendit une vieille comète. Le spécialiste des langues le prit incertain.

-J'espère que tu ne t'attends pas à ce que je joue une partie contre toi?

-Pourquoi pas? Rien de mieux que de l'essayer pour apprécier.

Ludo éclata de rire. Nicholaï était un garçon gentil, mais visiblement fou de croire qu'il allait participer à son délire. L'intéresser le dévisagea. Pourquoi riait-il?

-Hey, on ne fera pas une vraie partie, juste quelques tirs au but et une course contre le vif d'or.

Le français passa sa main dans sa chevelure de jais. Puis déposa le balai au sol.

-N'y compte pas.

-Tu as peur de quoi?

-Et si je tombais?

-Tu as le vertige?

Ludo hésitait.

-Non, pas s'il y a des barrières sécuritaires autour de moi. Comme assis dans les gradins. Je monte et je te regarde, d'accord?

Ce fut le russe qui éclata de rire cette fois-là.

-Tu as le vertige.

-Non, je n'aime pas la sensation de tomber dans le vide.

-C'est ce que je disais, vertige.

Pourquoi était-ce si frustrant de se retrouver face à cette quatrième année? Pourquoi avait-il ce désir de l'impressionner ? Il aurait abandonné l'histoire depuis un moment, s'il avait agi de n'importe qui d'autre, mais cette fois, il voulait gagner son point. Quitte à le laisser gagner son défi.

Il s'avança et prit le balai au sol. L'enfourcha et donna une tape au sol pour le faire décoller à trois mètres de hauteur.

-Voilà. Je n'ai pas le vertige. Je sais faire du balai et tu devras trouver mieux pour me faire aimer ce sport, car je ne suis vraiment pas convaincu jusqu'a maintenant.

Bien sûr, Nicholaï souriait. Il enfourcha son balai à son tour et s'éleva à ses côtés.

-On commence à se passer le souafle, ensuite on essaiera des tirs au but. OK. Toujours pas peur?

Mais il le provoquait exprès? Cette frustration était des plus déroutante. Ludo ne s'était jamais sentie comme ça.

-Non. Je ne jouerai pas à ton jeu débile. Je ne veux pas tomber.

-Si tu tombes, je lancerai le sort pour amortir ta chute. T'inquiète.

Avant que Lamontagne réplique, il donna un coup de baguette et le souafle quitta la boite pour s'envoler dans ses mains. Bon une passe ou deux. Juste pour lui faire disparaitre son arrogance.