𝑪𝑯𝑨𝑷𝑰𝑻𝑹𝑬 𝑼𝑵
Taehyung n'avait pas spécialement une vie de rêve mais il était relativement heureux avec celle qu'il possédait et ceci était ce qui rendait son cœur aussi pur que son âme. Après tout, lui au moins avait un toit sur la tête et l'entièreté de sa famille réunie sous celui-ci. Que demander de plus ? Ah oui; La richesse, la réussite, le savoir, les envies, les désirs.
Il appréciait assez sa vie, mais ce n'était pas pour autant que tout lui plaisait.
Fils de fermier et issu d'une classe sociale peu gâtée donc, le garçon n'avait pas un quotidien de tout repos. Lui et sa famille étaient installés proche de Daegu, une assez grande ville située en Corée du Sud, dans un décidément trop petit village non loin des collines de Gaya-san.
Le ciel était bleu azur en ce jour, ce qui signifiait que le soleil ardent se reflétait avec violence sur les rizières immergées. On se trouvait dans la période où le travail principal dans la rizière était le repiquage, soit un travail fastidieux et répétitif, long, pendant lequel on pataugeait sans arrêt dans une trentaine de centimètres d'eau et on était courbé à longueur de journées. On repiquait les plants de riz en petites touffes contenant une dizaine de tiges, et on implantait dix à trente touffes au mètre carré. C'était donc un travail physique que les grands-parents paternels de Taehyung n'effectuaient plus, du moins ne pouvaient plus se permettre de le faire.
<< Taehyung ! Viens m'aider avec la rizière !
Le géniteur du jeune brun venait de hurler si fort que tout le village l'avait probablement entendu. Il devenait légèrement sourd ces derniers temps, c'était mauvais signe.
-Oui papa, j'arrive.
Taehyung remonta son pantalon, le roulant jusqu'à ses genoux hâlés, avant d'effectuer la même tâche avec son haut, que l'on aurait pu appeler chemise trop large dans une autre vie. C'était un morceau de tissu lourd et épais autrefois blanc, avec le col si abîmé qu'on avait dû y mettre une sorte de ficelle pour le maintenir, laissant tout de même une partie non négligeable de clavicules et de torse à la vue de l'astre solaire qui se rinçait l'œil sans en rater une seule miette.
-Que mon petit-fils est beau.
-Grand-mère..!
Elle se tenait près du champ, le grand chapeau de paille du jeune homme en main, prête à lui donner alors qu'il se dirigeait vers une après-midi longue et fatigante.
-Fais attention à ta tête mon chéri, tu dois protéger ton cerveau. Je ne veux pas que ton intelligence soit consumée par le soleil.
-Grand-mère, c'est encore une légende de l'aînée du village ? Pourquoi l'écoutes-tu, c'est aussi elle qui a dit que nos rizières portaient malheur il y a quelques années. >>
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𝙏𝘼𝙏𝙎𝙐 (KookV)
أدب الهواةSe retrouver berné par une annonce pour un travail, en pays occupé, pour finir catin de l'envahisseur, en 1931, c'est stupide. Réussir à apprivoiser son tortionnaire, un yakuza qui plus est, c'est inespéré. Avoir le courage et la force intérieure...