Je me perds dans ce monde déjà trop exploré.
J'y ai pris goût les quelques premières années,
Où je me suis peins d'illusions pendant longtemps,
Où j'ai gardé chaque souvenirs précieusement.
J'ai naïvement subi les foudres de la vie,
Et mon âme d'enfant eut recourt à la magie.
On y trouve notre petit instant de répit.
Mais bien vite, le spectacle enfantin se finit.
Et l'existence reprend son cours normalement,
Laissant sans pitié les miettes de nos rêves d'enfants.
Le monde cesse alors à mes pauvres yeux de tourner.
Tout ce que je vois n'est que passé piétiné.
Il ne reste que la souffrance et les pleurs séchés,
Qui me permettent d'espérer me désenchaîner
De cette réalité si inimaginable,
Que je ne peux pas croire en ce sort qui m'accable.
Perdu alors dans la sombre nuit étoilée,
Je regarde dans tous les sens, trop agité.
Cette fois-ci, je le vois bien ; la vie a gagné.
Je n'ai plus qu'à patienter et à espérer.
Je prête attention à la voix des viles sirènes,
Qui me poussent dans leurs illusions et elles m'emmènent
Jusqu'aux confins des effroyables et longues nuits.
Et je sens qu'elles se plaisent dans cette décadence,
Elles m'emmènent visiter leur pénible silence,
Où je sombrerais dans les abîmes de l'oubli.
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Maux d'or
PoetryParce que les mots sont d'or et que le silence d'argent, parce que la poésie d'or dort et qu'en elle se mêlent les rêves et les maux, parce qu'il faut bien s'exprimer sur ses maux avec des mots qu'ils soient d'or ou d'argent, le poète qui sommeille...