3-Only some bad memories

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Hey ! @ImBackinblue m'a demandé, je cite : « de faire un OS sur la mort des parents de Peter ». Aussitôt dit, aussitôt fait ! Enjoy les gens.

Peter retint sa respiration et compta jusqu'à 10. Il relâcha l'air dans ses poumons et recommença plusieurs fois, essayant de se calmer. La joie d'aller combattre en Allemagne aux côtés de Tony Stark était remplacée par la peur qu'il trainait avec lui depuis 8 ans.

En plus, ça faisait exactement 8 ans. On était le 22 mai. Jour du crash.

Il ne voulait surtout pas faire une crise de panique devant Mr Happy, mais il n'arrivait tout bonnement pas à rester serein dans un avion. Trop de souvenirs traumatisants étaient reliés à ce moyen de transport. Il essaya de ne plus y penser, autant dire que ça ne marcha pas du tout.

Mr Happy - qui n'était décidément jamais heureux -  s'assit dans le siège en face de lui et lui jeta un regard inquiet. "Ça va petit ?" demanda-t-il. Oh non, pas de crise de panique.

"Je-je vais très bien. C'est juste...non rien." bégaya Peter. Il ne voulait pas penser à ce qui allait suivre. 'Ne pense pas que tu vas être enfermée dans une boite de métal volante et pressurisée.' se dit-il. 'Ne pense pas qu'il n'y a aucune sortie. Ne pense pas que ta vie ne tient qu'à un fil pendant 8 trèèès longues heures.'

Fallait vraiment qu'il arrête de penser ça.

"T'es tout pâle, t'es sûr que ça va ?" redemanda Happy. Peter hésita quelques instants. "Je n'ai pas de bons souvenirs avec les avions. Quand j'étais petit mes parents sont morts dans le crash de celui où on était." expliqua-t-il.

De la fumée.

Partout, qui rentrait dans son corps par tous les orifices.

Du feu. Trop près de son bras coincé par le morceau de métal. Qui lui léchait la main et le faisait crier et pleurer. 

Et cette odeur. Celle du kérosène en combustion.

Et celle de la chair brulée.

"Je suis désolé petit. Tout ira bien durant ce vol, compris ?" La voix de Happy le ramena au moment présent. Peter se rendit compte que sa respiration s'était accélérée encore une fois. Il secoua la tête pour se reconnecter à la réalité. "Ok." fut la seule chose qu'il arriva à murmurer. Il ne voulait pas être une source d'inquiétude, donc il se tut.

"Maman, on part dans longtemps ?" demanda l'enfant de 6 ans.

"Bientôt mon chéri. Boucle ta ceinture s'il te plaît." lui sourit sa mère.

"Pourquoi on est les seuls dans l'avion ? Où sont les autres ?" questionna-t'il.

"On a droit à un jet rien que pour nous, comme ça on a plus de places."

Peter regarda par le hublot la terre ferme s'éloigner. Son sens d'araignée était sensible à son aérophobie et aggravait son cas en lui signalant un danger qui n'existait pas. Ce vol allait être très long.

3 heures plus tard

"Papa, qu'est-ce qui se passe ? Où est maman ?" pleurait-il. L'avion n'était pas sensé tourner comme ça, il le savait. Son père le prit par les épaules. "Écoute Peter-pie. J'ai besoin que tu restes attaché au siège, d'accord ? Surtout tu ne bouges pas tant que je ne te le dis pas. Tu peux faire ça ?"

Peter hocha la tête et s'enfonça profondément dans le fauteuil. "Je t'aime mon grand." l'assura son père."Est-ce qu'on va mourir ?" demanda-t-il en sanglotant.

"Tu ne peux pas mourir, Peter-pie. Je te l'interdis. Tu as trop à faire après." dit Richard Parker. Il l'embrassa sur le front et rejoignit péniblement la queue de l'appareil. C'était la dernière fois que Peter le voyait vivant.

Peter tremblait mais faisait de son mieux pour le masquer. Il n'arrêtait pas de se gratter le poignet gauche, au niveau de sa cicatrice. Cette brûlure qui n'avait jamais guéri, même après la morsure de l'araignée. Normalement elle n'était pas douloureuse, mais certains 22 mai il frottait jusqu'au sang tellement il avait mal.

Peter agrippa les accoudoirs pour se concentrer sur autre chose. La lumière reflétée par la mer en-dessous d'eux l'aveuglait. Depuis l'accident il n'était jamais remonté en avion, et il n'avait pas pu en parler à May pour qu'elle le calme, il était sensé être à la tour Stark. Il essuya son front en sueur. Sa respiration était rapide mais il n'avait pas l'impression que l'oxygène rentrait dans ses poumons.

Une explosion. Énorme, et le jet se brisa en 2. Le cockpit et les premiers sièges d'un côté, la queue et les moteurs de l'autre. Tête à l'envers, Peter essayait d'enlever la ceinture qui le retenait dans le mauvais sens. Il pleurait, il voulait partir loin du feu qui se répandait partout. Il n'entendait pas ses parents, ni les cris qu'il poussait pour qu'ils le retrouvent. Il n'entendait plus rien du tout.

Il regarda vers le ciel. La fumée partait très loin vers les nuages, là où ils étaient quelques minutes plus tôt. Soudain son champ de vision s'obscurcit et la plaque de métal lui tomba dessus. Elle était brûlante et Peter ne pût retenir d'autres larmes de strier ses joues tellement ça faisait mal. Son  bras était coincé dessous et la flamme s'approchait, poussée par le vent.

"J'ai un appel pour toi." dit Happy en lui secouant doucement l'épaule. Peter sortit de ses souvenirs et se tourna vers l'homme, il n'avait pas compris. Un appel pendant un vol, c'était pas dangereux pour les systèmes électroniques de l'avion ?

Pour toute réponse, Happy mit un Starkphone dans les mains tremblantes du garçon et retourna à sa place. Peter resta un moment sans comprendre puis porta le téléphone à son oreille.

"Salut Peter, ça va ?" demanda la voix de Tony Stark. Oh non. Happy l'avait appelé pour lui. Exactement ce qu'il voulait pas. "Euh, o-oui ça va." se contenta-t-il de dire. Il espérait être convainquant mais l'inventeur n'était pas dupe.

"Tu crois vraiment que je vais gober ce mensonge ?" fit Stark. "Non..." avoua Peter. Il baissa les yeux, même si son interlocuteur se trouvait à plus de 1000 km.

"Alors, comment tu vas ?"

"Pas bien du tout."

"Tu fais une crise d'angoisse, hein ? Moi aussi ça m'arrive des fois. Tu sais comment te calmer ?" questionna l'homme de fer. "J'ai essayé mais j'y arrive pas..." répondit Peter, la voix tremblante. Il devait arrêter de paniquer, il passait pour un gosse flippé devant l'homme le plus riche de la planète. Il se sentait ridicule.

"Ok, écoute-moi attentivement. Nomme-moi 5 choses que tu peux voir." Peter réfléchit un peu. "Les sièges, la table, Happy, le hublot, les nuages."

"C'est bien. Maintenant, dis-moi 4 objets que tu peux toucher." encouragea le milliardaire. "Mon pull, le téléphone, mes chaussures, l'accoudoir." répondit l'adolescent.

"3 sons que tu peux entendre."

"Votre voix, mon cœur qui bat, les ronflements de Happy." Peter sentait que ses battements de cœur revenaient au rythme normal, tandis qu'il parlait à Mr Stark.

"2 odeurs que tu peux sentir." "Mon déodorant. Le cirage de mes chaussures."

"Et une chose que tu peux goûter." finit Tony Stark. Peter passa sa langue devant ses dents. "Du dentifrice."

"Bon. Ça va mieux ?" questionna l'adulte. "Oui. Merci beaucoup." répondit Peter, désormais calmé.

"Maintenant, dors un peu. Tu en as besoin." "D'accord. Au revoir Mr Stark."

"Ciao bambino." dit l'homme de fer en raccrochant.

A peine eut-il posé le téléphone sur la table que Peter sombra dans un sommeil enfin reposant.


One-shots Peter Parker/AvengersOù les histoires vivent. Découvrez maintenant