*Prologue*

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Quelques part à Thiès....

_Lève tes fesses,Ay man fouma dieum domerame dji niakk diom bâ dé.Sa you kheuyé took di khar loumou wann ta dou diokhé dereum billay maleu Dieppi(bâtard tu es sans vergogne. Chaque matin tu reste là à attendre qu'on te serve à manger alors que tu ne fous rien.tu m'énerve)! Dit la vieille dame

Son fils étant bien habitué à ses insultes n'en fit même pas cas. Il prit lentement son déjeuner qui lui a été servi par sa douce femme qui lui servait aussi de l'eau en faisant la génuflexion malgré son état.

L'homme en question regarda la femme qui se trouvait devant elle avec son gros ventre et le dégoût le submergea.

En fait, vivant dans une famille pauvre,Ibrahima Coly ne pouvait pas accepter que son enfant naisse dans la précarité. Il en a parlé à sa femme,Mariama Diawara était son nom.

_j'aurai bien aimé que tu prennes des pilules pour ne pas tomber enceinte maintenant car ce n'est pas le moment.Tu sais que  je déteste cette situation, je ne voudrais pas que mon enfant connaisse ce que moi j'ai vécu, je vais nous sortir de là mais pour l'instant soyons que deux avec ma mère c'est largement suffisant!lui avait il dit

Malgré la douleur et la tristesse, Mariama étant toujours soumise accepta la volonté de son mari à contre cœur.

Mais quand Dieu dit "Soit", il sera.
En effet,un jour, dans un moment de faiblesse,de tendresse et de désir,  les deux amoureux s'étaient retrouvés, un moment riche en amour.Un moment où Mariama avait oublié de prendre ses pilules d'où cette grossesse a découlé.

L'ayant découvert, Ibrahima était dans tout ses états et se jura de ne jamais aimer cet enfant qu'il considérait déjà comme une erreur.

Depuis, il est en froid avec sa femme qu'il ne  calcule même plus....

_Imbécile, kholal sa djabar dji,fadjar tell lay yewou ak eumbeum,di liguey pour doundeul leu ioe djeukkeuram waat nako si yalla do rouss(regarde ta femme,elle se lève chaque matin avec sa grossesse pour travailler et te nourrir toi son mari.je te jure tu es sans vergogne)! Continua mère Khadija la maman d'Ibrahina

Cette fois ci,c'en était trop pour lui, il les regarda puis prit le chemin de la porte avec une idée dans la tête : devenir riche ou rien......









Il sortit,parcourut toutes les rues de " Diakhao",un quartier très populaire,une sorte de banlieue. Partout où il passait on le regardait avec dégoût. Faut  savoir qu'il a pas une très bonne réputation...

Il dépassait des ateliers et des chantiers sans s'y attarder  car disons le,avec son caractère il ne supportait pas d'être dirigé ou d'avoir un salaire misérable "je vaux  mieux que ça" disait il.



Fatigué de marcher sous le chaud soleil d'Afrique,il s'arrêta devant un grand immeuble qu'il regarda avec envie avant de s'asseoir sur la devanture.

Soudain, une voiture noire se gara devant lui, le propriétaire y sortit avec classe avant de se diriger vers le dit immeuble,mais le visage d'Ibrahima le fit retourner....

_Quoi???Ibou c'est toi?dit il en enlevant ses lunettes de soleil

_euh....attend...MOUSSA?VIEUX C'EST BIEN TOI LÀ ? Dit Ibrahima ne semblant pas y croire

Ils se serrèrent les bras avant que Moussa ne l'invita à entrer dans sa magnifique bagnole.

En effet,Moussa était l'ami d'Ibrahima,un bon vieil ami avec qui il traînait car ayant tout les deux abandonner l'école,ils faisaient tout ensemble mais un bon jour, Moussa était devenu introuvable,l'on ne savait où il était.....

Les reflets du passéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant