Chapitre 3

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J'arrivai à la maison et claquai la porte assez brutalement. Ma mère qui était assise au salon tressauta.

Je m'empressai de monter les escaliers et m'enfermai dans ma chambre. Elle m'imita.

- Lizie ! Cria-t-elle derrière la porte.

Je fondus en larmes.

- Lizie ma chérie. Ouvre moi s'il te plaît dit-elle en donnant des coups à la porte

- Fout moi la paix ! C'est trop te demander ?!? Tu m'étouffes !

Je l'entendis s'éloigner de la porte et mes larmes redoublèrent. Je m'en voulais vraiment d'agir comme ça avec ma mère mais c'était plus fort que moi. Une part de moi l'en voulait d'avoir mise au monde une créature aussi immonde que moi et la seule manière de lui faire payer était de la repousser de cette façon.

Après de longues heures passées à pleurer, je finis par m'endormir. Je me réveillai le lendemain avec un mal de tête violent et des yeux bouffis. Ne voulant surtout pas que les gens du lycée me voient dans cet état, je décidai de sécher toute la journée d'aujourd'hui et la passait dans ma chambre. Quelques instants plus tard, je commençai à avoir faim mais je craignais de croiser ma mère en bas à cause de la scène d'hier. À vrai dire c'était plus par honte que par crainte car oui j'avais honte de mon comportement et je ne savais pas si j'aurais encore le courage de la regarder en face. Je décidai quand-même de descendre et contre toute attente, elle n'était pas là. Elle devait déjà être parti à son boulot. Je me préparai des céréales et m'attablai pour les manger. Je regardai ensuite la télé sans grand intérêt avant de m'enfermer une nouvelle fois dans ma chambre où je m'endormis.

Je me réveillai lorsque j'entendis des coups frappés à la porte.

- C'est qui ? dis-je d'une voix ensommeillée

- C'est Claire. Ouvre.

- Claire ?

- Oui Claire. Ta meilleure amie à moins que tu ais perdu la mémoire.

Je regardai l'heure dans mon téléphone. Il était quinze heures. J'avais dormi longtemps. Je me redressai et allai ouvrir.

- Wow ! T'as une sale gueule dit-elle

- Bon après-midi à toi aussi.

Elle entra et je fermais derrière elle.

- Tu veux bien me dire par où tu es rentrée ?

- Par la porte où veux-tu que se soit d'autre ? J'ai sonné et ta mère m'a ouvert.

- Elle est là ?

- Mouais. D'ailleurs pourquoi tu n'es pas venue aujourd'hui ? Je me suis ennuyée toute la journée sans toi. Je voulais traîner avec Thomas mais il n'était pas d'humeur. Il tirait la tronche de toute la journée. Bizarre non ? Pour quelqu'un qui a l'habitude d'être de bonne humeur.

Je repensais alors à la scène d'hier dans les couloirs quand Thomas avait essayé de m'aider mais que je m'étais montrée désagréable. Parmi toutes les personnes qui m'avait vu tomber, il était le seul à venir m'aider et moi je m'étais montrée horrible avec lui. C'était sûrement à cause de ça qu'il était fâché. Thomas m'en voulait. C'était fou à quelle vitesse je pouvais blesser les gens surtout ceux qui s'inquiétaient le plus pour moi. D'abord ma mère et ensuite Thomas. Je me demandais qui serait la prochaine victime ?

- Hé Lizie ! Tu m'écoutes ?!?

Je sortis de mes pensées.

- Oui pardon dis-je

- Ces temps-ci tu as vraiment la tête ailleurs. Alors tu vas enfin te décider à me dire la raison de ton absence ?

- Je ne me sentais pas très bien alors j'ai décidé de sécher.

- Ok mais tu aurais pu me prévenir non ?

- Désolée ça m'a échappé.

- Je te pardonne et comme je suis une superbe amie je t'ai apporté les cours d'aujourd'hui pour que tu te mettes à jour.

- Merci c'est gentil.

- Pas d'quoi mais s'il te plaît fait moi le plaisir d'aller prendre une douche parce que là franchement tu sens pas la rose.

Je ris et comme pour l'emmerder je m'amusais à mettre mes mains sous mes aisselles et à les lui faire humer. Très vite nous partîmes dans un fou rire et qu'est-ce que je me sentis bien.

Complexée Où les histoires vivent. Découvrez maintenant