CARTERFALL - A Story of James Morghan
Chapitre 1: Helena Crawford
Place publique d’Eastwitch,12 Novembre 1560//02,00p.m.
Une foule incroyable s’était rassemblée autour du bûcher de la place publique de la ville d’Eastwitch situé à quelques miles de Liverpool, près d’une forêt, sur la côte Ouest de l’Angleterre.
Hommes, femmes et enfants étaient présents pour voir le spectacle. Sur ce bûcher se trouvait une femme d’une beauté diabolique, elle était attachée à ce pilier, au centre de bûches de bois sous ses pieds nus, montrant de jolis orteils comme personne n’avait encore jamais vu. Cette femme semblait venir tout droit du paradis tant elle était pure de corps, mais son esprit était corrompu et renfermait le Diable et ses secrets les plus sombres. Elle se débattait mais rien ne pouvait la sortir de cette situation.
[Il est nécessaire de faire un retour de quinze heures en arrière pour comprendre comment tout ceci à pu arriver.]
Vingt-trois heures,la nuit est calme, une pleine lune brille entre les arbres sans feuilles, ces derniers projetant des ombres morbides sur le sol. Sur un chemin, en file indienne, des villageois, torches, pieux en bois, fourches et autres ustensiles pouvant leur servir d’armes, en mains, avancèrent à pas rapides et élancés mais quelque peu inquiets. Ils avaient découverts l’existence d’une femme accusée de sorcellerie, trouver son antre et s’apprêtaient à la capturer, elle, Helena Crawford, la femme qu’ils suspectaient de folâtrer avec le Diable et être responsable de tous les accidents ayant eu lieu au village. Car il suffit d’une maladie inexpliquée ou qui s’aggrave, d’une naissance qui tourne au tragique par la mort du nouveau né (la mortalité enfantine est alors très élevée) , d’un repas mal digéré, de bétail qui meurt pour que l’on soupçonne telle ou telle femme d’être responsable du malheur qui survient dans une communauté, et de l’avoir commis volontairement avec l’aide du Diable. L’accusation de la sorcellerie permet d’attribuer une cause à une catastrophe naturelle où à un malheur inattendu et inexplicable. Pour eux, elle était tout simplement un monstre. Les chouettes hululaient, les loups hurlaient à la mort, sous la lueur blanche de cette magnifique clarté lunaire. Les loups se mirent a pourchasser un animal qui sous leur approche tenta de fuir à ses assaillants, en vain. Les villageois arrivèrent enfin au repaire maudit de la sorcière, une clairière assombrie par les branchages multiples qui se dressaient au dessus de la bicoque en ruine. Ils se regroupèrent ainsi en cercle diffusant par leurs torches un écrin de lumière sur les planches délabrées. Soudain, tous bruits cessèrent autour de la clairière et un courant d’air glacial se glissa entre les hommes et les femmes, éteignant leurs torches, toutes sans exception. Alors que la porte craqua et s’entrouvrit légèrement, un épais brouillard s’étala au sol et s’enroula autour des chevilles des villageois. L’un deux, âgé d’environ cinquante ans, jeta un des jeunes hommes à l’intérieur. Un redoutable cri, le jeune homme tenta de sortir mais fut happé à l’intérieur. Un craquement sinistre retentit, puis un silence de plomb. Un bout de cadavre roula au dehors, il s’agissait d’une main, la droite semblait-il. L’une des femmes les plus proches de la porte,donc de la main, poussa un cri aigu d’horreur et strident juste avant d’être transpercée par une branche,qui la suspendit à un arbre. Du sang coula à flots de son thorax, laissant apparaître un trou béant, là où quelques secondes plutôt se trouvait son cœur. La foule poussa un hurlement de surprise ! Que venait-il de se passer sous leurs yeux ? Ne voyant rien à moins de quatre ou cinq mètres tout au plus, ils se resserrèrent bien au centre de la clairière. Ils étaient là, livrés au mal, cette forêt semblait hantée. La peur les paralysaient.1
Cane Mc Carter était un chasseur de sorcières l’un des derniers, connu à cette date et le dernier membre vivant de sa famille. Tous ayant connus un terrible sort du à des créatures surnaturelles. Il avait été envoyé du Vatican par le pape Clément VI pour contrer cette menace, il avait parcouru les terres désolées du sud au nord et d’ouest en est pour trouver où ce trouvait cette sorcière. Enfin il la capturerait et la tuerait avant qu’elle ne fasse plus de dégâts qu’elle n’en causait actuellement. Il attendait parmi ces hommes et ces femmes le moment opportun, le chasseur descendit de son cheval. Les feuilles commencèrent à bouger entre les arbres décharnés formant une sorte de tourbillon. Soudain il y eut un grognement puis rien. Un deuxième,puis rien. Au troisième,de l’ombre,surgit une créature de petite taille,elle se déplaçait extrêmement vite et sautait de villageois en villageois et leur déchiquetant la gorge, ils tombèrent alors au sol, se convulsaient, se tordaient de douleur, tel des vers, et après quelques secondes seulement, ils moururent. Alors que la créature s’adonnait à son petit jeu, Mc Carter sorti son arbalète et la dirigea vers la créature, il tenta un premier tire en vain. Le deuxième carreau ne fut pas plus brillant, il manqua de nouveau sa cible, et le carreau atterrit dans l’épaule d’un villageois porteur de torche qui courait en rond prit à une crise de panique, qui poussa un cri de douleur en s’exclamant:
-Mc Carter imbécile !
-Si vous la fermiez je pourrai d’avantage me concentrer, lui rétorqua le chasseur.
Au moment ou il dit cela, le troisième carreau s’enfonça entre les deux yeux de l’horrible monstre, qui tomba instantanément au sol et se mit à pousser des cris stridents et finit par rendre son dernier soupir. Tous les villageois se turent aussitôt et se regroupèrent autour de Mc Carter et de la créature. Le porteur de torche victime du deuxième carreau d’arbalète s’approcha et arracha des mains du bûcheron sa hache avant de couper la tête du monstre. Il la retira et tout le monde le regardait y compris Mc Carter qui lui lança un regard désespéré.
-Quoi au moins on est sûrs maintenant !
-Vous êtes un inconscient Hector ! Un peu plus et vous auriez été sa prochaine victime ! Dégagez de là maintenant et laissez moi faire mon travaille, s’exclama Mc Carter. Le villageois Hector toujours le carreau dans l’épaule,recula,apeuré par le regard noir que le chasseur lui lançait.
-Rallumez les torches, ordonna Mc Carter. Aussitôt les villageois s’exécutèrent à leur tache. L’une des femmes lui en tendit une.
-Quel est cette chose, demanda-t-elle.
-Nous le saurons bien assez tôt, murmura le chasseur.
Il s'approcha et s'agenouilla devant le cadavre du monstre. À première vue, on aurait pu croire qu'il s'agissait d'une sorte de gobelin. Le corps de la bête était frêle et recouvert de sang frais, celui de ses récentes victimes. Des oreilles pointues percées par endroits, des yeux d'un blanc laiteux et injectés de sang, exorbités. Aucune pupille, quelle qu'elle soit. Une bouche aux crocs acérés, couverts eux aussi d'hémoglobine, l’entrebâillement de la gueule du monstre laissait apparaître une langue reptilienne scindée en deux pointes roses. Mc Carter baissa alors le regard sur le corps sans tête, afin d'inspecter le thorax, puis les bras, puis les jambes du monstre. Sa peau était grisâtre.
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CarterFall A Story of James Morghan
ParanormalDu Moyen-Âge à l'époque Victorienne, un monde peuplé de créatures fantastiques dangereuses ou innocentes s'est créé et tout commença avec une femme.