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Ces jours-ci, c'est devenu épuisant de sortir. Pour mes camarades de classe et moi. Mon lycée est devenu complètement détraqué, ça c'est sur. Récolter des fonds pour notre voyage en plein hiver, c'est certain que ce n'est pas une idée fameuse. Mais que nous, nous devions aller le faire pour tous les autres. Non merci, je préfère ne pas partir cette année.

Le directeur et ses assistants, je ne leur pardonnerais pas de si tôt.

On est en plein hiver comme je l'ai dit et d'après moi, ils n'ont pas envie d'aller les récolter, les fonds. Mais à près tout, ce n'est que mon avis.

Et mon avis est très contraire à mes gestes.

Pour faire court, je suis assez pressée. Il est 14h passé, et je n'ai toujours rien mangé. Je dois pas être loin de la centième maison à laquelle je toque, aujourd'hui. Je m'étais fixée un objectif clair : 100 maisons ou crier famine.

Je me plaîs bien à me fixer des objectifs toute seule. Mais, j'avoue m'être un peu emportée cette fois-ci, surtout au niveau de l'effectif.

J'arrivai vite au seuil d'une autre porte. Je sonnai et attendis. Celle-ci étant vitrée, j'arrivai à discerner une ombre qui passais devant. Puis plus rien, je pense que certaines personnes oublient trop souvent qu'elle ont une porte vitrée..

Je fis demi-tour, ne voulant pas insister. Et me dirigeais vers la maison d'en face. Je lis très vite les lettres d'or inscrites sur la boîte aux lettres, "Mr. et Mme. Yoon". À première vue il y avait une grande porte avec un heurtoir. J'ai toujours voulu en essayer un, alors je le saisis toute contente et le cognai au bois de la porte. Peu de temps après, on m'ouvra. C'était un homme ayant la trentaine, je l'avais souvent aperçu accompagné de son épouse en ville. J'allais le saluer, mais dès qu'il me vit il poussa un soupir de soulagement. Puis il s'adressa à une autre personne que moi.

-Tu peux venir, c'est pas elle !

Je fus abasourdie du fait qu'il parle comme cela, sans se soucier de moi. J'ai toujours pensé que les personnes aisées parlaient mieux, du moins avec un certain vocabulaire voyez-vous. Je ne compris pas trop la situation. Quand une femme plus jeune, se précipita vers l'homme. Elle passa ses bras autour de sa taille, et le serra fort.

C'était plus que malaisant.

Qui fait cela en présence d'une personne inconnue ?

Je jetai quand même un rapide coup d'œil aux tourtereaux, étant de nature trop curieuse.
Puis je remarquai que seul l'homme portait une bague.. Bingo

J'avais entre mes mains le client du mois.

-Bonjour
-Bonjour, comment t'appelles tu ?, me demanda sarcastiquement la fille,
-Vous n'avez pas besoin de la savoir, répondis-je aussi faussement que mon interlocutrice. Je récolte des fonds pour un voyage à l'étranger, accepteriez-vous de donner un peu de votre argent ?
-Dans quel cadre ?
-Dans le cadre du lycée voyons, continuais-je à sourire comme dans une pub pour dentifrice.

Mes deux clients se regardèrent, puis l'homme partit. Sans doute pour chercher son portefeuille, enfin je l'espère.

-De quel lycée tu viens ?
-Celui en plein centre de ville.

La femme hocha la tête.
Cela ne servait à rien que lui cite le nom, elle n'avait pas l'air de connaître la ville. Étant donné qu'aucun lycée ne se trouvait en plein centre de celle-ci.

À vrai dire, je ne savais pas pourquoi je mentais à ces personnes. Mais ce dont j'étais sûre c'est qu'ils ne s'intéressaient pas à moi. Leurs questions correspondaient à celles que l'on pose, sans vraiment envie de connaître la réponse.

L'homme revint au bout de quelques minutes de silence complet. Il m'adressa un sourire charmeur que j'ignorais, et me donna un billet du pourquoi j'étais venue.

Un billet de basse valeur comparé à leur immense maison qui se dressais derrière eux.

Je les remerciai poliment, et fis le trajet inverse vers la fameuse boîte aux lettres. Je me rappellai donc des noms que j'avais lu précédemment.

Vous savez, dans ma vie j'ai longuement appris à négocier. Pour des choses insignifiantes ou de valeur. Il faut savoir être rusé, très rusé. Et lorsque le moment vient, il faut reconnaître les étapes gagnantes.

À réflexion, je fis demi-tour, leur adressant un joli sourire plein de sous entendus.

-Je suis sûre que Mme. Yoon serait honorée d'apprendre que vous vous êtes trouvé une belle femme durant son absence !

Mr. Yoon qui jusque là me souriait de toutes ses dents, devint pâle comme les murs de ma maison. Sa petite amie se fit soudainement très petite, presque minuscule. Son air hautain disparu lui aussi.

Touché

-Sur ce, je vous souhaite une bonne fin de journée ! rajoutais-je

Je me retournai une fois de plus, et commençai mon trajet vers la fortune.

-A-... Attendez ! s'exclama le traître de mari

Coulé

Il se précipita dans ma direction, et n'eut pas de mal à me rejoindre. Je n'avais fait que quelques mètres depuis ma révélation.

Je me stopai et attendis que mon client me fasse face. Il me contourna précipitamment par la droite, et semblait me supplier du regard. Il me tendit son porte monnaie, remplit de lasse de billets.

-S'il vous plaît de lui dite rien, je-... il reprit sa respiration, je peux vous donner de l'argent !

Bingo.

Il prit environ 10 billets dans sa petite pochette et me les tendit. Ceci était l'équivalant de cinq fois le montant du billet qu'il m'avait auparavant offert.

Et c'était encore peu comparé à son trésor !

-Je ne suis pas intéressée par l'argent Mr. Yoon, le repoussais-je gentiment

-Mais puisque je vous le dis !

Il me donna tous ses billets ainsi que ceux dans sa poche de pantalon.

Je fixai la masse de billets que l'on me proposait, et fis un rapide calcul de combien j'en avais sous le nez..

Vingt, un total de vingt fois le billet original..
Peut-être vingt-cinq..

En tout cas, cela faisait beaucoup d'argent et j'allais en profiter. L'idée de rapporter beaucoup d'argent à mon lycée me réjouissait déjà.

-D'accord, d'accord j'accepte ! m'exclamais-je

Je rangeai tout cet argent dans un bocal de taille moyenne, et me surpris à le remplir entièrement.

-Je pense qu'il manque un billet, dans votre cravate, je me trompe ?

Cela paraissait presque improbable, mais au moins j'avais essayé. C'était une astuce que mon père avait pratiqué jadis, à chaque fois qu'il portait un costume coûteux. Ainsi les petits brigands qui s'en prenaient à lui ne trouvaient jamais rien.

-Et bien, vous avez l'œil..soupira une nouvelle fois mon client préféré

Sa cravate denouée, il posa le billet dans le creux de ma main. Et je m'empressais de suite de le mettre avec les autres

Et je pus enfin m'en aller de ce pas, cet homme s'était ruiné seulement à cause d'un secret flagrant à cinq mètres. Cette fois je pouvais m'avouer victorieuse.

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Yeah c'est mon 1er chapitre les gens. Merci d'avoir lu, et vous inquiétez pas.. Jisung arrive.. lentement mais il est là.

༄︎𝘁𝗼𝘂𝗰𝗵𝗲𝗱 𝘁𝗵𝗲𝗻 𝘀𝘂𝗻𝗸༄︎ [Han Jisung-STRAY KIDS]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant