𝗣𝗮𝗽𝗮 | |

22 : MAMAN

POV Miyu

Miyû : Mh... un peu plus à gauche, mon amour.

Kai : À tes ordres, princesse.

Ses doigts glissèrent sur ma peau, appuyant là où il faut. C'était tellement agréable que je laissais échapper quelques soupirs.

Miyu : Tu sais, tu as des mains incroyables, murmurais-je en fermant les yeux.

Kai : Je sais, mais... j'ai une bien meilleure idée d'où je pourrais les mettre, si tu vois ce que je veux dire.

J'ouvrais brusquement les yeux et me retournais pour lui faire face, un sourcil arqué.

Miyu : On en a déjà parlé, Kai ! Si je rentre chez Karma avec des marques ou une odeur masculine, il va se poser des questions.

Kai : Mais enfin, Miyû, on sort ensemble !

Miyû : Je le sais, idiot. Mais je te demande juste un peu de patience. Une fois que j'aurai réglé tout ça, je serai toute à toi. Promis.

Pour apaiser sa frustration, je lui offrais un baiser langoureux, mais il grogna, visiblement mécontent.

Kai : Ouais, ouais... mais dépêche-toi. Sérieusement, c'est quoi ton plan avec Karma ?

Je lui lança un sourire.

Miyu : Ça, c'est un secret. Maintenant, concentre-toi et continue ce massage.

Kai : Tch... d'accord, mais après c'est à mon tour.

Miyû : Pas de problème. Haha !

...

Après avoir passé un moment avec Kai, je décidais de rentrer "chez moi"... chez Karma. Sérieusement, ce mec est trop naïf. Il se fait avoir si facilement que ça en devient presque pathétique. Je dis bien presque...

Au début, je l'aimais encore. Puis, je voulais le quitter, juste pour qu'il ressente la douleur de se faire abandonner. Mais après une petite discussion avec sa chère mère, j'ai compris que rester avec lui pourrait avoir des avantages. Vous ne me croyez pas ? Eh bien, laissez-moi vous expliquer : Quand Karma se mariera, il héritera d'une somme colossale laissée par son défunt père. Paix à son âme... Non, qui je plaisante ? Je me fiche complètement de son père. Bref, dès qu'il touchera cet argent, je serai riche. Et ça, c'est tout ce qui compte.

Arrivée au pas de ma porte, je reçois un appel de Kai :

Moi : Allô ? J'espère que tu m'apportes de bonnes nouvelles, Kai.

Kai : Euh... on a un problème.

Moi : Un problème ?! Quel problème ?!

Kai : On pense qu'il a fait une overdose.

Je fronce les sourcils.

Moi : Quoi ? Quand ? -- Purée c'est pas possible.--

Kai : Hier soir.

Je me fige. Puis, une idée germe dans mon esprit.

Moi : Vous êtes sûrs ?

Kai : Disons que je l'ai tellement poussé à bout que... c'est probable.

Un sourire en coin étire mes lèvres.

Moi : Kai, c'est la meilleure nouvelle de ma journée. Pourquoi serais-je en colère ? Je suis ravie !

Kai : ... T'es sérieuse ?

Moi : Bien sûr ! Mais maintenant, on passe aux choses sérieuses. Je vais appeler un médecin que je connais. Je dois faire un tour à l'hôpital où il est hospitalisé. Je t'enverrai tous les détails après.

Kai : Très bien.

Je raccroche et prépare mes affaires. Tout ça va devenir tellement intéressant...

Hôpital Kaori - 20h00

POV Rio

Je suis là, assise près du lit d'hôpital. Nagisa est inconscient, des tubes et des machines l'entourent. Ça fait des heures que je pleure, le suppliant de se réveiller.

Moi : Nagisa, s'il te plaît... Tout est de ma faute. Je t'ai laissé tomber quand tu avais besoin de moi. Mais je t'en supplie, pour tes enfants... réveille-toi !

Il reste immobile. Mon cœur se brise un peu plus à chaque seconde.

Moi : Docteur... pensez-vous qu'il va s'en sortir ?

Docteur : Il a eu beaucoup de chance. Si vous n'étiez pas venue à temps, il aurait pu tomber dans le coma.

Moi : Ne dites pas ça... je vous en prie.

Docteur : veuillez m'excuser, mais vous devriez rentrer chez vous. Vous avez besoin de repos.

Je me mords la lèvre, hésitante, puis je dépose un baiser sur la joue de Nagisa.

Moi : Je vais tout faire pour que tu retrouves tes enfants, murmurai-je. Je te le promets. Tiens bon, Nagisa. Je t'aime.

En essuyant mes larmes, je quitte la chambre.

Moi : Maintenant, direction chez cet abruti, lâchai-je en serrant les poings.

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POV karma

Moi : Sors de là, Yû !

Yû : Non !

Moi : Mais qu'est-ce qui te prend ?!

Yû : Je veux voir maman !

Moi : Encore avec ça ? Tu ne peux plus la voir. Et c'est mieux comme ça !

Yû : Ce n'est pas vrai ! Pourquoi dis-tu ça ? Tu aimais maman avant. Pourquoi tu as changé ? Tout était mieux avant !

Ses cris et ses pleurs m'ébranlent. Mais je reste silencieux.

Yû : Snif... Tu as changé, papa. Et je n'aime pas ça.

Ses mots me frappent comme un coup de poignard. Ai-je vraiment changé à ce point ? Je dois me reprendre... mais à chaque fois, quelque chose m'en empêche.

Moi : Écoute, mon fils. Je sais que tu as du mal à comprendre. Mais rester avec ta mère n'est pas une bonne idée.

Yû : Mais pourquoi ? Avant, tout allait bien ! C'est toi qui a tout chamboulé !

Je prends une profonde inspiration pour me calmer.

Moi : Viens, on va en parler dans le salon, d'accord ?

Yû : D'accord...

Juste avant de m'asseoir, la sonnette retentit. Je vais ouvrir la porte... mais un poing s'écrase violemment contre mon visage.

Putain !

Rio : Prends ça, gros con !

A suivre..