The demon of the dark crown

Chapitre 2

Je traverse la forêt rapidement. Il fait bientôt nuit et la tempête qui fait rage ne s'est pas arrêté. Je marche d'un pas déterminé même si des larmes ruissellent le long de mes joues. Je tiens fermement le sac contenant la commande du palais contre mon coeur: si je venais à perdre le sac ou même à abîmer la commande, maman me tuerais et qui sait ce que le palais pourrait me faire subir.

Je suis une humaine, et je n'ai pas le droit de travailler au même rang que les créatures vivant au royaume. Je n'ai pas le droit de livrer des commandes, c'est le travail de ma famille et non le mien.

Les battements de mon coeur s'accélèrent à mesure que j'approche le château. Je suis épuisée d'avoir marché aussi vite, et je suis terrorisée à l'idée de devoir remettre la commande. Je quitte le sentier de la forêt et entre en ville. Il n'y a personne dans les rues, et je manque de glisser à plusieurs reprises sur les pavés mouillés. La villes est plongée dans un calme absolu, les lumières des maisons en briques rouges sont allumées, ce qui me rassure un peu. Je suis bien trop seule, et être seule en étant aussi vulnérable à cause de mon statut d'humaine n'est jamais rassurant.

Je m'engouffre dans l'enceinte du palais, traverse la cour et me dirige vers les immenses portes en bois. Les deux tours situées sur le côté du château sont elles aussi éclairées. Je frappe à la porte, et la chair de poule nait que mes bras. Aucun son ne sort du bâtiment pendant de longues secondes, puis un homme m'ouvre enfin. Je reconnais immédiatement un démon de classe cinq: ces yeux sont blancs, à peine rouge. Il semble un peu plus âgé que moi, mais sa taille est déjà celle d'un démon adulte.

Toutes les créatures du royaume possède des classes, noté de un à cinq. C'est encore un classement dans le classement du type de créatures. Le démon qui se tient devant moi loge certainement dans la pire chambre du palais, et il n'augmentera jamais son titre dans la classe sociale des démons. Il est voué à rester un démon serviteur pour toujours.

- Bonsoir mademoiselle.

Il me toise de haut en bas et s'arrête sur mon visage trempé. Je grelotte, toujours en tenant le sac entre mes bras. Il ouvre la porte en grand pour m'inviter à entrer. Je réfléchis quelques secondes puis j'entre, malgré la peur qui me tord le ventre.

- Avez-vous apporté la commande? Demande t-il.

Il me dévisage de nouveau, et je me sens rougir. Je baisse la tête et cherche les potions dans le sac. Je suis étonnée de constater que les potions sont enveloppées dans plusieurs couches de papier kraft. Je cache comme je peux mes émotions, mais il faut absolument que je demande a Pily pourquoi ma mère à autant emballé les potions pour le palais.

Je lui tends le paquet et c'est à peine si il me remercie. Son air hautain me fait froid dans le dos. J'ai l'impression qu'il sait que je n'ai pas le droit d'être ici. Mais si il savait, il appellerait directement la garde de Lichsterwood.

- Merci. Nous enverrons l'argent à votre mère d'ici quelques jours. Vous pouvez disposer.

Il tient la porte le temps que je repasse devant lui pour sortir. Je sursaute lorsqu'il cette dernière claque dans me dos. La nuit est complètement tombé à présent, et seule dans cette vaste cour, j'ai l'impression d'être épiée. Je traverse rapidement, et au moment de quitter l'enceinte du palais, je me retourne: je reste sans mot. Mon impression est confirmée. Quelqu'un m'observe depuis une des tours qui étaient éclairées.

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